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Au Grand Hôtel Babylon (un palace londonien, fondé par un suisse du nom de Félix Babylon, en 1869) tout le monde sait que Jules (le maître d’hôtel), Miss Spencer (la concierge) et Rocco (le Chef cuisinier) font plus ou moins la loi, n’en déplaise aux riches clients et notamment à Theodore Racksole (la troisième fortune des États-Unis, autant dire du monde !)
Quand ledit Theodore Racksole commande un « Angel Kiss » (cocktail américain) et que sa fille Hélène (Nella) réclame un bifteck et une bière (quelle vulgarité !) au restaurant du palace, c’en est décidément trop pour Jules. Malheureusement pour lui, le milliardaire n’a pas l’intention de se laisser dicter sa conduite et il ira jusqu’à racheter le palace, histoire d’avoir le dernier mot ! Et le licenciera, bien évidemment ! Ne sachant pas – toutefois – ce qui attend sa fille unique, qui se pique de jouer les détectives … Sans conscience du danger qui la guette …
Un agréable (et quelque peu désuet) petit roman, au charme suranné. À mi-chemin entre littérature classique et roman policier (ou roman d’espionnage …) Une intrigue qui se parcourt pratiquement d’une traite – avec amusement – même si ce n’est pas vraiment un énorme coup de coeur … Son auteur est un anglais du nom d’Arnold Bennett (1867-1931) Il fut édité en 1902 (la traduction française ne datant que d’une dizaine d’années)
Le Grand Hôtel Babylon, ouvert par Félix Babylon est à Londres, sur les bords de la Tamise. C'est l'hôtel le plus fameux au monde, toutes les têtes couronnées y descendent ainsi que les riches vacanciers. A la fin du XIX° siècle, Londres est la ville où il faut être. Lorsque Nella Racksole, la fille du richissime homme d'affaires étasunien Theodore Racksole dédaigne le menu raffiné et commande un steak arrosé d'une bière de son pays, Jules, le maître d'hôtel garde son calme mais refuse catégoriquement de servir. Vingt minutes plus tard, au terme d'une discussion avec Félix Babylon, Theodore Racksole est le nouveau propriétaire de l'établissement et exige d'être servi d'un steak. Mais tenir un hôtel de ce standing ne s'improvise pas, surtout lorsque après s'être séparé de Jules, c'est la réceptionniste qui s'en va.
Arnold Bennett (1867-1931) est un écrivain et un journaliste qui considère les feuilletons de l'époque comme faibles ; il en écrit un et le publie en 1902, Le Grand Hôtel Babylon.
Confinement oblige, je l'ai lu en numérique. Pas enthousiasmé au départ, je me suis vite fait prendre par le ton léger et volontiers sarcastique de l'auteur lorsqu'il décrit les riches Américains qui n'ont pas la distinction des Britanniques ni leur éducation et leur élégance, mais l'arrogance de la richesse vite acquise.
Et une fois mordu à l'hameçon, difficile de résister à tourner les pages -virtuellement. A chaque chapitre -et il y en a plus de trente, courts- son lot de rebondissements et de surprises. Ceux qu'on croyait les gentils ne le sont peut-être pas tant que cela et vice-versa, même si rien n'est vraiment sûr. On se promène entre le Grand Hôtel à Londres et une maison surprenante à Ostende, en bateau entre les deux pays ou sur la Tamise. A chaque fois, l'aventure est au rendez-vous. Et pour ne rien gâcher, le langage est d'une grande élégance, un peu comme un Britannique en pleine action qui ne se départit ni de son calme ni de son flegme ; c'est sûrement un cliché, mais c'est l'image de certains vieux films qui me vient pour décrire l'écriture et le ton du roman.
Excellent jusqu'au bout, un livre idéal pour la détente.
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