80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Lorsque Tano reçoit un appel téléphonique de Carmen, la fiancée de Manolo son ami de toujours, lui apprenant sa disparition, il décide immédiatement de repartir vers le Guatemala et le lac Atitlán. Il suit ses traces, place ses pas dans les siens, dans un pays où l'armée et les guérilleros s'affrontent. Manolo instituteur photographe s'est fondu dans ce paysage et dans la population pour mieux ressentir et faire ressentir le quotidien des populations indigènes. Une lutte sans merci et sans règles les oppose de longue date à l'armée au service du pouvoir et des grands propriétaires terriens décidés à récupérer leurs terres. Comme un parcours initiatique, Tano retrouve ces paysages et cette nature extraordinaires qui l'avaient déjà tant ému et bouleversé, ce lac qui vous aspire fatalement. Néanmoins, face à cette splendeur, il marche vers son destin et appréhende les injustices, violences, massacres, trahisons et autres manipulations subis par la population. Il n'a pas oublié les motivations profondes de son ami ("Jusqu'à ce que mes yeux soient remplis de terre, je veux voir et montrer ce qui se passe.") mais il se sent obligé malgré tous les dangers à savoir ce qu'il est advenu. Irrémédiablement. Le lecteur suit ce périple avec angoisse et espoir, entend avec émotion la voix des indigènes lucides qui sont conscients que leur monde s'achève. Après «Noir Toscan», Anna Luisa Pignatelli et sa prose poétique confirme son talent à aussi bien décrire avec précision la nature dans tous ses états et à y immerger le lecteur qu'à dresser des portraits d'une grande humanité.
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