Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Troisième tome de la série Les enquêtes du généalogiste, qui cette fois-ci porte mal son nom tant Nigel Barnes, le généalogiste est sinon totalement absent du moins pas vraiment au travail d'enquêteur. C'est sans doute la raison qui m'a fait lire à deux ou trois reprises que ce volume était moins bien que les autres. Que nenni ! Certes, la recherche généalogique y est moins développée que dans les autres, mais on en apprend plus sur Nigel Barnes, sur son passé, et Grant Foster, l'inspecteur principal, qui est de fait, le personnage principal de cette série l'est ici encore plus. Moi, ça ne me gêne pas, je l'aime bien Foster, abimé, cabossé, un flic solitaire et seul, qui révèle là-aussi une partie de son passé, de ses débuts de flic. Finalement, seule Heather Jenkins, l'adjointe de Foster et la petite amie de Nigel Barnes perd un peu de son importance. Je trouve pas mal de cohérence dans cette suite, et rien ne dit que si quatrième tome -voire plus- il y a, il ne sera pas centré sur Heather ou de nouveau sur Nigel ; une continuité assez logique qui se ressent également par le fait que l'éditeur choisit toujours le même traducteur, Jean-René Dastugue, donc une continuité également dans la narration.
Un bon polar, plus classique que les deux premiers. Encore une fois, Dan Waddel nous sort une intrigue qu'il complique à souhait grâce à un grand nombre de personnages, principaux et secondaires qui ont tous leur importance, et cette fois-ci on compte un peu moins sur les ascendants des uns et des autres pour nous embrouiller encore plus. Comme d'habitude, c'est très bien mené, totalement maîtrisé. Une enquête solide qui par l'intermédiaire de Grant Foster permet de se poser des questions sur la justice, notamment celle des mineurs, mais aussi sur la réinsertion, le pardon des familles des victimes, la loyauté, les conséquences d'un meurtre sur l'entourage large de la victime mais aussi sur celui du ou des meurtriers.
Excellente série, que je ne saurais trop vous conseiller de commencer par le début avant qu'elle ne compte beaucoup de volumes et que le retard soit trop lourd à rattraper. En plus, les trois volumes existent en poche chez Babel.
Sous titré, Les enquêtes du généalogiste, ce volume est le deuxième de la série qui en compte pour le moment trois. La première, Code 1879, m'a laissé un souvenir assez bon pour que je me penche sur la suite. 400 pages sans temps mort, qui nous plongent dans le passé de l'église des mormons, pas glorieux qu'ils voudraient bien gommer totalement pour passer pour des anges -si vous me permettez cette facilité. Très bien mené, et malgré la multitude d'intervenants, des noms qui parfois se ressemblent, je ne me suis jamais senti perdu, parce que Dan Waddell revient régulièrement nous rappeler qui est qui.
Grant Foster est un flic solitaire, un peu "vieille Angleterre", et si parfois, on peut oublier que l'histoire se déroule outre-Manche, un détail essentiel -que dis-je, LE détail- nous y ramène : Grant Foster boit du thé ! Bon, pour faire bonne mesure, chez lui, il boit aussi du bon vin, hérité de son père : il vide la cave de la maison qu'il habite seul et dont il a hérité. Amoché par son enquête précédente (Code 1879), il a du mal à se mouvoir sans douleurs et ses chefs aimeraient que ce dinosaure aux méthodes un peu personnelles soit moins présent, genre 9h-17h, ce qui, pour un flic tel que lui est inenvisageable.
Heather Jenkins et Nigel Barnes ont vécu un rapprochement sérieux dans le tome précédent, et ils ont l'air un peu en froid dans celui-ci, ce qui n'empêchera par une étroite collaboration qui les mènera jusqu'à Salt Lake City, fief des mormons, et Mecque des généalogistes, puisque iceux ont fiché plusieurs millions de personnes, ils en arrivent même à baptiser des morts, ce qui est à la fois crétin et absolument irrespectueux ; crétin, parce qu'une fois qu'on est mort, eh bien, on est mort et qu'on se fout un peu des bêtises terrestres et religieuses et enfin, de quel droit baptiser des morts, qui de leur vivant n'avait rien demandé ?
Bon, revenons à notre enquête, prenante de bout en bout et diablement -désolé les mormons, je n'ai pas pu m'en empêcher- maîtrisée. Très originale cette série qui fait de la généalogie le moyen de résoudre des énigmes, en plus, elle n'oublie pas les codes du genre : flic solitaire, idylle, noirceur -car il faut bien dire que l'on ne rit que très peu-, et contexte fort et bien expliqué. Si ce n'est pas encore fait, le mieux, c'est de débuter par le premier tome...
Mademoiselle ma fille a lu ce roman policier l'été dernier puis me l'a passé en me conseillant fortement sa lecture. J'ai acquiescé et posé l'ouvrage sur ma table de chevet, vite recouvert par d'autres livres tout aussi intéressants... ou pas d'ailleurs. Comme cette demoiselle revenait à la charge régulièrement et plus fortement ces derniers jours, j'ai obtempéré, que voulez-vous on n'est plus le maître chez soi... tout se perd ma pauv'dame, même le respect des parents...
Du coup, j'ai lu et j'ai bien aimé ce premier tome d'une série qui en compte au moins trois. Je passe vite sur quelques longueurs qui font que j'ai sauté quelques paragraphes pour dire tout le bien que je pense de ce roman. Le trio d'enquêteurs fonctionne bien, Grant Foster en tête, flic bourru, désabusé et acharné, Heather Jenkins, la jeune policière motivée et opiniâtre qui a la merveilleuse idée de faire appel aux talents de Nigel Barnes, généalogiste chevronné absolument pas habitué aux scènes de crime -et qui va un peu morfler de ce côté-, plus à l'aise dans les bibliothèques ou les archives. Tous les trois ont une vie, un passé qui nous sera expliqué par bribes, au moins pour les deux garçons. Les recherches sont minutieuses, captivantes même si l'on ne connaît pas le Londres actuel ou le Londres du XIX° siècle ; elles obligent à une certaine lenteur et permettent d'installer doucement mais sûrement le suspense.
Je passe aussi sur les pressions de la presse sur Nigel pour obtenir des scoops, sur la jalousie d'un confrère qui n'imagine son métier que pour flatter l'ego de certaines personnes publiques -un tour de passe-passe et d'un ancêtre paysan on en fait un bourgeois ou un personnage qui a compté- ou pour faire du fric facilement. La presse, la police sont malmenées, tant celles de 1879 que les contemporaines.
L'intrigue est bien menée, parfaitement maîtrisée quasiment jusqu'au bout, et franchement je ne m'attendais pas à cette fin, à plusieurs niveaux. Au moins une double surprise qui me ravit et qui ne peut qu'emballer le lecteur.
Alors, je me dois ici de remercier vivement mademoiselle ma fille de son bon conseil en matière de lecture, et je dirais même plus, je me lirais bien les suivants maintenant, le deuxième existe également en poche Babel noir (Depuis le temps de vos pères) et le troisième est sorti en 2014 au Rouergue (La moisson des innocents).
Code 1879 est le premier roman policier d’une série, où le personnage principal est un généalogiste. Si l’originalité est au rendez-vous, ce roman ne remplit cependant pas totalement les attentes.
Les premières pages du livre présentent tout de suite, un matin londonien à l’aube, un corps poignardé sans main et l’équipe d’inspecteurs que l’on va retrouver au fil des pages. Mais le personnage central du roman est ici un généalogiste Nigel Barnes, qui va assister l’équipe dans le cadre d’une enquête criminelle.
Pourquoi fait-on appel à Nigel Barnes ? Car sur la poitrine d’une victime, le code 1A137 est inscrit, code qui fait référence aux index de registres administratifs. La recherche de l’assassin va donc s’effectuer dans un perpétuel aller-retour entre le passé et le présent. Car dans cette enquête, le passé joue un rôle considérable, si ce n’est majeur.
L’idée de centrer l’enquête autour d’un généalogiste est intéressante et originale, et on se rend bien compte que les nombreux détails fournis correspondent bien aux dédales d’une recherche réelle.
Dan Waddell, étant lui même intéressé par la généalogie, sait indéniablement de quoi il parle. Cependant, à trop vouloir détailler, l’ennui s’installe. Les pages de descriptions sur l’ouverture d’un registre à l’autre, la recherche des dates, des noms, auraient pu être synthétisées : on comprend bien que ce travail est fastidieux, et la lecture du livre devient parfois aussi poussive que les recherches effectuées.
En fait, il en ressort le sentiment qu’il aurait pu s’agir d’un très bon policier, mais que les bonnes idées, les allers-retours entre le passé et le présent, l’importance de la généalogie et les instants de tension narrative, ne prennent pas suffisamment le dessus et l’impression d’insatisfaction domine.
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