"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nujeen est un témoignage qui se lit comme un roman. C’est le récit d’une jeune kurde vivant en Syrie et qui fuit la guerre clandestinement avec son fauteuil roulant et est poussée par sa sœur. Leur objectif est d’atteindre l’Allemagne où leur grand frère se trouve déjà et de manière régulière. Son périple, à travers toute l’Europe, est ahurissant. Ce témoignage est hyper poignant mais aussi hyper instructif. Nujeen a grandi en étant coincé chez elle à cause de son handicap. Si elle n’est pas allée à l’école, ses grands frères et soeurs lui ont fait la classe et surtout elle s’est beaucoup instruite avec la télévision, avec les reportage, avec des séries « nulles » mais qui lui a permis d’apprendre l’anglais… Nujeen est une jeune femme avec une grande culture et un regard aiguisé sur le monde. Dans son récit, elle prend le parti d’inclure plein d’anecdotes sur tous les sujets possibles et inimaginables pour lesquels elle s’est passionnée à un moment. C’est génial ça permet d’apprendre des choses aussi bien sur le handicap que les problématiques de l’immigration en passant par les traditions kurdes ou la vie de la reine d’Angleterre. Sa culture et sa vision du monde sont très pertinentes, pointues et incisives. Ses connaissances et réflexions sont bien plus poussées que ce qu’on n’attend généralement d’une personne si jeune. C’est le genre de récit qui ouvre l’esprit, qui remue les tripes et aide à comprendre aussi bien le handicap que les réfugiés.
Nujeen, l'incroyable périple de Nujeen Mustafa et Christina Lamb est un ouvrage reçu en tant que gagnante du premier net galley challenge qui attendait tranquillement dans ma PAL que je me décide de le lire :)
A 16 ans, Nujeen a fui la Syrie ravagée par la guerre en fauteuil roulant, accompagnée de sa soeur. Elles ont réussies à atteindre l'Allemagne.
En 2015, Fergal Keane, journaliste à la BBC, repère dans la foule des migrants une adolescente en fauteuil roulant. Ému et admiratif devant tant de cran, il recueille son témoignage. Aussitôt, les médias et les réseaux sociaux s'enflamment...
Avec la collaboration de Christina Lamb, Nujeen raconte comment elle a trouvé le courage de s'engager dans ce dangereux périple de 6 000 kilomètres, depuis la Syrie jusqu'à l'Allemagne en passant par la Grèce et la Hongrie.
Je ne pense pas que j'aurais lu cet ouvrage si je ne l'avais pas reçu grâce à net galley et aux éditions Harper Collins. Je lis rarement ce genre de témoignage désormais.
Je dois avouer que l'histoire de Nujeen m'a beaucoup intéressé car je connais mal La Syrie et toutes les informations sur ce pays puis sur son périple m'ont parues très intéressantes.
Nujeen est une jeune fille touchante même si je l'ai trouvé parfois un peu agaçante. Sa vie en Syrie devait être éprouvante car de part son handicap elle sortait peu, passant le plus clair de son temps chez elle devant la télé ou devant les livres. Elle ne voyait personne à part sa famille. C'est touchant et il m'est impossible de rester indifférente vis à vis de se qu'elle a traversé.
Toutefois, je dois avouer que même si j'ai aimé ce témoignage j'ai parfois un peu décroché. Je trouve qu'il y a quelques longueurs. Et la personnalité de Nujeen m'a parfois agacée.
Mais dans l'ensemble je ne regrette pas du tout d'avoir lu l'incroyable périple de Nujeen.
Ma note : 4 étoiles.
Je remercie Babelio et plus particulièrement l'éditeur Harper Collins France de m'avoir permis de découvrir ce magnifique témoignage bien avant sa parution officielle.
Je n'avais jamais entendu parler ou vu un quelconque reportage sur ce terrible et pourtant véridique périple. C'est en déroulant le bandeau de présentation des livres mis en jeu lors de la masse critique, que je l'ai appris et voulu en savoir plus. Comme je m'y suis engagée, voici donc mon appréciation en espérant qu'elle vous donne envie.
Avec l'aide de Christina Lamb, co-auteur de « Moi, Malala », Nujeen Mustafa, 16 ans, nous raconte avec justesse et sincérité comment elle a fui la Syrie pour l'Allemagne, via la Grèce ou encore la Hongrie, pour échapper à un pays déchiré par la guerre.
Dans la première partie couvrant une période de seize ans, nous faisons la connaissance d'une enfant vivant à Manbij, dans le nord de la Syrie, puis à Alep dans une famille aimante, choyée par tous les siens. Pourquoi tant de prévenance à son égard ? Parce que outre le fait qu'elle soit la benjamine de la fratrie, elle est atteinte, suite à une naissance prématurée, d'une paralysie cérébrale appelée dans le jargon médical « Infirmité Motrice Cérébrale ». de ce fait, elle est en fauteuil roulant puisque cet handicap altère fortement les capacités physiques sans aucune incidence sur l'intellect.
Avant de continuer, il m'est nécessaire de vous apporter une précision. A aucun moment dans le livre, il n'est fait allusion à l'I.M.C. mais plutôt à la paralysie cérébrale. Alors, pourquoi j'utilise ce terme ? diriez-vous. Uniquement car je suis moi-même atteinte de cette pathologie et je suis, par la force des choses, experte sur le sujet.
Vous pouvez imaginer ma stupeur quand j'ai compris au fil des pages la nature de son invalidité. Mon ressenti après cette lecture en est encore plus important.
Du fait de sa maladie et des coutumes existantes, notre héroïne n'a jamais eu accès à l'éducation obligatoire. Confinée dans l'appartement familial, elle va apprendre seule l'anglais et enrichir ses connaissances au fil du temps en regardant des soap opéra américains et autres émissions culturelles à la télévision.
Ensuite, elle nous décrit avec objectivité le début du conflit syrien et nous précise que lorsque sa ville est devenue l'épicentre de la lutte féroce entre les différentes factions armées en 2014, elle et ses proches ont été forcés de fuir.
Commence alors pour elle et sa soeur un interminable et dangereux voyage. L'adolescente nous explique comment elle a trouvé le courage, en dépit de ses limites physiques, de s'embarquer dans cette périlleuse odyssée pour plus de sécurité et surtout une vie meilleure.
Elle raconte ce périple de 6000 km sur seize mois vers la liberté comme étant ardu, éprouvant, mais cependant extraordinaire. Elle retrace la difficile traversée de la méditerranée, le passage compliqué des différentes frontières ou encore ses séjours dans les camps de réfugiés. Néanmoins, on comprend que tout n'a pas été négatif puisqu'elle a rencontré une multitude de personnes, a accompli des choses pour la première fois (prendre le train, le bateau, voir la mer, manger dans un fast-food…) et grâce à sa maitrise de l'anglais a servi d'interprète à ses compagnons d'infortune. En dépit de ses énormes souffrances, son optimiste n'a à aucun moment vacillé. Refusant de céder au désespoir ou de se voir comme une victime. Elle a gardé la tête haute en souriant sans cesse.
Arrivée enfin à destination, Nujeen nous fait part de ses premières sensations. de ses joies et déceptions quant à la découverte de l'Allemagne.
Elle évoque le processus d'installation, sa scolarisation, sa socialisation. Son Intégration en quelque sorte. Je n'en dirai pas plus concernant l'histoire. A vous de lire ce poignant témoignage.
J'ai apprécié son humour et ses principes malgré la lourdeur et la tristesse ambiante. J'ai ri de certaines de ses réflexions.
J'ai été charmée par son optimisme et sa douceur et en même temps j'ai eu le coeur brisé quant à sa situation : séparée de ses parents, en route vers l'inconnu et porteuse d'un handicap non négligeable.
Je n'ai pas été surprise par sa grande maturité, sa volonté et son désir de réussir. Je vous confirme que son infirmité, en plus du reste, n'y est pas étrangère.
J'espère que cette fille brillante va inspirer bon nombre d'entre vous par sa persévérance face aux nombreux obstacles et vous émouvoir.
Pour conclure, je dirai que c'est une lecture plaisante et captivante. Un récit qui relate de l'une des plus grandes crises humanitaires.
Etant une personne à mobilité réduite, je mesure davantage ma chance d'être Française, vivant dans un pays libre.
Si je n'avais qu'un seul mot pour décrire cette jeune Syrienne, je dirais : Respect.
Ce récit autobiographique est une perle rare qui a flotté sur les mers, vaincu les démons, et qui dans les mains du lecteur embaume son cœur d’une aura d’un nouveau monde des plus éclairants. Nujenn Mustafa 16 ans, écrit son périple depuis La Syrie sa terre natale jusqu’au point d’arrivée l’Allemagne puis la ville de Cologne. Cette adolescente handicapée a combattu les obstacles avec ténacité. Sa volonté d’arriver au but, unie avec les siens et sa sœur du même voyage, fuyant l’horreur de la guerre et les affres de son pays en déroute est extrordinaire. Cette enfant lumineuse, intelligente, autodidacte est merveilleuse. Elle a parcouru plus de 6000 kilomètres, en fauteuil roulant avec sa sœur, attentionnée pour Nujeen. Son récit est pédagogique et très bien documenté. Aucun pathos, juste cet albatros qui étant ses ailes pour encourager Nujeen. L’écriture fluide est la parole douce et sensible de Nujeen. Fergal Keane en 2015 a porté sur toutes les ondes du monde entier sa rencontre avec Nujeen admiratif de cette enfant de l’espoir et de sa force mentale. De là est né ce livre, grâce à l’écoute de Christina Lamb qui a recueilli les mots de Nujenn. Le lien entre le journaliste, et Christina Lamb, prouve la conviction qu’au-delà de l’image du migrant, il y avait Nujeen, un être humain, et l’emblème de la Syrie, et le parcours de tous ces hommes et femmes et enfants pour arriver dans un monde meilleur. Cette jeune fille est une bouée de l’espoir. Une belle personne que nous rêvons tous de rencontrer un jour. Ce récit est une ouverture humaniste. Un cri, une valeur noble, un outil pour tous les peuples. Ce témoignage émouvant donne une claque aux intolérants et forcent leur regard vers le beau et le tout possible, le noble et le vivre-ensemble. Madame Merkel, aux yeux de Nujeen et des humanistes est une grande dame. « Si nous devons commencer à nous excuser d’avoir montré un visage amical dans une situation d’urgence, alors ce n’est plus mon pays. »Cette phrase, parabole d’un pays tolérant, force l’admiration du lecteur qui aurait aimé voir son pays aussi accueillant dès le commencement des troubles syriens. Ce beau livre est un cadeau, une main tendue que l’on saisit avec fraternité..
Chapeau bas ! Mademoiselle Nujeen Mustafa et un grand merci à Christina Lamb qui a collaboré pour la création de ce livre indispensable et qui a compris combien le témoignage était levier. Merci aussi aux Editions HaperCollins pour la mise au monde de ce récit des plus magnanimes.
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