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Ciril Kosmac

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    Couverture du livre « La ballade de la trompette et du nuage » de Ciril Kosmac aux éditions Motifs

    Patrice L. sur La ballade de la trompette et du nuage de Ciril Kosmac

    https://evabouquine.wordpress.com/2017/01/02/ciril-kosmac-la-ballade-de-la-trompette-et-du-nuage/

    Ciril Kosmač est un écrivain slovène majeur né en 1910 dans cette partie du monde qui faisait encore partie de l’Autriche-Hongrie. Fils de paysans, il s’intéresse très tôt à la littérature....
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    https://evabouquine.wordpress.com/2017/01/02/ciril-kosmac-la-ballade-de-la-trompette-et-du-nuage/

    Ciril Kosmač est un écrivain slovène majeur né en 1910 dans cette partie du monde qui faisait encore partie de l’Autriche-Hongrie. Fils de paysans, il s’intéresse très tôt à la littérature. Impliqué dans des activités révolutionnaires, il s’enfuit en Yougoslavie puis en France avant de se consacrer pleinement à l’écriture après les années 50. Outre « La ballade de la trompette et du nuage », citons parmi ses titres « Un jour de printemps », qui relate le retour d’un paysan dans sa maison après la guerre.

    La ballade de la trompette et du nuage se déroule vers 1955 et met en scène un écrivain, Peter Maïtsène, qui s’est installé dans un village, chez un paysan, afin d’y trouver les conditions propices à l’écriture d’un récit qu’il porte en lui, consacré à l’acte héroïque du résistant Temnikar.

    Rapidement, le paysan accapare l’écrivain avec une discussion plate et sans relief et l’écrivain a toutes les peines du monde à s’en débarrasser. Hélas, une fois la paix retrouvée, l’inspiration le quitte :

    "Peter Maïtsène rentra en lui-mème. Dans son coeur, il y avait une certaine tristesse qui, bientôt, tourna en désespoir, le désespoir en angoisse, l’angoisse en bloc de glace qui resta dans ses entrailles. Le feu de la joie créatrice, qui auparavant illuminait son visage, s’était éteint ; les marques des soucis et des chagrins réapparurent, donnant à son visage un rictus de vieillard vaincu."

    Découragé, il décide d’aller se promener dans la campagne environnante, intrigué par les quelques notes joués par une trompette. De cette simple promenade et de cette recherche d’inspiration naît un récit étonnant…

    J’ai été séduit par la construction habile du livre. Dans le 1er chapitre, alors que l’on suit sa discussion avec le paysan, Peter Maïtsène se livre simultanèment à un monologue intérieur (retranscrit en italique) qui est en fait le contenu du livre qu’il doit écrire. Tout au long de l’histoire, il y a donc un double suspens dû aux deux récits : on revit avec l’auteur la dernière journée de la vie de Temnikar et en même temps, on s’interroge sur l’issue de la promenade de Maïtsène dans une campagne qui recèle encore de lourds secrets. Les histoires s’entrecroisent et se font écho, l’auteur oscillant entre l’imagination et le réel, le passé et le présent.

    S’il est peut-être difficile de retranscrire clairement cette superposition, cette dernière est menée très adroitement et l’on n’est jamais perdu dans la lecture. L’écriture imagée et très vivante fait mouche aussi bien dans les descriptions des paysages de Slovénie que dans les scènes parfois très dures de la guerre. L’Histoire est omniprésente dans ce livre, non seulement dans la vie réelle mais aussi grâce à la figure de Temnikar, qui à la fin de sa vie, « commet » un acte de résistance :

    "Dans sa vieille maison solitaire, il se tenait dans le cadre noirci par la fumée de la porte voûté de l’entrée ; il se dressait, grand et droit, tel qu’il était vraiment en ce jour d’hiver, le dernier de sa vie, lorsqu’il se mit en route pour son ultime voyage – pour son premier combat."

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