<strong>1) Qui êtes-vous ? !</strong>
Klinau, artiste et écrivain biélorusse, rédacteur en chef de la revue pARTisan
<strong>2) Quel est le thème central de ce livre ?</strong>
Minsk, capitale de la Biélorussie, ma ville telle que je l'ai vécue hier enfant et adolescent, puis étudiant alors que le Mur de Berlin venait de tomber. La Cité du soleil, comme on nous le disait quand j'étais petit : la capitale de la dernière ( ?) dictature d'Europe, que les dirigeants nous ont présentée pendant longtemps comme une utopie réalisée.
<strong>3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?</strong>
Je suis né dans la Cité du Soleil. Y ai-je été heureux ? Oui, certainement. Chaque être humain a sa propre Cité du Soleil - son enfance, pour laquelle le lieu de naissance importe peu. Ai-je été heureux au Pays du Bonheur ? Oui, certainement. Aussi longtemps que j'ai cru en lui. Nous croyions en cette scénographie merveilleuse dressée à la frontière entre utopie et réalité. En ces décors qui empêchaient l'utopie de voir la cruelle vérité d'une réalité qui se disloquait, et qui donnaient à la réalité l'illusion que l'utopie s'était faite chair.
<strong>4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?</strong>
«Une émouvante chanson biélorusse»
<strong>5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?</strong>
L'amour de l'architecture, de la beauté, de la liberté.
<strong>6) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?</strong>
Marcher dans la ville, prendre des photos, avant de rentrer pour écrire.
<strong>7) Comment vous vient l'inspiration ?</strong>
De lieux comme celui-ci dans la ville : «Non loin de ces buissons à demi sauvages et de ces remises, des sculptures de plâtre représentant des ours avec un pot de miel, des cerfs, des petits garçons avec un livre dans la main, des femmes tenant un enfant par la main offraient un tableau particulièrement touchant. On croyait entendre je ne sais quel air doux et mélancolique, bien différent de la musique martiale et éclatante de la Cité du Soleil. Sur ces jardins envahis d'herbes, il semblait que le temps se fût arrêté, comme au-dessus de ruines encore habitées.»
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