"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un titre sous forme de question, voilà une belle entrée en matière ! Si on ne se souvient pas de la blague, cette question nous interpelle et même si on s'en souvient, tant d'interrogations nous viennent à l'esprit !
Comment en 1961 Christian, un petit français d'origine hongroise, catholique servant la messe tous les dimanches en compagnie de son frère Gabriel, qui d'ailleurs préfère son prénom hongrois Gabor a t'il pu être traité de « sale juif » par un petit copain d'école primaire ?
Pourquoi cette insulte, répétée à la maison a t-elle ébranlé toute la famille ?
Pourquoi papa s'est il lancé dans une explication incomplète ?
Qu'est ce qu' être juif ?
Tant de questions dans la tête de ce petit bonhomme, de son frère, sans réponse vraie avant d'avoir entrepris les recherches approfondies dans l'histoire de la famille et découvert les deux cotés
: l'histoire personnelle et l'Histoire souvent confondues.
Les deux frères ont une approche opposée mais se retrouveront, leurs vies dissemblables les rapprocheront après les avoir éloignés.
Une étude approfondie, avec humour et gravité, sérieux et légèreté, un modèle du genre, croisant les années et les personnages, remontant le temps et dépeignant les aïeux, dessinant une période aux contours mouvementés et aux destins fracturés, tout comme la géographie d'une famille hongroise issue d'une Hongrie que nous connaissons mal, catholique, juive, renégate pour sauver ses enfants, finalement exilée pour être sans cesse rappelée à sa religion.
Un livre passionnant, fouillé et sensible, nous forçant à ouvrir un atlas et regarder de plus près la carte de cette Europe de l'Est, sans cesse écartelée entre les Grands, décortiquée, offerte aux plus exigeants, sa population envoyée ailleurs, au goulag ou en France.
Merci infiniment à Babelio et aux éditions Folies d'encre pour ce superbe cadeau ! La découverte d'un auteur !
Je remercie HC Editions et Babelio pour ce livre, reçu dans le cadre de la masse critique de septembre 2018 consacrée à la rentrée littéraire. Ce livre restera pour moi l’un (si pas le) coup de cœur de cette rentrée littéraire.
Alors que la première partie de la quatrième de couverture semble introduire une histoire légère et à la limite comique, une fois parcouru le second alinéa, on se rend compte que le sujet de ce livre sera encore douloureux pour beaucoup de personnes.
Retraité de son métier de traducteur technique et célibataire sans enfant, Jacques est à l’aube de sa seconde vie mais il se rend compte de la morosité de sa vie et en vient à douter de son bien-fondé. Heureusement, il a son rayon de soleil mais qu’un seul : il s’agit de sa nièce, Adèle. Avec cette dernière, il partage un goût immodéré de la bonne musique autour d’un verre de bière. Mais lorsqu’Adèle se rend au Bataclan au concert des Eagles of Death Metal, les rôles vont s’inverser.
De ce roman aux accents cocasses aux premiers abords, la réalité y rejoint la fiction. J’ai beaucoup aimé ce livre pour plusieurs raisons. D’abord, celle d’avoir osé traiter d’un sujet encore sensible (que sont les attentats terroristes et plus particulièrement, ceux du 13 novembre 2015 à Paris) mais surtout de l’avoir fait de manière digne et sobre.
La seconde raison est que Charles Nemes y aborde la psychologie des personnages de manière sensible et si réelle. Que ce soit pour Jacques qui souffre au plus profond de lui de ses problèmes de masculinité que pour Adèle, qui malgré qu’elle ne souhaite pas avoir l’impression de jouer de son statut de victime, devra reconstruire son quotidien après un événement si traumatisant. Comment alors ne pas s’attacher à ces deux personnages si réalistes mais aussi fort touchants.
J’ai trouvé la fin particulièrement « osée/culottée » mais je ne saurais que trop vous conseiller ce roman de la rentrée littéraire. J’en avais entendu parler et lu des articles mais je trouve qu’il mériterait une bien plus grande place car il m’a plu tout du long tant pour son écriture subtile que pour son final qui m’a littéralement scotchée. Merci Monsieur Nemes !
Chronique sur mon blog : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/10/une-si-breve-arriere-saison-de-charles.html
Avis de la page 100 :
Début un peu particulier à mon sens car il faut s'imprégner de la vie d'un sexagénaire en panne d'amour physique. Arrive un âge où le corps change et aspire à autre chose alors que le cerveau continue et cherche à vouloir plus. Jacques en est là de sa vie et lorsqu'il constate qu'il est entouré seulement de sa nièce, c'est toute une remise en question qui s'impose. Arrivée à la 100ème page, Adèle, la nièce de Jacques est plus présente et donc mon intérêt est relevé grâce à cette dernière. A voir pour la fin du roman si cela se confirme...
Mon avis global :
Charles Nemes nous propose un récit autour d'un homme, la soixantaine naissante, des problèmes sexuels qui sans être graves, probablement, lui prennent quand même beaucoup la tête, à défaut d'autre chose… Dans ce roman, Jacques, notre héros, est entouré de sa famille, mais sa nièce, Adèle, est la seule qui arrive à conserver un lien régulier avec Jacques.
Au début de ma lecture, j'ai eu peur. Peur que le récit se concentre autour du seul problème d'érection de Jacques. Non pas que ça soit inintéressant totalement mais surtout parce que je ne me sens pas du tout concernée. J’ai eu du mal à prendre ma place. Et puis passées les 100 premières pages, Adèle devient de plus en plus présente et j'ai repris confiance.
Les vies de Jacques et Adèle sembleraient banales et, quand on y pense, routinières, mais la routine est parfois la meilleure chose qui soit… sauf qu'un événement dramatique va mettre les convictions et autres certitudes en doute. Adèle va aller voir les Eagles of Death Metal le 13 novembre 2015… Au Bataclan. Jacques et Adèle vont faire basculer leurs vies dans des directions totalement nouvelles.
J'ai trouvé le début du livre presque bizarre car incapable de voir où l'auteur voulait m'emmener, j'ai eu du mal à me sentir en phase avec Jacques. L'écart générationnel surement y est pour beaucoup. A l'inverse, j'ai eu de la tendresse, de l'admiration pour Adèle, elle m'a semblée forte. La façon de repartir après le Bataclan, sa détermination m'ont permis de m'attacher un peu plus à elle.
Ce roman c'est l'histoire de la vie dans tout ce qu'elle a de plus normal, avec son lot de désillusions, d'obstacles, de difficultés. Et puis vient le temps de la résilience, selon ce qu'on est, ce qu'on peut et ce dont on a envie. Ce livre rappelle une nouvelle fois que tout tient seulement à un fil. Le fil qui nous fait agir parfois sans réfléchir, parfois selon nos convictions pour ensuite le regretter ou au contraire savourer le soulagement d'une décision dure à prendre.
Ce qui m'a permis d'en faire une lecture agréable tient dans l'écriture car elle est plutôt rythmée, dynamique et l'auteur va droit au but dans les pensées de ses héros. Et puis l'originalité et surtout le fait d'assumer ses pensées "non je ne voulais pas t'envoyer de message comme tout le monde" me font penser que le but de l'auteur n'était pas de s'apitoyer sur le sort de ces deux êtres en marge d'un schéma classique de famille. Je pense sincèrement que l'auteur a voulu transmettre l'idée de l'amour universel pour son prochain. Il m'a seulement manqué plus d'empathie pour Jacques pour en faire une lecture plus marquante.
Avis final
Jacques est un jeune retraité, un brin sauvage. Installé dans une routine qui ne lui convient qu'à moitié, il a pour seule amie sa nièce, Adèle, une trentenaire, comme lui en marge de leur famille.
A l'ennui d'une retraite toute neuve s'ajoutent des problèmes d'érection qui le perturbent et l'angoissent.
Pour tromper l'ennui, il décide d'écrire un livre, l'inspiration ne vient pas .. Il se prend de passion pour Christine Angot sur laquelle il souhaite écrire, tout comme il souhaiterait apparaître dans l'un de ses livres.. et quoi de mieux pour cela que de tenter de la séduire ...
Mais... comment la séduire et parvenir à ses fins en étant impuissant?... des docteurs de toutes spécialités et des pilules de toutes les couleurs sont autant de remèdes à tester ...
En parallèle, il y a Adèle. Adèle, en qui il se reconnait. La seule qui le comprend, tout comme lui est le seul à la comprendre. Ils ont une relation filiale touchante, faite de silences, de musique et de non dits.
Et le 13 novembre arrive, un billet gratuit pr le concert des Eagles of Death Metals au Bataclan ça ne se refuse pas... Cette soirée va opérer un tournant dans la vie d Adèle mais aussi dans celle de son oncle.. Les priorités changent, la vie prend une autre saveur,...
Ce livre est le premier ouvrage de Charles Nemes que je lis. L' auteur nous entraîne dans les aventures de Jacques et de sa nièce. Le style est en adéquation avec l histoire.
L' écriture est fluide, rapide. Les phrases sont courtes, directes, sans fioritures. On se laisse porter d une phrase à l'autre, d une journée à la suivante, d'une semaine à l autre. Pas le temps de s ennuyer, un peu comme si le style conférait une urgence à l histoire en opposition avec l ennui ressenti par le héros. L' urgence de tout changer, l'urgence de trouver une solution aux problèmes qui se cumulent...
Comme vous l'avez surement compris j' ai beaucoup aimé cet ouvrage qui m a donné envie de découvrir l oeuvre de cet auteur.
Avis de la 90 ème page d'une exportatrice...Jacques est un jeune retraité, un brin sauvage. Installé dans une routine qui ne lui convient qu'à moitié, il a pour seule amie sa nièce, une trentenaire, comme lui en marge de leur famille. Du jour au lendemain, des problèmes d'érection font leur apparition en parallèle de son ennui... nous suivons sa lutte contre ces 2 maux... parviendra t il à les résoudre ?
L écriture est rapide et agréable et je ne lacherai pas ce livre avant de l'avoir fini
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