Noriko est une petite fille métisse que sa mère abandonne avant de disparaître à tout jamais...
Noriko est une petite fille métisse que sa mère abandonne avant de disparaître à tout jamais...
Durant l’été 1948, à Kyoto, Noriko (« Nori ») Kamiza a été déposée (ou plutôt abandonnée) chez sa grand-mère (Yuko, une cousine de l’empereur) par sa propre mère. Née en 1940, Nori est métisse (son père est un homme à la peau noire et aux cheveux crépus …)
Considérée comme une grande honte, l’adultère de sa mère a provoqué le divorce de cette dernière. La fillette de huit ans est alors cachée au grenier par Yuko et son époux. Elle doit prendre quotidiennement un bain à l’eau de javel, un bain barbare, qui est censé blanchir son épiderme … Seule, Akiko (la domestique) semble prendre l’enfant en affection et va lui accorder quelques gestes de tendresse (toujours en cachette de sa maîtresse) l’inflexible Yuko Kamiza.
Ce n’est qu’après deux ans d’enfermement que Nori découvre l’existence de son demi-frère Akira (son ainé de quatre ou cinq ans) fils légitime de sa mère et héritier de la famille. Son père vient de mourir et il a été décidé qu’il allait vivre chez sa grand-mère. Et ce sera grâce à l’adolescent courageux que Nori verra son existence s’adoucir quelque peu … Futur grand violoniste, qui va lui donner le goût de la musique. Malheureusement, la vie leur réservera autant de drames que de moments de bonheur …
Étalée sur une vingtaine d’années, et après la découverte d’une longue correspondance, cette intrigue révèle aux lecteurs quelle fut la (triste) destinée de leur mère. Ainsi, Noriko apprendra – bien tardivement – qui était son père … James, ce soldat américain, qui fut le grand amour de celle-ci …
Un roman agréable, dont la lecture n’a toutefois pas déclenché – chez moi – de coup de coeur.
Nous voici à Kyoto, à l'été 1948; Noriko, 8 ans, petite bâtarde métis, est déposée chez sa grand-mère, de lignée impériale, par sa mère qui l'abandonne. Elle est cachée dans un grenier dont elle ne sort pratiquement jamais, subit des bains à l'eau de javel pour que sa peau blanchisse, est battue par sa grand-mère jusqu'à ce que son demi-frère Akira, s'installe avec ses grands-parents, en 1951; il s'attache profondément à Noriko et la prend sous son aile, en faisant desserrer le carcan qui lui est imposé. Mais la vie qui attend Noriko ne sera pas un long fleuve tranquille.
Ce roman nous transporte dans le Japon vaincu des années 50, dans l'immédiat après-guerre et nous suivons Noriko de 1948 à 1965. Nous découvrons en arrière-plan ce qu'est la société japonaise en plein bouleversement; les familles de lignée impériale essayent de sauver les meubles et vivent repliées sur elles-mêmes, en respectant des traditions immuables et archaïques. Le roman évoque également le statut inexistant de la femme, dont le destin est déterminé par sa classe sociale et les hommes qui l'entourent (père, frère, mari).
"Tant de nuances de pluie" nous offre le très beau portrait de deux femmes, Noriko et sa mère, qui luttent, chacune à sa façon, avec courage, dans la douleur, pour leur liberté, face à une autre femme, la grand-mère, dure, intransigeante, qui veut perpétuer la puissance, l'unité de sa famille quitte à se sacrifier par devoir.
Ce roman est traversé par un souffle romanesque puissant, qui nous transporte loin de nos horizons, dans une culture totalement différente de la nôtre, aux côtés de personnages complexes et profondément humains.
Un bien belle découverte.
Il s'agit du destin tragique d'une jeune femme qui n'a pas eu la chance d'être née au bon endroit et à la bonne époque. Car le Japon d'après-guerre, même s'il s'ouvre un peu reste très traditionaliste. Ainsi, Noriko "la bâtarde" et son frère "l'héritier" subissent tous deux -même si c'est de manière très différente- le poids d'une famille pour qui les apparences et les traditions valent plus qu'une vie.
C'est un roman très dur à lâcher une fois que l'on est pris dedans, il m'a fait passer par tout un tas d'émotions et je mets au défi quiconque de rester indifférent au destin de ces 2 jeunes gens.
Si vous êtes, comme moi, amateur/trice du genre il serait vraiment dommage de passer à côté.
Merci à Lecteurs.com de m'avoir fait découvrir cette auteure et son magnifique roman qui nous transporte à Kyoto au Japon dans les années 1950. Une époque où Vivre selon les codes d'autrefois est encore de rigueur. Nori notre héroïne en fera les frais de par sa couleur de peau, son statut de bâtarde. Autant dire être née au mauvais endroit, au mauvais moment.
A 8 ans, larguée par sa mère chez sa grand-mère. Métisse, bâtarde quelle Honte !!
Nori reléguée dans un grenier telle une pestiférée, à subir les pires sévices, par exemple un traitement pour lui faire blanchir la peau.
Se taire, obéir... Jusqu'à l'arrivée du demi-frère Akira. Nait alors une lueur d'espoir aussi infime soit-elle ! Elle sait que c'est LUI son sauveur. Son instinct le lui dicte, LUI détient la clé pour améliorer son quotidien. Alors Nori élabore un plan pour aller à sa rencontre. Les mille et une précautions pour mener à bien son escapade nocturne :"Elle inspecta une dernière fois les environs avant de se retourner vers l'escalier. Mais plutôt que de marcher, elle préféra se servir de ses chaussettes pour glisser. Une latte du plancher grinça sous son poids. Elle se figea aussitôt. Ne voyant de meilleure solution, elle se baissa à quatre pattes et continua son chemin ainsi... Elle prit soin de raser le mur autant que possible, toujours à quatre pattes, comme un bébé. " Astucieuse Nori !!!
Cette étape est cruciale pour la suite car s'ouvre alors une porte vers le Tout est possible : pratiquer le violon par exemple. Comme quoi l'Audace ça paye.
Mais, mais... La route sera pavée d'épines. Courageuse Nori qui surmontera tous les obstacles. De Kyoto à Tokyo, errance de quelques années à Vienne, Rome, puis de Paris à Londres pour, au final, se retrouver à Kyoto où tout a commencé pour accomplir sa destinée.
Elle, Nori, l'unique héritière de la lignée des Kamiza.
Je vous invite à plonger dans ce récit plein de mystères et de charme.
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