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Anna Janko

Anna Janko
Anna Janko (1957) est écrivaine, poétesse, chroniqueuse et critique littéraire. Finaliste de nombreux prix littéraires, dont le prix Niké et le prix Angelus, pour ses deux précédents romans (La Fille aux allumettes et La Passion selon sainte Hanka), elle collabore à plusieurs journaux et émission... Voir plus
Anna Janko (1957) est écrivaine, poétesse, chroniqueuse et critique littéraire. Finaliste de nombreux prix littéraires, dont le prix Niké et le prix Angelus, pour ses deux précédents romans (La Fille aux allumettes et La Passion selon sainte Hanka), elle collabore à plusieurs journaux et émissions de radio.

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Une si petite extermination » de Anna Janko aux éditions Noir Sur Blanc

    Missbook85 sur Une si petite extermination de Anna Janko

    " Une si petite extermination " est un titre bien paradoxal tant le récit d' Anna Janko y est emplit d'horreurs et de souffrances ! Publié en cette année 2018, l'auteure a réalisé un travail de reconstitution mémorielle, en devenant la narratrice du film de la vie de sa mère, Rénia, alors âgée...
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    " Une si petite extermination " est un titre bien paradoxal tant le récit d' Anna Janko y est emplit d'horreurs et de souffrances ! Publié en cette année 2018, l'auteure a réalisé un travail de reconstitution mémorielle, en devenant la narratrice du film de la vie de sa mère, Rénia, alors âgée de neuf ans...
    Anna Janko (1957) est écrivaine, poétesse, chroniqueuse et critique littéraire. Finaliste de nombreux prix littéraires, dont le prix Niké et le prix Angelus, pour ses deux précédents romans (La Fille aux allumettes et La Passion selon sainte Hanka), elle collabore à plusieurs journaux et émissions de radio en Pologne.
    p. 15 : " Je me souviens de ce jour ; tes cauchemars ont coulé dans mes veines alors que j'étais lovée dans ton ventre, reliée à toi par le cordon ombilical. Ils hantaient constamment ton sommeil, seul moyen pour toi d'évacuer ce trop-plein d'horreurs : le sang répandu, le crépitement des flammes, les cris humains absorbés par les yeux et les oreilles de la petite fille de neuf ans que tu étais et qui prenait part à l'apocalypse. "
    Car oui, il s'agit bien d'apocalypse ! En ce 1er juin 1943, à Sochy en Pologne,  les Allemands  ont incendié le village, tuant deux cents personnes, dont les parents de Rénia, sous ses yeux. Elle se souvient encore des paroles de sa propre mère juste avant le drame...
    p. 25 : " Réveille-toi, Rénia, habille les enfants. Il faut sortir, les Allemands sont dans le village. Ils brûlent les maisons, ils attrapent les gens. "
    De ce traumatisme de la barbarie nazie, naîtra un malaise permanent chez Renia, transmis inconsciemment à sa fille - la narratrice - Anna, comme pour tant d'autres victimes...
    Les photographies personnelles qui ponctuent le récit sont autant de visages sur des noms, une manière pour le lecteur de s'imprégner émotionnellement.
    p. 52 : " Tous ces prénoms sont de vrais prénoms. Tous ces enfants sont de vrais enfants. "
    Et même lorsque la narratrice tente, non pas d'excuser, mais d'expliquer que ces hommes n'ont fait que se soumettre à des ordres, il n'en reste pas moins que des faits. Inqualifiables.
    p. 54 : " Lorsque l'auteur du crime s'en va, libre, le cycle ne se referme pas et la victime ne se libère pas de la souffrance. Voilà comment fonctionne le mécanisme selon les psychologues. "
    En effet, les documents attestent que dès les années 1930, bolcheviks et hitlériens ne cessent d'améliorer leurs techniques de mise à mort. Aussi terrifiantes qu'inhumaines, la liste des atrocités commises est inimaginable. Déjà insoutenable pour le lecteur.
    p. 45 : " Hitler avait ordonné aux soldats de bannir la pitié de leurs cœurs et d'agir avec brutalité. "
    Un passif héréditaire lourd de souffrances et dont Anna Janko tente de soulager sa propre mère. En mettant des mots sur ces douloureux souvenirs, elle s'imprègne de son histoire personnelle.
    p. 168 : " Ainsi ton histoire, maman, s'est faufilée dans la doublure de ma vie depuis le tout début et je l'ai toujours ressentie comme un petit couteau piquant dans ma poche intérieure. "
    Aussi poétique soit l'écriture, la lecture de ce récit n'en reste pas moins difficile.
    p. 86 : " Une berceuse ne chante pas à rebours. "
    Aujourd'hui, même si ce récit m'a profondément marqué, je ne le regrette pas, loin de là. Il m'a fallu du temps pour le lire, et pour digérer chaque mot, chaque phrase. Ce témoignage est puissant, et il est de notre devoir non seulement de le lire, mais aussi de le transmettre à notre tour... peut-être pour que plus jamais un autre enfant ne soit témoin de telles horreurs.

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