"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
(Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024)
On devine à la lecture que Benoît de Tréglodé est un spécialiste du Vietnam, et il est effectivement docteur et chercheur en histoire et civilisation de l'Asie. Si cela lui permet de nous offrir un tableau riche et détaillé de la vie et de la géopolitique à Hanoï, il a cependant quelques lacunes en tant que scénariste : l'histoire est complexe et confuse, on peine à comprendre les relations entre les trop nombreux personnages, et la difficulté à cerner les enjeux de l'intrigue mène à un manque de tension dans ce qui devrait être un thriller. Si le petit précis explicatif en fin d'album est bienvenu, il est accompagné d'une improbable page de présentation des personnages qui arrive après la bataille et n'a donc plus grand intérêt. Si je n'ai pas vraiment accroché au dessin de Romain Gigou, j'ai en revanche apprécié son découpage et sa mise en couleur assez tranchée… malheureusement son travail est gâché par une impression trop sombre, et le manque de contrastes gâche complètement certaines pages.
Bref, malgré certaines qualités, j'ai été assez déçu par cet album, hélas.
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Cette BD nous propose une aventure géopolitique pour le moins haletante. Line, jeune journaliste Ukraino-vietnamienne, fille de l’Ambassadeur d’Ukraine revient au Vietnam afin d’enquêter pour un journal parisien sur l’uberisation des filles du travail de la nuit et se retrouve, malgré elle, mêlée à une affaire d’Etat où se croisent espions russes, ukrainiens, chinois et généraux vietnamiens en proie à un mystérieux virus qui se propage à grande vitesse.
Cette histoire qui se déroule sur six soirées et six nuits à Hanoï est prenante grâce au scénario très cinématographique mené de main de maître par Benoît de Tréglodé, directeur du domaine Afrique-Asie-Moyen Orient à l’IRSEM et Docteur en histoire et civilisation de l’Asie à l’EHESS de Paris. C’est peu dire…
Pour sa première BD personnelle, Roman Gigou, coloriste entre autres d’Enki Bilal, nous livre ici un dessin tout en couleur, au trait semi réaliste et au découpage sage, aussi peu expressif que spectaculaire.
Line , jeune journaliste enquête donc sur la prostitution sur le Net mais la disparition de plusieurs filles de la nuit va orienter son enquête dans une autre direction qui va la mettre en danger. D’autant plus que son ami d’enfance et les hommes de sa famille semblent y être mêlés. Commence alors une enquête haletante au rythme soutenu dans une ambiance urbaine crépusculaire où un mystérieux virus semble se répandre rapidement. Son enquête va révéler corruption politique et course à l’arme biologique au cœur des relations avec la Russie, la Chine et l’Ukraine. Line, tenace et troublée par la vérité qui se profile à l’horizon va devoir sortir de ce pays afin d’informer le monde entier de ce qui s’y passe. Mais de nombreuses personnes ont intérêt à ce qu’elle ne parte pas et vont tout faire pour que cela n’arrive pas.
Nous avons ici un thriller d’espionnage qui commence par un simple reportage sur les prostituées et qui nous entraine vers des tensions diplomatiques russo-cino-ukrainiennes avec un virus échappé d’un programme militaire gouvernemental qui n’est pas sans nous rappeler un certain COVID . Des sujets actuels qui tendent à réduire considérablement l’espérance de vie d’une héroïne attachante, loin d’être sans ressources malgré l’étau qui se resserre autour d’elle.
« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Riveneuve pour cet envoi.
Bande dessinée traitant de géopolitique et d'espionnage sur fond d'enquête journalistique, "rouge sang" nous fait voyager au travers des rues de Hanoi. Sur le plan géopolitique j'ai bien aimé l'intrication des relations entre les différents personnages et le récapitulatif à la fin. il y a bien entendu des parallèles avec l'actualité internationale qui font penser à la situation en Ukraine, la pandémie de COVID etc...
Le scénario est intéressant même s'il peut manquer de dynamisme. Il y a des événements mais pas d'action à proprement parler. Mais d'un autre côté cela apporte une touche réaliste à la notion d'enquête journalistique.
Le découpage en jours permet de créer une certaine tension dans le récit mais trop souvent l'héroine apparaît un peu passive face aux événements. C'est dommage car il y a de bonnes idées. Le dessin est plutôt sympa même si les cases sont un peu trop statistiques. Les traits sont précis et l'ambiance nocturne est bien restituée.
Dans l'ensemble j'ai passé un bon moment de détente. C'est une bonne entrée en matière pour ce genre de BD.
"Lu dans le cadre du prix ORANGE de la BD je remercie lecteurs.com ainsi que les éditions Riveneuve pour l'envoie de cet exemplaire".
Un récit de géopolitique bien "froid" côté émotions.
Autant, cette idée de complot sanitaire révélé pourrait être envisagé, autant cette distance avec le crime et les horreurs perpétrées me semble vraiment peu réalistes.
Personne n'a l'air concerné par ce qui se passe, et même les réactions de Line semblent fake.
Je n'ai pas pris de plaisir à découvrir ce récit.
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