Au fil des vingt chapitres composants l’ouvrage, Benoît Gallot nous dévoile les divers aspects du cimetière français le plus connu. Certes la fonction principale reste les enterrements. C’est un lieu dédié aux morts et où travaillent de nombreuses professions du secteur mortuaire dont les missions sont très bien expliquées au cours des 240 pages.
Mais ce cimetière a pour particularité d’être visité par trois millions de touristes tous les ans. Benoît Gallot le qualifie, avec beaucoup d’humour, de « fleuron du tourisme funéraire ». Tout le monde y vient pour voir les tombes de célébrités ou pour admirer les plus beaux monuments funéraires. En effet, le Père Lachaise est « une référence mondiale en matière d’art funéraire ». Mais le conservateur des lieux rappelle bien que le lieu n’est pas un parc d’attraction même s’il le surnomme de « disneyland du funéraire ».
Aussi il est possible de s’y rendre pour une simple balade. Jusqu’en 1867, et l’ouverture des Buttes Chaumont, le Père Lachaise était le seul jardin d’agrément parisien.
D’ailleurs c’est un lieu avec une biodiversité exceptionnelle : des arbres divers, des plantes, des oiseaux, des animaux dont les fameux renards !
À travers ce livre, le conservateur du Père Lachaise nous dévoile tous les secrets du lieu. Il répond à de nombreuses questions que l’on peut se poser : Combien y a-t-il de morts au Père Lachaise ? Qui était le Père Lachaise ? Combien coûte une concession funéraire dans ce cimetière ? Qui peut y être enterré ? À travers de nombreux petits chapitres agrémentés de jolies photographies, Benoît Gallot donne également quelques conseils de visites. D’ailleurs, un très beau plan est fourni avec l’ouvrage. Il retrace évidement l’histoire du lieu et l’évolution de l’art funéraire. Il agrémente son récit de nombreuses anecdotes toutes plus drôles les unes que les autres.
Cela donne un récit agréable à lire, plein d'humour, auquel j'accorde un 18/20. Son côté un peu fouillis, à l'image du Père Lachaise qu'il décrit, apporte une certaine humanité à cette fonction de conservateur de cimetière,
qui pourrait paraître un brin austère. Ce fut un véritable plaisir d'arpenter les allées en compagnie de Benoît Gallot pour y découvrir les tombes célèbres, les épitaphes insolites mais aussi les trésors cachés.
Cela donne un récit agréable à lire, plein d'humour, auquel j'accorde un 18/20. Son côté un peu fouillis, à l'image du Père Lachaise qu'il décrit, apporte une certaine humanité à cette fonction de conservateur de cimetière,
qui pourrait paraître un brin austère. Ce fut un véritable plaisir d'arpenter les allées en compagnie de Benoît Gallot pour y découvrir les tombes célèbres, les épitaphes insolites mais aussi les trésors cachés.
Un ouvrage (d)étonnant qui donne à la fois des informations très concrètes et documentées sur la vie d’un conservateur d’un cimetière d’importance (et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du Père Lachaise), sur les statistiques diverses de cet univers de la gestion sociétale de la mort (des corps morts), mais aussi sur les évolutions de politique (particulièrement en matière de gestion des espaces naturels en maintenant une apparence acceptables pour les promeneurs et les « bénéficiaires » tout en laissant depuis assez récemment les plantes, et mêmes les mauvaises herbes, se développer, permettant ainsi la coexistence de ce monde des morts et de celui des vivants avec une faune renaissante (qui ont d’ailleurs donné lieu à des articles, notamment pendant la pandémie de la Covid 19) avec des photos qui parsèment le livre (et dont certaines vous accueillent à l’entrée du Cimetière pour ceux qui ont la possibilité d’aller voir, sentir, et se perdre dans ce lieu si particulier).
Benoit Gallot a su adopter une tonalité qui rend ce livre accessible dans ses diverses dimensions ; en évitant sensationnalisme ou voyeurisme ; il contribue à la fois à une forme de culture tant générale, que très précise sur Le Père Lachaise (sans oublier le plan en annexe pour les futures « balades ») en illustrant la puissance de la vie dans des lieux considérés (trop souvent) comme des lieux morts, éteints.
PS : Petit rappel / souvenir du roman de Vercors « Les animaux dénaturés » qui développe la thématique de la différenciation humaine dans la gestion et l’enterrement des corps mort
La vie secrète d'un cimetière
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