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Londres, maintenant – Gopi, la narratrice, a onze ans quand elle perd sa mère. Une famille pakistanaise, passionnée de squash, deux sœurs plus âgées, Mona et Kush, et leur père. Après le décès, Gopi et son père vont renforcer les entrainements car la fillette adore ce sport et performe, elle a tout d’une future championne.
Son compagnon d’entrainement sera Ged, un gamin blanc et son père se rapprochera naturellement de la mère de Ged.
En même temps, la tante Ranjan, conformément à la tradition pakistanaise, propose au père de « récupérer » une des filles. « Ce qu’elle dit, c’est qu’elle et oncle Pavan n’avaient pas d’enfants, qu’ils aimaient leur frère et qu’ils nous aimaient comme leurs propres filles. Elle dit aussi que ce serait plus facile pour lui s’il leur confiait l’une d’entre nous. (…) Papa gardait les yeux rivés sur son assiette. Il savait que nous avions compris la proposition de la tante Ranjan. Il évitait de nous regarder. »
Ce n’est surtout pas un livre sur le squash. C’est un livre sur les non-dits, sur le poids ou l’emprise que représente la tradition du pays d’origine, même quand on vit en Angleterre. Les filles sont proches et n’ont pas envie de se séparer, le père est aimant et attentif. Le deuil les rapproche encore davantage.
Sans doute, le squash est-il la meilleure manière de renforcer encore les liens. Ou une passion commune qui permet d’oublier le reste. Ou la possibilité d’occulter la proposition, pleine de force, de la terrible tante Ranjan, que l’on sent pétrie du passé pakistanais. Les résultats prometteurs de Gopi lui ouvriront peut-être les yeux, l’empathie et l’intelligence…
« C’est vers cette période que Mona, de plus en plus susceptible et maussade, (…) commença à échafauder des théories sur l’identité de celle que Papa allait OFFRIR à Tante Ranjan. »
Un roman subtil, car il esquisse, plutôt qu’il ne martèle, l’épée de Damoclès qui pèse au-dessus de la famille. Passionnant car il démontre de façon saisissante, la prise de conscience de Gopi, sa maturité, sa résilience, son sens des responsabilités, son passage à l’âge adulte. Un roman tendre et émouvant sur la force de l’amour entre les membres de cette famille pakistanaise.
De plus, l’écriture est fluide et parfaitement appropriée à une enfant de onze ans sans être simpliste, bien au contraire !
Merci aux Éditions Dalva et à Babélio (masse critique) pour cet excellent moment de lecture !
https://commelaplume.blogspot.com/
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