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Cornelia Funke

Cornelia Funke
Cornelia Funke est née à Dorsten, en Allemagne, en 1958. Après ses études, elle passe trois ans comme travailleur social pour un projet éducatif auprès d'enfants en difficulté. Elle suit alors des cours d'illustration à Hambourg et devient illustratrice de jeux de société et de livres pour la je... Voir plus
Cornelia Funke est née à Dorsten, en Allemagne, en 1958. Après ses études, elle passe trois ans comme travailleur social pour un projet éducatif auprès d'enfants en difficulté. Elle suit alors des cours d'illustration à Hambourg et devient illustratrice de jeux de société et de livres pour la jeunesse. Comme ces derniers ne lui conviennent pas, elle commence à écrire ses propres histoires pour les jeunes lecteurs. Elle est aujourd'hui en Allemagne l'écrivain pour la jeunesse le plus connu et le plus apprécié. Son oeuvre a été récompensée par de nombreux prix et rencontre aussi un grand succès, en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Elle a été traduite en trente-cinq langues. Cornelia Funke vit à Beverly Hills, Los Angeles, avec sa fille de dix-huit ans, Anna, et Ben, son fils de treize ans.

Avis sur cet auteur (15)

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    Couverture du livre « Coeur d'encre » de Cornelia Funke aux éditions Gallimard-jeunesse

    Marie Kacher sur Coeur d'encre de Cornelia Funke

    Pour reprendre une expression chère à mon arrière-grand-mère, lorsque j’étais enfant, je lisais « sans sentiment » : je lisais absolument tous les livres qui me passaient sous la main, sans même les choisir, sans vraiment les apprécier. Une vraie boulimie livresque : tout ce qui m’importait,...
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    Pour reprendre une expression chère à mon arrière-grand-mère, lorsque j’étais enfant, je lisais « sans sentiment » : je lisais absolument tous les livres qui me passaient sous la main, sans même les choisir, sans vraiment les apprécier. Une vraie boulimie livresque : tout ce qui m’importait, c’était de me repaître de lettres, d’emplir mon esprit de mots, de me gaver de phrases, pour ne pas entendre les mots moqueurs, les phrases mesquines de mes camarades de classe. Les livres n’étaient alors pour moi que des boucliers pour repousser le monde extérieur, mais je ne leur avais pas encore ouvert les portes de mon jardin intérieur : j’avais encore trop peur pour laisser quoi que ce soit se frayer un chemin dans mon petit cœur, pas même un personnage de roman. J’ai donc très peu de souvenirs de mes toutes premières lectures : elles forment un immense agglomérat d’histoires sans queue ni tête, sans consistance. Seuls quelques-uns émergent de cet amas informe, car ils ont su ébrécher la barrière pour venir faire vibrer mon petit cœur (je pense à Comme un coquelicot, à Mon drôle de petit frère ou encore à L’enfant qui caressait les cheveux) … ou bien parce que, pour une raison ou une autre, je n’ai même pas pris la peine d’aller au bout. Et je pense ici à Cœur d’encre : notre première rencontre s’est finie par un abandon sans état d’âme. Ennui ou agacement, je ne saurais le dire. Toujours est-il que j’ai longuement hésité avant de lui redonner une chance : d’un côté, il semblait avoir tout pour me plaire, mais de l’autre, l’ombre de cet abandon enfantin me bloquait. Finalement, j’ai décidé de tenter le coup … et j’ai bien fait !

    Meggie a été élevée dans le plus profond respect des livres, ce qui est fort logique, puisque son père, Mo, est relieur et restaurateur de livres – même si elle a toujours trouvé plus juste de le qualifier de « docteur des livres », lui qui soigne si amoureusement tous les ouvrages, souvent rares, vieux et précieux, que lui apportent ses clients, qu’ils soient antiquaires, collectionneurs ou bibliothécaires. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a toujours été entourée de livres de toutes tailles, de toutes couleurs, de tous genres : leur petite maison est envahie de livres, empilés au petit bonheur la chance dans toutes les pièces, comme autant de portails vers des mondes tantôt merveilleux, tantôt haletants, tantôt émouvants. C’est donc très naturellement que Meggie est devenue une grande lectrice passionnée, comme son père : où qu’elle aille, quoi qu’elle fasse, elle a toujours un livre avec elle, et il ne lui faut que quelques minutes pour se laisser entrainer par les aventures et mésaventures qui se cachent au creux des pages. Mais voilà que c’est par la faute d’un livre, un livre très mystérieux dont elle ne connaissait même pas l’existence, et dont elle ne connait même pas le titre, que tout bascule soudainement : à la seconde même où un homme fait irruption dans leur cour pour prévenir son père qu’un certain « Capricorne » veut à tout prix récupérer ce fameux livre, Meggie est plongée dans une aventure – ou plutôt une mésaventure – qui n’a absolument rien de merveilleux ni de palpitant. C’est surtout effrayant, très effrayant … et ce n’est encore que le début.

    Qui n’a jamais rêvé de voir sortir un personnage de son roman préféré, voire même eu envie de l’extirper soi-même de sa prison de papier ? Qui n’a jamais rêvé de vivre une aventure extraordinaire à l’instar de son héros favori, n’a jamais eu envie de devenir soi-même le héros d’une histoire ? Qui n’a jamais rêvé de quitter notre monde, sombre et monotone, et eu envie d’explorer l’univers, exotique et fabuleux, de son roman préféré ? Meggie est une lectrice comme tous les autres lecteurs : tous ces rêves, toutes ces envies, elle les partage avec tous les autres lecteurs, et sans doute plus encore avec celui-là même qui est présentement en train de lire ses aventures en se disant « ça serait merveilleux de rencontrer Meggie, de vivre ses aventures, d’explorer son monde » … Il y a une mise en abime un tantinet vertigineux qui se tisse lorsqu’on se plonge dans ce roman : Meggie est à la fois héroïne et lectrice, et l’on en vient à se demander si, nous aussi, on ne serait pas en même temps lecteur et héros d’une autre histoire. Après tout, comment pourrions-nous le savoir ? Meggie elle-même semble bien inconsciente du fait que ses terribles mésaventures ne sont en réalité que les péripéties d’un simple roman ! Tout ce qu’elle sait, c’est que sa vie s’est soudainement transformée en véritable aventure de roman, et que c’est loin, très loin d’être aussi incroyable qu’elle ne l’imaginait. Désormais, elle est en convaincue : les aventures, c’est bon pour les personnages de romans, pas pour les vraies personnes … Tout ce qu’elle veut, c’est retrouver sa petite vie d’avant, sa petite vie parfaitement normale !

    Mais les choses sont loin d’être aussi simples : elle découvre que son père a la faculté de faire sortir les personnages des romans simplement en lisant à voix haute … Déracinement insoutenable pour certains, qui ne supportent pas leur nouveau monde et donnerait n’importe quoi pour retourner chez eux, mais jouissance pour certains qui profitent pleinement de ce nouveau terrain de jeu. On s’en doute bien, le grand méchant de cette histoire – et donc aussi de l’histoire dans l’histoire – fait partie de cette seconde catégorie. Capricorne a vraiment tout du « grand méchant » tel qu’on en trouve dans les livres pour enfants : son seul rôle, c’est d’être méchant. Il aime distiller la peur autour de lui, il aime la richesse et la puissance, il aime faire mal aux gens, il aime donner des ordres, il aime le mal. Un méchant pareil ne devrait exister que dans les livres … car quand on se retrouve face à eux pour de vrais, on aimerait qu’ils soient un petit peu moins méchants. Un peu moins effrayants. Quand un personnage de roman nous fait trop peur, il suffit au lecteur de fermer le livre et d’en ouvrir un autre pour … mais Meggie ne peut pas refermer le livre, elle est dans le livre ! Bien obligée de faire face à ce méchant tout droit sorti d’un autre livre. Et le lecteur est tiraillé entre l’excitation – comme toujours quand une petite héroïne se retrouve face à un terrible méchant assoiffé de cris et de larmes – et l’effroi : plus que jamais, on se dit « et si j’étais à la place de Meggie, comment réagirai-je, comment m’en sortirai-je ? ». Plus que jamais, on se dit que la frontière entre le récit et la réalité se tient plus qu’à un fil …

    Et c’est bien là toute la magie d’un bon roman, finalement : Cœur d’encre n’est pas seulement une épopée palpitante, pas même seulement une mise en abime époustouflante, c’est bien plus une véritable ode à la littérature. Une formidable lettre d’amour aux livres … et à leurs écrivains, sans qui rien ne serait. Il y a certes quelque chose de magique dans le fait de se « plonger » dans un livre, de laisser de simples mots faire naitre en nous des images, des sons, des sensations, mais aussi des émotions …. mais il y a assurément quelque chose de plus magique encore dans le fait d’écrire des livres, dans le fait de glisser dans de simples mots des images, des sons, des sensations, des émotions. Oui, les auteurs sont de véritables magiciens ! Et c’est assurément ce qui m’a le plus profondément touchée dans ce roman, cet hommage aux livres et à leurs créateurs, à ce qu’ils nous apportent. Trop souvent, on oublie que derrière chaque roman se cache un auteur, on oublie tout ce qu’on leur doit … et on ne les remercie donc pas assez. Et c’est un tort. Alors faites-moi plaisir : allez remercier un auteur, aujourd’hui. Envoyez-lui un petit mot pour lui dire que son travail est génial, pour lui prouver qu’il n’écrit pas dans le vide, qu’on lit ses histoires, qu’on les aime, et donc qu’on l’aime à travers elles. Nourrissons nos auteurs de remerciements et d’encouragements, sinon nous n’aurons plus rien à nous mettre sous la dent, plus de nouveaux récits pour nous faire rêver et trembler, plus de nouveaux personnages à souhaiter rencontrer, plus de nouveaux univers à vouloir explorer !

    En bref, vous l’aurez bien compris, je suis fort heureuse d’avoir finalement accepté de laisser une seconde chance à ce roman. Et cela d’autant plus que je ne parviens décidemment pas à comprendre pourquoi je l’ai abandonné la première fois, et pourquoi il m’avait laissé ce si désagréable souvenir. Car même si ce n’est pas le roman du siècle, même si on reste dans quelque chose de relativement enfantin, classique, pour ne pas dire banal sur le plan de l’intrigue en elle-même – il n’y a pas de réel suspense, on se doute bien que d’une façon ou d’une autre, ce sont les gentils qui gagneront à la fin, et que ça se finira même très bien –, c’est un roman qui mérite amplement le détour ! C’est en quelque sorte un roman qui s’adresse à l’enfant que nous étions, l’enfant que nous sommes encore un petit peu quel que soit notre âge, l’enfant qui se laisse bercer par une histoire sans se poser de question, qui se laisse aspirer par cette histoire sans opposer la moindre résistance. C’est un roman qui nous ramène à ce qui fait l’essence même de la relation (très intime) entre un livre et son lecteur : cette envie de se laisser pleinement, totalement, complétement happer par l’histoire au point d’avoir le sentiment de la vivre en même temps que les personnages, un peu comme si nous étions ces personnages. Lire, c’est sortir un petit peu de soi-même pour entrer un petit peu dans le livre. Et c’est oser se laisser surprendre par un livre que l’on n’avait pas forcément envie de lire au premier abord, parce qu’être lecteur, c’est savoir que les livres sont vraiment magiques et donc toujours surprenants !

    http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2022/04/coeur-dencre-tome-1-cornelia-funke.html

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    Couverture du livre « Coeur d'encre » de Cornelia Funke aux éditions Gallimard-jeunesse

    Taevinn sur Coeur d'encre de Cornelia Funke

    Une nouvelle relique de ma PAL sortie pour le challenge ACNH. Je suis très contente d'avoir enfin sortie ce roman que j'ai depuis plus de 5 ans ainsi que les deux tomes qui suivent.

    J'en avais beaucoup entendu parler et le résumé n'en disait que très peu sur ce qui allait se passer. En...
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    Une nouvelle relique de ma PAL sortie pour le challenge ACNH. Je suis très contente d'avoir enfin sortie ce roman que j'ai depuis plus de 5 ans ainsi que les deux tomes qui suivent.

    J'en avais beaucoup entendu parler et le résumé n'en disait que très peu sur ce qui allait se passer. En commençant je me suis rendue compte que ce "pas grand chose" voulait dire : on ne parle que des 40 premières pages. Sur 650 je pense que ça fait un bon ratio de surprise.

    Mais soyons clair, au delà de la "surprise" sûrement voulu, je pense aussi que de toute manière l'intrigue de ce roman est tellement minime qu'il n'y a pas grand chose à en dire. Alors qu'on s'entende bien, il se passe des choses, mais peut-être pas assez pour 650 pages. Ou alors il y a trop de pages. En tout cas il y a quelques choses de mal calculé. L'univers est super intéressant et peut-être hyper développé, cependant on tourne vite en rond dans ce premier tome.

    Personnellement si le style de la traduction est fluide ça ne me dérange pas quelques longueurs. Ici, on est dans un roman jeunesse, le style est très simple. Alors malgré le nombre de pages ils se dévorent plutôt rapidement.

    Meggie est une petite fille qui vit avec son père. Passionnés tous les deux de livres il en fait même son métier. Un jour un homme au nom mystérieux va voir son père en pleine nuit et le lendemain elle est réveillée par son père au aurore pour partir chez une grande tante pour relier ses livres. Elle est très interrogative sur ce départ soudain, est-ce que tout ça à un lien avec l'homme d'hier ?Malgré qu'elle n'ai pas entendu grand chose, elle se souvient de paroles incohérentes à propos d'un homme qui serait à la recherche de son père et d'un livre. Ce même livre qu'elle soupçonne avoir vu son père l'emmener dans ses bagages en le cachant dès que Meggie est arrivé dans la chambre.

    Vous l'aurez donc compris l'intrigue tourne autour d'un livre et d'un homme qu'il faut fuir parce que selon l'homme mystérieux il serait très dangereux. Alors évidemment on découvre des petites révélations au fur et à mesure de notre lecture. N'oublions pas que ce livre est un livre jeunesse, ainsi pour nous (et pour moi) les révélations de l'intrigue étaient assez évidente en vérité. Mais pour un enfant de 11/12 ans je ne pense pas. Pareillement pour l'identification au personnage principal. Elle a 12 ans, alors évidemment pour moi, à 18 ans, ce n'est pas évident d'apprécier et de comprendre ses réactions. J'ai eu beaucoup de mal avec elle, même si au fil de la lecture on sent qu'elle grandit, elle reste une petite fille mais beaucoup moins capricieuse.

    Parmi les autres personnages ils sont très peu poussés. Hormis Doigt de poussière qui a une psychologie un peu plus profonde, pour le reste ils restent un peu tous en surface. Ce que je trouve dommage, mais n'oublions pas, ce n'est pas ce qu'un enfant de 12 ans cherche pour la plupart.

    Au début des chapitres on découvre toujours des petits extraits de classique de la littérature comme Le Seigneur des Anneaux, Peter Pan, L'île au trésor, etc. Tout ces petits extraits illustrent parfaitement ce qu'il va se passer dans le chapitre qui va suivre. Et j'ai beaucoup aimé découvrir le lien en lisant le chapitre. Et cela m'a donné envie de découvrir certaines de ces œuvres. J'ai également beaucoup aimé l'ode aux livres qui est faite ! L'autrice nous montre que les livres sont de véritables compagnons de vie. Qu'ils nous aident à nous sentir chez nous même si nous sommes loin. Je trouve que c'est un message très important surtout dans des livres pour jeunes.

    La résolution de certaines intrigues manque également d'approfondissement. Je suppose qu'on en saura plus dans le deuxième tome, du moins je l'espère. Mais j'aurais aimé en savoir un peu plus sur l'apparition d'un personnage ou au moins une révélation même minime sur le pourquoi des pouvoirs de Mo. A savoir qu'en dehors de ses questionnements la fin n'appelle pas forcément une autre. On peut s'arrêter là. Ce que je ne ferais pas parce que je veux savoir pour les questions que je me pose.

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    Couverture du livre « Coeur d'encre » de Cornelia Funke aux éditions Gallimard-jeunesse

    Nausicaa Jn sur Coeur d'encre de Cornelia Funke

    Coeur d'encre nous entraîne dans un univers proche du notre mais empli de magie.

    Mo travaille dans la réparation des livres, auxquels il voue une passion sans limite. Il élève seul sa famille Meggie, à qui il a si bien partagé sa passion. Un jour, un étrange personnage apparaît dans le vie de...
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    Coeur d'encre nous entraîne dans un univers proche du notre mais empli de magie.

    Mo travaille dans la réparation des livres, auxquels il voue une passion sans limite. Il élève seul sa famille Meggie, à qui il a si bien partagé sa passion. Un jour, un étrange personnage apparaît dans le vie de Meggie, un ami de son père, Doigt de Poussière. Meggie apprend alors des secrets que son père gardait profondément cachés.

    Une histoire très intéressante et originale. Qui n'a jamais voulu voir un des personnages de son livre préféré prendre vie ? Dans Coeur d'encre, c'est justement ce qu'il se passe.

    Une histoire qui nous tient en haleine, qui nous entraîne dans une quête et un combat incroyable.

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    Couverture du livre « Coeur d'encre » de Cornelia Funke aux éditions Gallimard-jeunesse

    Chloé Vesseron sur Coeur d'encre de Cornelia Funke

    une histoire très originale qui se lit avec plaisir

    une histoire très originale qui se lit avec plaisir