"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Surtout ne commencez pas à lire ce livre… parce que vous ne pourrez plus le lâcher !
Son auteur, né à Chicago en 1890 puis devenu citoyen mexicain mais dont on ignore le patronyme exact, possède un talent fou pour plonger le lecteur dans la société mexicaine des années 1920. Il s’appellerait en réalité Ret Marut mais ce n’est pas certain… comme son année de naissance. Il aurait passé sa jeunesse en Allemagne, aurait connu la prison en Angleterre avant d’arriver au Mexique après la fin de la dictature de Porfirio Diaz (1876 – 1880 et 1884-1911).
Dès son premier roman, Le Vaisseau fantôme, il connaît un grand succès et, en 1947, Humphrey Bogart adapte son second livre, Le Trésor de la Sierra Madre, au cinéma. La misère et l’exploitation des Indiens du Chiapas le révoltent et inspirent plusieurs romans qui vont suivre dont cette fameuse Révolte des pendus, une fresque extraordinaire.
Candido, un brave paysan, doit transporter son épouse, Marcelina, chez le médecin, parce qu’elle souffre d’une péritonite aiguë. Même en réunissant toutes ses économies, il est incapable de régler à l’avance le coût de l’opération. C’est au moment où il désespère de trouver la somme qu’il tombe…par hasard sur Don Gabriel qui, généreusement, veut bien lui avancer l’argent à condition qu’il s’engage à travailler quelque temps comme bûcheron. Malgré toutes ses craintes, il finit par accepter pour sauver sa femme. Hélas, lorsqu’il revient chez le médecin, Marcelina est morte… mais il s’est engagé dans un engrenage infernal qui va le conduire, avec ses deux jeunes enfants et sa sœur Modesta, à subir des conditions de vie incroyables, à être traité, ainsi que tous ses semblables, Indiens tsotsil du Chiapas, comme des esclaves.
Dans ce livre, B. Traven nous fait partager l’horreur du quotidien, les sévices, les punitions incroyables, ces fameuses pendaisons, tout cela pour le profit d’une classe d’exploiteurs utilisant tous les moyens pour s’enrichir sous la protection de la dictature. L’auteur nous fait vivre les prémices de la révolte jusqu’à son explosion. C’est passionnant, haletant. A. Lehman, le traducteur, a conservé certains termes en espagnol, nous laissant quelques expressions faciles à comprendre, parfois traduites aussitôt. Ainsi, le lecteur vit au plus près de l’action, de l’horreur que certains hommes sont capables d’infliger à d’autres.
Dans la dernière partie du livre, B. Traven nous fait bien comprendre tous les problèmes qui se posent à ceux qui veulent renverser un ordre établi. Ainsi, ce roman devient terriblement d’actualité.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !