"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Santiago du Chili, fin des années 1950, Aurora fait partie des 2 seules femmes dans cette rentrée en faculté de médecine. L'élite de la nation.
Aurora est une élève parmi les plus brillantes et tandis qu'elle gagne la reconnaissance de ses camarades de fac, son coeur se met à vibrer, d'une façon moins rationnelle que tout ce qu'elle étudie, pour l'assistant du professeur...
Un récit intime mué par l'intelligence et la détermination extraordinaire d'Aurora, prise entre les préjugés liés à son genre, l'émoi des sentiments et sa volonté d'être la meilleure élève. Une histoire pudique, douce, belle, une histoire de "et si". Sur plusieurs années, Aurora et Simón se croisent, toujours avec beaucoup d'affection et dans le souvenir d'un désir inachevé, jusqu'à ce que la grande histoire du Chili et la dictature de Pinochet viennent s'immiscer.
Tout en nuance de bleu et porté par un dessin élégant et anatomique en ressort une grande nostalgie et sensibilité à cette histoire où le cœur se joue bien de ses protagonistes. Rehaussée ponctuellement de couleurs chaudes, l'atmosphère est d'une grande douceur.
L'histoire fascinante de la grand-mère de l'autrice. Une femme déterminée et d'une grande intelligence, faisant fie des diktats de la société.
Une histoire pudique d'amour inavouée mais portée par une affection transcendante. La petite histoire qui percute la grande.
"C'était le genre de femme qui avait peur de rester un personnage secondaire frustré, insignifiant et relégué à la maison. Elle avait besoin d'un souffle épique dans son existence."
100.000 battements par jour, ce n’est pas pour rien si le cœur est souvent considéré comme le centre de nos émotions. Composé de deux parties qui battent à l’unisson, il palpite, et semble s’éveiller quand nos sensations s’ébranlent. Tap Tap Tap, il frappe quand on prend un nouveau départ, Tap Tap Tap il cogne dans notre poitrine quand on tombe amoureux. Et justement, alors qu’elle vient de rentrer en faculté de médecine dans les années 50 au Chili, Aurora se montre particulièrement douée lors des dissections, et son cœur s’emballe peu à peu pour Simón un assistant qui l’accompagne dans ses études. Mais dans ce lieu encore dominé par les hommes, doit-elle se laisser aller aux sentiments ? Le doute s’installe avec cette phrase qui tombe comme un couperet " Typique des femmes ! Elles font des études dans le seul but de se trouver un mari... Et elles choisissent bien leur terrain de chasse, si tu vois ce que je veux dire."
Quelle magnifique histoire, tout en délicatesse, sur une femme qui se bat pour se faire une place dans un monde masculin. Nous ne pouvons qu’être charmés par Aurora, et sa détermination.
Graphiquement, Antonia Bañados nous offre une déclinaison de bleus avec quelques rares touches plus chaudes. Le rendu est magnifique, et participe à l’émotion de l’histoire.
Entre le froid des cours d’anatomie, et la flamme des sentiments, cette lecture a réussi à faire chavirer mon cœur.
C'est l'histoire d'Aurora, une jeune femme déterminée à devenir médecin dans une société dominée par les hommes à la fin des années 1950, au Chili. À la faculté de médecine de Santiago, elle fait son entrée et se démarque rapidement par son intelligence, son travail acharné et sa passion pour la médecine. Malgré tout, elle n'en reste pas moins une femme parmi les hommes qui ambitionnent également de devenir médecins, mais qui contre toute attente vont la nommer cheffe de groupe. Et c'est au fil des cours, qu'Aurora se retrouve de plus en plus proche de Simon, l'assistant du professeur.
Ce récit met en lumière les défis auxquels les femmes étaient confrontées à cette époque lorsqu'elles aspiraient à une vie en dehors des conventions traditionnelles. Il explore les défis auxquels elles devaient faire face en cherchant à s'intégrer dans des domaines dominés par les hommes, tout en essayant de poursuivre leur bonheur personnel. La détermination, la persévérance, l'amour, la vie et la mort, sont au cœur de cette histoire, qui aborde aussi des thèmes tels que le machisme, les préjugés et les commentaires désobligeants.
" Typique des femmes ! Elles font des études dans le seul but de se trouver un mari... Et elles choisissent bien leur terrain de chasse, si tu vois ce que je veux dire."
Au milieu de l'ouvrage, se trouve un passage traitant d'expériences menées sur des chats errants qui a momentanément troublé notre immersion dans le récit. Néanmoins, nous avons rapidement retrouvé notre plaisir de lecture un peu plus loin avec enthousiasme.
Les illustrations sont douces et offrent de belles ambiances dans des camaïeux de bleu principalement. Au fil des pages, nous découvrons les nombreux détails captivants et inspirants, qui sont apportés avec de la poésie et de la douceur.
Ce récit subtil, mélancolique et délicat nous transporte sur le chemin d'une femme qui poursuit son rêve professionnel tout en aspirant à un bonheur personnel qu'elle ne sait comment atteindre.
Santiago du Chili, de nos jours. Martina visite la faculté de médecine et plus particulièrement le département d’anatomie. C'est là que 70 plus tôt, sa grand-mère a étudié. Aurora était une des deux seules femmes à oser affronter un monde réservé aux hommes. Mais Aurora est curieuse, et ce depuis qu’elle est petite; son passe-temps favori, disséquer ses poupées.
Brillante jeune femme, Aurora Quercia va se jeter à corps perdu dans ses études, n’hésitant pas à devenir responsable de son groupe de dissection, sous l’autorité de Simón, l’assistant du professeur. La main bien assurée, l’étudiante prouve rapidement qu’elle est la meilleure. Mais son cœur s'accélère quand l’assistant d’éducation est à ses côtés.
Un intérêt qui n’est pas sans attirer l’attention des étudiants, imaginant qu'une jeune femme n’est en faculté de médecine, uniquement pour épouser un médecin. Déterminée, Aurora va redoubler d’efforts et leur prouver qu’elle peut être la meilleure de leur promotion. Quitte à ralentir les battements de son cœur.
Voici une très belle histoire féminine et féministe que nous livre l’autrice chilienne Antonia Bañados. Et c’est en bleu et noir qu’elle a illustré le récit de cette “Marie Curie chilienne”. Parfois, “Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point”, mais en l’espèce, la raison et la détermination de cette incroyable femme vont aller bien au-delà de ce que son cœur lui réclame.
Le travail graphique de cet album est vraiment très intéressant. Le choix de ce camaïeu de bleus permet de conférer à l’histoire à la fois la froideur des salles d’anatomie, mais également la chaleur des sentiments. Quelques planches sont soulignées par des touches de rouge et de jaune, comme pour apporter un peu de vie ou de lumière au récit.
Ainsi, l’anatomie devient un élément à part entière du scénario et les organes, qui habituellement sont souvent représentés en rouge, se transforment, ici habillés de bleu, en objets de toute beauté.
Un très beau destin de femme, mais également une très intéressante histoire de transmission intergénérationnelle à retrouver dans cette Anatomie d’un coeur.
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