"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cercle infini des mansuétudes, les miscellanées lèvent le voile. L’écoute spéculative, marée-basse et l’aurore en advenir. Une chambre, arrêt sur image. L’immobilité comme un passage. L’écluse attentive au moindre mouvement. « L’horizon par hasard », dire ainsi, l’abandon du visible. La noria des profondeurs qui accordent la pureté du cristal aux fragments.
« Verticales », « Villes de sable », « Silhouettes et fantômes », « Avant de disparaître », »Effacements », macrocosme, « infatigables, debout plantées, pluie et soleil mêlés, on ne touche jamais le fond de l’enfance ». « On pense à la peur, et nos pieds restent au chaud, nos petits corps gardés au soleil ».
Les saisons comme des perles de pluie, doigt glissant sur la vitre givrée. Le regard qui retient les sensations comme des mirages. Écrire ainsi l’essentiel et le brûlant. La minute même où le fragment sera à l’instar des heures et des heures d’une littérature qui nous fera vaciller. Tant de génie, « le souffle coupé on construit l’horizon en rampant ». Essentiel et fulgurant, « L’horizon par hasard » est la certitude de s’émanciper. Affronter nos propres vertiges par la porte la plus divine, la plus magnétique. Pas à pas, atteindre « chaque jour en retrait de ce qui en nous sourit ».L’horizon, quête et paysage, pain blanc pour un lendemain meilleur. Les philosophies brassent la terre à pleine main. Matrices qui coopèrent au salvateur. Le brouillard comme une écharpe autour du cou, les morceaux d’architecture, « parfois une ville de sable prend vie ».
Les matins fissurés qui dévoilent les écorchures. Les échappées comme des nouveaux points de départ, « nous cueillons les étoiles et les éclipses, nos mains de lucioles, ont chassé la mélancolie, un monde en sursis ».
Anne Martine Parent, sa voix comme un écho, un halo vénérable. Ses pensées, femme-solitude, ressacs et l’inépuisable quête. « Les mouettes peuvent rêver, mes yeux ouverts, mes cheveux naufragés ».
Femmes, sœurs, et mères, le canevas lent et puissant, sublime, ici, l’horizon est à portée de vue. Une belle perspective, « mon corps irrévocable, l’intime des constellations, je renais sous le regard des statues ».
Initiatique, magistral, un livre pour demain . Le deuxième roman d’une autrice de renom après l’inoubliable : « Je ne suis pas celle que vous croyez » publié en 2006, également par les majeures Éditions La Peuplade.
J'ai "volé" ce livre à ma mère il y a deux ans pour le lire,je dois avouer q'au début j'ai eu beaucoup de mal à le lire,car il était dur,mais au fur et à mesure j'ai réussi à l'apprivoiser,et il m'a bouleversée,on peut dire de lui,qu'il peut changer la vision de notre vie.
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