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--- De la dark fantasy d’inspiration coréenne ---
Voilà ce qui m’a attirée en tout premier lieu dans ce one-shot. En effet, si la fantasy politique n’est pas loin de remporter ma préférence, j’ai toujours eu un faible pour la dark fantasy, non pas parce qu’elle est synonyme de violence, mais parce que la lumière a besoin d’obscurité pour exister. J’aime l’idée qu’il ne reste qu’une petite lueur d’espoir, cela rend les histoires plus vraies, plus vivantes, plus addictives aussi. Vous n’êtes pas d’accord ?
Et lorsque la dark fantasy est couplée à la culture coréenne… Eh bien, pour moi, ce fut une première ! J’étais donc curieuse de découvrir le résultat. Globalement, je ne suis pas déçue !
--- Une intrigue en deux temps ---
Le récit aborde deux points de vue décalés dans le temps : celui d’Ivan (le passé) et celui du Chien (le présent). Je ne vous expliquerai pas le lien entre les deux, mais sachez que j’apprécie beaucoup ce procédé. Pourquoi ? Eh bien, parce que le passé finit toujours par rejoindre le présent qui, en règle générale, annonce un changement, un bouleversement… ou un drame !
Au début, j’étais simplement curieuse de découvrir ce qui s’était produit. Ensuite, je ne voulais plus savoir ! Je redoutais cette révélation, ce qui était le signe que je me sentais bien dans l’histoire, que je ne désirais pas la voir se transformer du tout au tout. Bref, la preuve d’une réussite !
--- Un duo de héros loin d’être ordinaires ---
La construction de l’histoire ne fait pas tout, j’accorde aussi beaucoup d’importance aux héros. Dans Quand vient la horde, c’est Ivan qui porte l’histoire et j’ai d’abord craint de ne pas réussir à l’apprécier. Et oui, Ivan est un froussard ! Heureusement, c’est un froussard dont les aspirations secrètes le poussent à se dépasser. Dénué de violence, Ivan croit en la force des lois pour créer un monde plus juste.
De plus, son personnage évolue de manière spectaculaire. Bon, un peu trop rapidement à mon sens, mais j’ai pris plaisir à le suivre dans sa transformation. Car il faut parfois abandonner ses idéaux pour avancer, pour survivre…
Quant à la Putain Blanche, elle fut moins mystérieuse que prévu. Très vite, j’ai deviné son identité et ses intentions, du moins en partie. Emportée dans mon élan, je croyais l’avoir définitivement percée à jour, mais je me trompais en fin de compte. Une bonne surprise !
--- Écriture efficace et ambiance sombre ---
Je dois dire qu‘Aurélie Luong a le sens du tragique, une qualité indéniable dans un roman aussi noir. D’ailleurs, à ce sujet, âmes sensibles s’abstenir ! L’ambiance est sombre à tous les niveaux ; les descriptions sont sanglantes, les faits d’une rare violence et les massacres criants de réalisme. Bref, le récit prend aux tripes, et pas toujours dans le bon sens du terme si vous voyez ce que je veux dire !
J’ai parfois trouvé que c’était un peu trop, toutefois cela n’a pas véritablement terni mon plaisir de lecture. Comme je l’ai dit, je me suis laissé emporter, refusant de croire aux trahisons des personnages, aux machinations qu’ils préparaient dans l’ombre. Les quelques jeux de pouvoir qui jalonnent l’intrigue m’ont également beaucoup plu, même si ce n’est pas l’aspect le plus développé.
--- Point de perfection ---
Comme d’habitude, j’ai relevé des petits couacs, mais rien de bien méchant. Le scénario comporte par exemple quelques facilités et les manipulations des héros sont parfois un peu tirées par les cheveux. Quant à la romance… eh bien, elle tient davantage du young adult selon moi ! Sortie de nulle part, elle n’en demeure pas moins prévisible, même si sa conclusion a rattrapé le coup.
En outre, j’avoue m’être un peu perdue dans l’univers, ne comprenant pas toujours tout aux alliances des uns et des autres. J’ai croisé tellement de noms au cours de ma lecture qu’ils ont fini par se mélanger, mais ce n’était pas indispensable à la compréhension de l’histoire, alors…
Enfin, la révélation finale. À la fois décevante et surprenante, je n’arrive pas à me décider. Cependant, je n’ai rien vu venir, et ça c’est une bonne chose !
Un chef d'œuvre brutal et sans concession. Yvan, un bâtard est enlevé par une bande de mercenaires dont le chef est une jeune femme, la putain blanche. Le récit se déroule dans une Corée médiévale devenue province russe. L'univers est passionnant et riche. Une vague de tristesse traverse ce roman poignant de par ses personnages plein de fêlures et par la plume sublime de l'auteure.
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