"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À travers cette pièce de théâtre, Anne-Sophie Nédélec nous parle des HPI, ces personnes à haut potentiel intellectuel. On suit le parcours de Laetitia qui se raconte à la psy en retournant vers son enfance. Et, bien que je ne sois pas HPI, beaucoup de choses ont résonné en moi. À commencer par la douleur d'être à l'école, de devoir faire face parfois à des enseignants injustes et tout-puissants. Car souvent hélas, à l'école on ne veut voir qu'une tête. Pas de singularité. Il faut se fondre dans la masse. Sans oublier la douleur du parcours du combattant, de psy en psy pour en trouver un bon, un qui écoute, vraiment, avec bienveillance.
C'est passionnant de se trouver face à ces personnes qui vous racontent leur souffrance tout en ayant l'air de penser qu'elles n'ont aucune raison de souffrir. Elle ne se sentent pas légitime et pourtant ont besoin d'aide pour avancer dans ce monde qui ne les comprend pas, qui se moque d'eux.
À travers les cas de Laetitia, Morgan, Charlotte, Virginie et Romain, on se rend compte à quel point il peut être difficile de vivre avec ce qui semblerait pourtant être une chance dans la vie : un haut potentiel intellectuel. La facilité d'apprendre, de comprendre, tout, beaucoup plus vite que tout le monde. D'aller plus loin, plus haut. Pourtant, il semble qu'il n'en est rien. Ça me fait penser à la fille très belle qui se plaint auprès d'une autre un peu trop banale que c'est horriblement dur d'être belle. Ça paraît absurde...
C'est que, il semble que ce haut potentiel intellectuel s'accompagne d'autres hauts potentiels. Genre, émotionnel, empathique, etc... et des Dys en tout genre, et que c'est assez ingérable.
À travers ce texte, on apprend réellement ce que veut dire HPI et j'ai trouvé ça passionnant. Ça remet un peu les choses à leur juste place, étant donné toutes les approximations qu'on entend trop souvent.
Les personnages en quête de réponses s'adressent tour à tour aux différents psy-chiatres-ou-chologues et au public et j'ai adoré l'idée.
Cette pièce est comme une lumière dans la nuit. Je l'ai trouvée extrêmement intelligente et rassurante, pour tous les bizarres du monde, surdoués ou pas, HPI ou juste TDA, voire TDAH, ceux qui ont l'impression de ne pas fonctionner comme tout le monde, ceux dont les autres se moquent, trop bêtes pour voir la lumière.
Ce livre, cette pièce, est un énorme coup de coeur, résolument d'utilité public.
À la fin, il y a un entretien avec Anne-Sophie Nédélec et, Ah Ah !!! Je m'en doutais. Elle connaît trop bien le sujet pour ne pas y être liée d'une manière ou d'une autre.
Le départ en vacances, en principe c'est que du bonheur ! Non ?? Eh bien ça dépend… pour certains c'est la panique totale. Quoique... Mais les vacances ça englobe un tas de façons différentes de les prendre. Que ce soit ici ou à l'étranger, en rando en montagne ou à la plage les orteils en éventail ou sur les vagues le téléphone vissé à l'oreille, sous la tente, ou encore en 1926 quand certaines prenaient leurs premiers bains de mer, parfois avec effarement car la mer, c'est sale !!!
Les vacances, c'est en famille ! Ou pas. Parents-enfants, grands-parents-petits-enfants, entre copines… copains… dragueurs, monos, inconnus lors d'activités, bourgeoises maniérées.
Six saynètes amusantes, piquantes, qui nous rappellent que les vacances c'est le dépaysement, la découverte parfois, de lieux, ou de nouveaux amis, ou de casse-pieds, parfois cool, mais pas toujours.
Qui c'est qui a encore aimé ce recueil de sketches ? C'est moi !! Ça m'a fait passer un bon moment, qui sent la plage, le soleil, la mer et les zigotos en tout genre, les vacances tout simplement !
Voilà que j'ai eu enfin la joie de lire le tome 3 des aventures de Laura la reine de la boulette, maladroite et gaffeuse invétérée, et de ses proches. Tout de suite à fond dans l'histoire, j'ai eu l'impression de surfer sur une vague joyeuse. Les déconvenues commencent pour Laura dès les préparatifs de la noce, mais aussi pour Audrey et Marc, et pour les nombreux protagonistes ! Pour Laura ce sont les montagnes russes entre rires et larmes.
Sa vision du mariage est très conformiste, ses rêves de princesse, sa robe de princesse, son château de princesse, son église de princesse… et la voiture qui doit être parfaite ! Je me suis demandé ce qu'elles ont toutes avec ce délire de princesse ??? Mais bon, c'est ce qui fait le charme de l'histoire ! Laura est aussi romantique et fleur bleue que Audrey sa meilleure amie est pragmatique. Laura est un petit nounours en guimauve avec un petit cœur tout moelleux où tout le monde y a sa place.
Voilà donc que tout va de travers, que rien n'est vraiment comme elle l'avait rêvé…
Comme précédemment, c'est un roman choral où on a tour à tour le point de vue de Laura, Audrey, Antoine et Marc. Ce livre, c'est une valse à mille temps, tout feu tout flamme, ça pétille !!! Comme dans les tomes précédents on a une galerie de personnages savoureux et parfois exaspérants, et des nouveaux au casting, dont une que j'ai adorée : Emmanuelle ! Personnage féminin totalement réjouissant et atypique, elle vient pimenter l'histoire, elle est parfaite !
C'est aussi des petites incursions passionnantes dans l'histoire de France… Le château de Nicolas Fouquet à Vaux-le-Vicomte, le château de Saint-Germain-en-Laye, sa terrasse, les Chevaux de Marly…
Anne-Sophie Nédélec a l'art des descriptions historiques et géographiques avec un goût du détail qui laisse rêveur. Tout est tellement visuel.
Et puis Bali !! Une visite guidée de cette île enchanteresse de l'archipel indonésien m'a donné l'impression d'y être un petit peu et une furieuse envie d'y aller. L'eau transparente, les temples aux bas-reliefs surchargés, les singes, le mode de vie, la nourriture avec ses nombreux plats végétariens, tout semble beau et apaisant. Enfin, peut-être pas les singes MDR.
Amours, rancœurs, malentendus, jalousie, humour, amitiés, liens familiaux, voyage…
J'ai encore passé un excellent moment de lecture avec ces personnages attachants et parfois têtes à claque qui m'ont fait marrer. Ce roman est une bulle de fraîcheur au cœur de l'été, surtout quand on ne part pas en vacances.
C'est une comédie, une histoire d'amour(s), un guide de voyage, un récit sur la nature humaine et les petits travers des uns et des autres, c'est bourré d'humour, de révélations et de rebondissements, et vraiment en cette période d'éco-anxiété et de marasme général ce genre de bulle d'oxygène fait un bien fou ! J'ai adoré !!!
À peine le livre refermé que le quatuor infernal me manque déjà.
Voilà le troisième roman de Anne-sophie Nedelec, troisième que je lis. Quand on aime hein…
Cette histoire est tirée d'un fait réel, c'est raconté comme un roman et j'adore ça, même si ça me fait désespérer de l'humanité.
On se rend compte combien trop souvent les intérêts financiers priment sur la santé, sur la vie.
C'est là la lutte du pot de terre contre le pot de fer, L Histoire est jalonnée de ce genre de scandales révoltants.
La prévalence de l'argent tout-puissant sur la vie, perdure hélas trop souvent depuis le début de l'industrialisation.
Des jeunes femmes embauchées en 1917 dans une usine, pour peindre au radium des cadrans de montres, vont devoir se battre contre la puissance des enjeux financiers quand elles développeront des pathologies liées à cette activité dont on ignore à peu près tous les dangers, ou que du moins on feint de les ignorer.
Ce qui commençait bien pour elles toutes, un travail très bien payé, va virer au cauchemar.
On suit le parcours de cinq des ouvrières tombées malades, dans leur vie de tous les jours, du moment de leur embauche jusqu'à la déchéance liée à la maladie.
Mais comment se défendre en ce début de XXIÈME siècle quand on est une femme, pauvre de surcroît ?
Car c'est bien connu, les femmes sont hystériques et éventuellement de petite vertu aux yeux de cette société patriarcale tenue de main de maître par les hommes absolument pas prêts à abandonner leurs prérogatives.
L'ère industrielle a été un rouleau compresseur qui a broyé sans vergogne de nombreuses vies.
Cette histoire décortique bien tout le cheminement des défenseurs de la santé, le combat qu'il a fallu mener pour dénoncer ce scandale de santé publique.
C'est aussi un livre qui nous parle de la condition féminine.
Comme les fois précédentes j'ai dévoré ce roman, happée par l'histoire dès les premières pages, car Anne-Sophie Nédélec sait captiver le lecteur par sa façon de raconter, le rythme qu'elle y apporte ainsi que le sujet choisi.
C'est toujours très vivant et passionnant.
Je suis passée par toute sorte d'émotions à cette lecture. D'abord de la sidération, puis de la compassion mêlée de douleur pour finir par de la colère !
Elle nous raconte un fait historique, et scandaleux, en y apportant les petits détails qui font la vie de tout un chacun.
C'est toujours hyper documenté, on s'y croirait !
Il ne me reste à présent qu'à attendre la suite avec impatience.
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