"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Josef Horkaï se réveille. il a été "stocké" pendant de longues années mais Rasmus, le chef de la ruche, a besoin de lui. josef ne se souvient de rien ou presque. Il sait qu'il y a eu cette catastrophe, le Kollaps. Mais qui est-il et que faisait-il ? Il découvre qu'il est paraplégique mais capable de sortir sans être protégé comme les autres humains. Deux mules, deux hommes sont chargés de le porter jusqu'à une autre communauté afin de récupérer une graine. La nature ayant complètement disparu, Joseph pense à une bonne cause. Ces gens souhaitent faire renaître le monde d'avant. le chemin est long et périlleux mais il risque peu, son corps ayant la capacité de se regénérer, pas comme ses deux mules, très exposées pendant ce voyage. Josef va donc faire cet allée-retour, en traversant ce désert et ces ruines et en se posant bien des questions sur lui-même. Est-il réellement humain ? Ira-t-il ainsi jusqu'au bout, c'est ce que nous lecteurs nous demandons.
Les descriptions de ce monde apocalyptique sont rengaines. Les dialogues avec les mules sont minimalistes. Et il ne se passe que peu de choses pendant ce voyage... Bref, j'ai lu mieux dans le genre.
Josef Horkaï se réveille. il a été "stocké" pendant de longues années mais Rasmus, le chef de la ruche, a besoin de lui. josef ne se souvient de rien ou presque. Il sait qu'il y a eu cette catastrophe, le Kollaps. Mais qui est-il et que faisait-il ? Il découvre qu'il est paraplégique mais capable de sortir sans être protégé comme les autres humains. Deux mules, deux hommes sont chargés de le porter jusqu'à une autre communauté afin de récupérer une graine. La nature ayant complètement disparu, Joseph pense à une bonne cause. Ces gens souhaitent faire renaître le monde d'avant. Le chemin est long et périlleux mais il risque peu, son corps ayant la capacité de se regénérer, pas comme ses deux mules, très exposées pendant ce voyage. Josef va donc faire cet allée-retour, en traversant ce désert et ces ruines et en se posant bien des questions sur lui-même. Est-il réellement humain ? Ira-t-il ainsi jusqu'au bout, c'est ce que nous lecteurs nous demandons.
Les descriptions de ce monde apocalyptique sont rengaines. Les dialogues avec les mules sont minimalistes. Et il ne se passe que peu de choses pendant ce voyage... Bref, j'ai lu mieux dans le genre.
Quand on lit la quatrième de couverture, on se dit qu'on est en terra cognita, le scénario combinant plusieurs tropes classiques de la SF ; à savoir un monde post-apocalyptique , un protagoniste principal ayant perdu la mémoire, un réveil de ce dernier après une très longue cryogénisation.
Sauf que dès les premières pages, la sensation de familiarité s'envole immédiatement pour ne jamais réapparaître. Là où la plupart des auteurs de SF cherchent à présenter un monde clair et compréhensible, quitte à surexpliquer, Brian Evenson choisit lui d'introduire en permanence des éléments d'incertitude narrative. A peine sait-on qu'il y a eu le Kollaps, une catastrophe ( indéterminé ) qui a transformé la Terre en paysage lunaire, désertique et stérile, empoisonné au point que la faune et la flore ont été éradiquées et que la population humaine se réduit à quelques groupes dispersés accrochés à leur survie. Et puis c'est tout pour le cadre spatio-temporel.
Le lecteur est propulsé dans un doute oppressant qui ne le quittera jamais, complètement déboussolé car ce qu'il découvre de ce monde terrible, il le fait à travers les seuls yeux de Josef Horkai sauf qu'après un « stockage » cryogénisé de trente ans, il se réveille paraplégique et amnésique. Ses limitations physiques et mentales ne lui permettent plus de distinguer ce qui relève de souvenirs réels ou de son imagination voire d'un rêve ( ou cauchemar ). Il est page blanche, plongé dans un brouillard d'images figées qu'il ne parvient à analyser correctement, avec des bribes d'informations qui se cognent dans sa tête. Il ne sait même pas s'il peut faire confiance à ceux qui l'ont réveillé pour lui assigner une mystérieuse mission de retrouver un objet volé. Lui dit-on la vérité ? Il ne sait pas qui il est, même pas s'il est toujours humain.
Le récit est court, plein d'étrangeté et de tensions très immédiates que le lecteur ressent aussitôt, comme connecté à ce Josef, presque comme s'il était en lui. La prose de Brian Evenson a la netteté d'une lame de rasoir, que ce soit dans les descriptions du monde qui se révèle progressivement à notre regard, ou dans les dialogues quasi absurdes ( presque du Beckett parfois ) avec les deux hommes « mules » qui le transportent sur leur dos.
L'auteur transmet parfaitement la menace et le désespoir qui transpercent la sauvagerie de ce nouveau monde. Se juxtaposent des perspectives discordantes qui ne conduisent jamais vers des conclusions préfabriqués, plutôt un ensemble d'idées interconnectées qui aident le lecteur à se positionner quasi philosophiquement en se questionnant sur le sens de la vie, l'identité et la responsabilité morale. Comme souvent chez Evenson, ancien prêtre mormon en rupture avec son milieu, le récit oscille entre nihilisme et messianisme. L'intrigue est saturé de références bibliques, mais toujours pour plonger encore plus dans le cauchemar. Jusqu'aux dernières pages terrifiantes de brutalité ( j'en frissonne encore ) qui propose un dénouement aussi percutant qu'inattendu.
Un étrange voyage qui ne ressemble à aucun livre post-apo lu auparavant, une lecture rude et marquante.
Le narrateur, Kline, a perdu une main. Sa dernière enquête en tant que privé, le conduisit sur les traces d'un détraqué qui le força à s'auto mutiler ce qu'il fit avant de retourner l'arme contre son tourmenteur.
Aujourd'hui il est contacté par une société (ou secte selon le point de vue) de joyeux mutilés volontaires où, pour grimper les échelons, il s'agit de se couper un membre. Mais attention, une hanche vaut plus qu'un pouce ou un orteil, un avant-bras plus qu'une oreille... Et ces joyeux siphonnés du bulbe sont très sérieux avec la hiérarchie et pensent que Kline est doit être des leurs...
Drôle mais du drôle grinçant, sarcastique et dingue...
Un bon moment pour les amateurs de franchement décalé.
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