"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous sommes à Lourdes dans les années 1850. En haut, les riches avec notamment Sophie, la belle chocolatière qui a épousé un bourgeois. Elle est éclatante de beauté mais aussi très frivole. En bas, les pauvres. Les hommes sont sans travail, passent leur temps au café et les femmes et les enfants triment pour gagner quelques sous et s'offrir un pain. Bernadette Soubirous fait partie de ceux-là.
Les bruits dans la ville font grand tapage, autant chez les uns que chez les autres. Quand Sophie prend un amant, les hommes ne tardent pas à se moquer de son mari. Et quand Bernadette aperçoit la vierge dans la grotte de Massabielle, le bouche à oreille fonctionne, à tel point que ce sont des milliers de personnes qui affluent dans la ville. Il faut alors s'organiser. Et là, honneur aux femmes qui savent faire. Elles ont été de tout temps traînées plus bas que terre par les hommes. Pourtant, elles montrent leurs capacités humaines et les classes sociales se mélangent pour venir en aide aux populations les plus démunies.
Un texte qui décrit bien l'époque et nous montrer à quel point la religion peut être plus forte que tout.
Inès est la fille du Gallia-Londres, c’est la riche héritière, belle, exigeante, à qui rien ni personne ne résiste, pas même Paul, le séduisant rugbyman. Mais à côté d’Inès évolue la tendre et douce Marie, fille de boulangers. Elle doit travailler dur pour aider ses parents, pour elle, pas de temps libre après les cours, pas de vacances à Biarritz ou à San Sébastien. Car il faut sans cesse avancer pour ne pas se laisser distancer par les concurrents, pour arriver à vivre correctement et assurer l’avenir des enfants. Entre elles, il y a Paul, le frère de Josy, l’amie de Marie, ce beau et talentueux rugbyman en qui se fondent tous les espoirs du FCL, le club de rugby de Lourdes.
Nous suivons les jeunes filles pendant les années de collège, puis de leurs émois d’adolescentes à leurs vies de femmes plus ou moins réussies, plus ou moins heureuses. L’avenir n’est pas tout tracé, ni pour l’une ni pour l’autre, le bonheur pas toujours là où on l’attend, mais volonté, courage et ambition seront au rendez-vous.
On le sait, depuis les apparitions de la Vierge en 1858, Lourdes est une ville qui attire les croyants. Dans les années cinquante, les pèlerins sont de plus en plus nombreux et les petites pensions de familles qui se sont créées peu après les apparitions ne suffisent plus. La ville hôtelière prend son essor. Car tous ceux qui viennent ici poussés par un élan mystique ont également des besoins bassement matériels, un lit pour dormir, une table pour se restaurer, un autobus pour les mener de la gare à l’hôtel, voire plus loin, après tout, les Pyrénées sont à deux pas. Les pensions, les hôtels, les métiers de la restauration comme des loisirs ou du transport vont alors fleurir et se développer pour répondre à cette demande croissante. Les femmes sont à la manœuvre, souvent plus fortes, plus organisées que les hommes, et pourtant souvent aussi oubliées. Ce sont elles qui mènent la barque, ce sont elles aussi qui refuseront de vendre au plus offrant, qui maintiennent ce lien familial fort qui existe pour certains encore aujourd’hui.
chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/07/15/lhoteliere-du-gallia-londres-bernadette-pecassou-camebrac/
Plongée pas du tout mystique dans le Lourdes des années 1950 et 1960, avec cette intrigue sur fond de développement et de mutation de l'industrie hôtelière, et plus généralement du tourisme religieux, dans la ville de sainte-Bernadette !
L'ouvrage est clairement bien documenté, mais les personnages et la trame sont vite creux et ennuyeux. L'ensemble paraît très artificiel, et on oublie rapidement les supposées rivalités, pour ne retenir que l'apport historico-économique du bouquin.
L'hôtelière du Gallia-Londres a l'avantage de se lire vite, mais sans réelle passion ni plaisir.
On en ressort toutefois avec plus de connaissances sur la Jérusalem des Hautes-Pyrénées, mais on se dit aussi que l'on aurait pu passer notre chemin !
Dans ce roman, parfois un peu trop à l’eau de rose, il me semble que l’auteur s’inspire de la vie de Blanche Odin, artiste peintre du début 19iéme. Blanche Odin, qui a partagé sa vie entre la région parisienne et Bagnère de Bigorre, dans les Pyrénées, a connu un certain succès dans un monde et un milieu souvent hostile aux femmes. Ces œuvres les plus emblématiques sont bien sur ces roses tellement caractéristiques de son talent et de sa maitrise. Elle qui sait si bien représenter leur fragilité et leur douceur, presque leur parfum, mais également des vases de verre dans lesquels s’épanouissent ces fleurs délicates.
Alors bien sur le roman est un peu trop mièvre, son héroïne parfois peu convaincante, mais elle porte aussi la lutte des femmes pour leur reconnaissance, pour leur liberté, à une époque où rien n’était gagné. Même si rien n’est encore gagné de nos jours.
Une lecture agréable, un joli roman.
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