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Lucie est exclue du collège pour avoir arraché et mangé le lobe de l’oreille d’Enzo qui avait posté sur Facebook un photomontage d’elle, écoeurant. Quand le père d’Enzo vient faire chanter sa mère, Lucie décide de réunir elle-même les 1000 euros qu’il réclame. Mais, entre sa mère, obsédée par ses rêves de jeunesse avortés, son frère adulé mais parti à Paris et les autres adultes qui l’entourent, tous aussi paumés qu’elle, Lucie n’est pas aidée.
Un texte écrit dans la langue de Lucie et difficile à lâcher.
A lire au kebab.
Lucie vit seule avec sa mère, dans une cité qui pourrait aussi bien être n'importe laquelle.
En bas les rodéos des scooters, les petits deals et les trainards qui squattent la place du matin au soir…
En haut dans l'appartement de Lucie et Juliette les mêmes rengaines assassines en boucle : un répertoire de musique des années 80 que connaît par coeur Juliette. Elle se rêvait star avec strass et paillettes mais elle n'est qu'une mère alcoolique, désoeuvrée, qui peine à s'occuper de sa fille.
D'ailleurs, c'est plutôt Lucie qui s'occupe d'elle, la ramassant au gré de ses humeurs.
Le frère ainé, lui, a fui l'appartement familial, il a un bagage culturel, il essaie de se construire loin, différemment.
Lucie a fait une connerie au collège : elle a mordu un de ses camarades (un bout d'oreille arraché "à la Mike Tyson"), elle a une bonne raison : le mufle a diffusé un montage bidon sur les réseaux.
En attendant, c'est elle qui doit passer en conseil de discipline et d'ici là elle est exclue…
Une de ses profs veut l'aider, mais Julie est un petit animal blessé qui ne veut pas de cette compassion mielleuse.
Et puis, le père du gamin ne veut pas en rester là : il demande à la mère de Lucie de payer une certaine somme sinon il portera plainte.
Bref tout est cata, sur fond de fin du monde…
Nous sommes dans ce laps de temps, un temps qui devrait être celui de l'attente et qu'il faut donc tuer consciencieusement.
Bruno Lus va le tuer ce temps, et comment ! Le langage est celui de Lucie, il est celui de la rue, sans concessions, vrai… Et en même temps sacrément désespérant… Y a-t-il un point de fuite dans ce paysage morose ? Pas sûr.
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