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Le suicide de son directeur de thèse en sociologie, Laura n’y croit pas. Pourtant c’est elle qui a découvert le corps de Luc, une balle dans la tête dans son bureau de l’Université, le révolver dans la main. Mais elle n’y croit pas, elle ne veut pas y croire, lui qui était si brillant, si intelligent et plein de sollicitude pour son travail, pourquoi se serait il suicidé sans crier gare et sans laisser d’explication ? Elle rend service à son héritière en la débarrassant des documents de travail de Luc, des documents qu’elle pense être uniquement des documents de sociologie. Mais elle découvre des enregistrements qui n’ont rien à voir avec la sociologie, des enregistrements troublants et qui, elle le pressent d’emblée, vont susciter la convoitise de beaucoup.
Le roman d’Ava Fortel n’est pas une dystopie, en dépit de son titre trompeur. Il ne se situe pas dans un futur hypothétique où le dérèglement climatique et les crises politiques ont modifié la société en profondeur, comme sujet très à la mode dans la littérature contemporaine. Non, ce roman se déroule aujourd’hui, dans une université parisienne normale. C’est à dire une université dans laquelle les étudiants s’entassent dans des amphis trop petits, avec du matériel obsolètes, qui travaillent pour payer leur logement ridiculement petit et dans laquelle les chargés de cours se détestent et rivalisent pour obtenir les quelques chaires disponibles. Le personnage principal est thésarde en sociologie et doit à la fois travailler sur sa thèse (elle joue sa carrière sue la soutenance), donner des cours et surmonter la mort de son directeur de thèse, dont elle découvre une face insoupçonnée. Le personnage est d’autant plus sympathique qu’elle n’est pas issue du sérail et qu’elle navigue dans un marigot d’enseignants caractériels, prétentieux et/ou carriéristes. Le petit monde de l’enseignement supérieur en prends un sacré coup avec « L’Apocalypse est notre Chance », et il n’en sort pas grandit. Je ne connais pas le pédigrée d’Ava Fortel, mais ça sent quand même le vécu ! Malheureusement émaillé de longueurs pas très digestes (et d’apartés en italique de issues d’un journal de la victime encore plus indigestes), l’intrigue nous amène vers ce qu’on pourrait appeler le « terrorisme digital ». Sur le fond comme dans sa forme, cette « Apocalypse » peine un peu à convaincre, on ne la sent ni vraisemblable, ni crédible dans sa réalisation, ni même presque souhaitable. Mais peut-être je me trompe sur les trois aspects. Quoi qu’il en soit, ce roman me laisse sur ma faim. Reste les quelques chapitres sur la soutenance de thèse qui sont fort réussi, tant du point de vue du suspens que de la dramaturgie. Mais c’est un peu trop léger pour contrebalancer l’impression mitigée qui est la mienne.
Laura Vanetti, perd dans des conditions tragiques son directeur de thèse Luc Pailleron, l’enquête conclue à un suicide. Pourtant Laura n’aura de cesse que de chercher à comprendre en cherchant toutes les informations qu’elle peut trouver à l’université et ailleurs. Il semble que Luc avait mis en place un groupe menant une action à grande échelle qui apparemment était dans le collimateur des renseignements généraux. Laura devra se méfier de tous aussi bien ceux qui veulent voir aboutir cette action que ceux qui veulent l’en empêcher.
Nous allons suivre Laura dans le milieu très fermé des universitaires, des doctorants, des professeurs d’université et des vacataires. L’intrigue m’a laissé de marbre, qui reste tout au long du livre très abstraite et nébuleuse, dont on nous parle à mots couverts sans que l’on ne comprenne jamais les tenants et les aboutissants. J’ai eu du mal avec le côté très intellectuel des personnages, leur préoccupation et leur ambition m’ont semblé vaines et très éloignées de mon monde. Le seul personnage à trouver grâce à mes yeux a été celui de Willy qui reste le plus touchant et celui qui apporte une touche d’humour et d’espoir. Laura quand à elle a des réactions que je n’ai pas toujours comprises. On avance donc lentement dans l’intrigue, pas d’action, ni de suspense, encore moins de retournements notables, il faudra attendre le dernier tiers pour commencer à ressentir l’envie de tourner la page suivante. Les passages qui m’auront plu le plus, sont ceux en italiques du carnet de Luc. J’y ai trouvé une belle plume, des considérations sur la vie, sur la mort, sur l’amour et l’amitié. J’ai aimé trouver aussi un personnage de vraie méchante, une garce nombriliste et une belle étude psychologique de ce personnage m’a fait aimer la détester. Mon avis est donc mitigé, il y a eu de bons moments mais ils ne font pas le poids avec une mise en route pesante à mon goût. Je pense que ce livre peut tout à fait trouver son lecteur surtout s’il s’avère qu’il ou elle a fait des études supérieures mais ce n’est pas mon cas. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/04/12/37213821.html
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