"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En dépit d'une écriture sophistiquée, l'intrigue ne m'a pas du tout passionnée, les personnages m'ont paru terriblement creux et insignifiants, si bien que cette lecture a été une déception, alors que j'étais impatiente de la découvrir.
Ma critique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/11/les-desuvres-aram-kebabdjian.html
J'ai eu un peu de mal à achever ce livre. L'écriture de l'auteur est remarquable et le récit est très maîtrisé. Aram Kebadjian nous montre le monde des artistes et des galéristes, sans fard ni compassion, et avec une certaine ironie teintée d'aigreur. Ce petit monde, qui semble fonctionner dans un entre-soi presque toxique, n'est guère reluisant sous la plume de l'auteur. Chaque personnage tente de tirer son épingle du jeu, au sein de soirées d'inauguration d'exposition où le jeu de dupes bat son plein. On croise et recroise certains des héros du livre, parfois au cœur d'un chapitre, parfois en personnage secondaire, mais on ne perd jamais le fil. Cet ouvrage révèle une grande connaissance du milieu artistique, un amour et une fascination certaine pour la création mais aussi une forme de désenchantement face à des comportements et des motivations plutôt basses. Le principal obstacle à la lecture est, d'une part, la longueur du livre (512 pages) qui m'a parfois découragé. Ensuite, je ne me suis pas sentie "emportée" par le récit. Il manque un peu de rythme, de tension, j'avais l'impression de décrocher rapidement du sujet alors que je suis habituellement une lectrice tenace. J'ai souvent arrêté ma lecture, puis repris, puis arrêté à nouveau... Il reste que la matière littéraire est très impressionnante, que l'écriture d'Aram Kebadjian est époustouflante de structure. A lire donc, même si cela prend un peu de temps! A lire sur le blog : https://lorenaisreadingabook.wordpress.com/
"Les Désœuvrés", premier roman d’Aram Kebabdjian, a pour sujet le domaine de l’art, de l’art moderne. "Parqués" dans une cité dédiée, qualifiée de radieuse, les artistes ont tout loisir de donner libre cours à leur imagination, leur inventivité, leur talent, sans contraintes. Chaque chapitre du livre est consacré à une œuvre.
Si je reconnais la qualité de l’écriture malgré des phrases, souvent trop longues à mon goût, la richesse du vocabulaire, recherché, varié, élégant, je n’ai à aucun moment réussi à "entrer" dans le récit. Je suis restée celle qui, un livre devant les yeux, se regarde lire, perdue dans un dédale d’artistes, d’agents, de galeristes, de collectionneurs, d’œuvres. Et il est certain que, sans cette chronique à réaliser, je ne serais pas allée au bout.
J’avoue ne pas avoir une once de snobisme et assume pleinement la simplicité de mes goûts. C’est sans doute la raison pour laquelle je ne me suis pas reconnue dans ce récit. Même s’il s’agit d’une satire, j’en ai bien conscience, je n’ai pu adhérer à ce texte regorgeant d’œuvres provocatrices, de conversations oiseuses autour d’elles, de personnages fats et bavards. Certes tout est inventé, certes l’auteur a fourni un travail considérable, certes c’est un roman au contenu colossal mais il m’a manqué ce petit quelque chose qui aurait pu me séduire : la modestie, peut-être.
Je n’ai pas trouvé dans "Les désœuvrés", le divertissement que je recherche dans toute lecture de roman, le plaisir de m’abandonner. Je n’y ai pas déniché non plus d’informations sur l’art puisque tout est imaginé. En un mot, je suis complètement passée à côté. Sans doute n’ai-je pas réussi à emprunter le chemin que l’auteur souhaitait me faire découvrir.
Le cadeau de cette nouvelle rentrée littéraire !! C est un plaisir de tomber sur un (premier) roman si ambitieux et abouti, qui paraît tiré d'une autre époque. La description pourtant d'un milieu semblable à celui de l'art contemporrain où les personnages et les oeuvres paraissent correspondre à notre réalité, et s'en approchent, sans pour autant les pasticher. Des artistes mysterieux, attachants, aux noms exotiques et évocateurs (Dolorès Klotz, Bertrand Traoré, Knud Oddson. et bien d'autres..), leurs vies entremêlées, leurs oeuvres étranges, stimulent notre imaginaire. Une écriture acerbe et pleine d'humour. Un livre à part, à dévorer.
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