"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
que je ne connaissais pas non plus et qui nous viennent de Montréal.
je me suis rapidement attachée à l’intrigue qui commence fort, comme promis en 4ème de couverture.
Ces mises en bouche en disent peu du style, évidemment...
Et c’est un peu là, -indépendamment de ma volonté- que mon plaisir est gâché ; je me surprends à vouloir réécrire une phrase dont la tournure me gêne, or ce n'est pas le jeu, mais la lecture devient vite laborieuse...
Tiens, un exemple page 58, en bas de page, une page à gauche (je précise, vous saurez bientôt pourquoi) «Je veux savoir dans quelle merde je me suis mis les pieds (…)» NOOOOON ! c’est soit «j’ai mis les pieds» soit «je me suis mis» mais pas un mix des deux!
voilà c'est mort….
Cela vous arrive t il aussi?
je sais c'est prétentieux Lollll
je dois vous avouer que je me suis prêtée à un p'tit jeu : je ne lis que les pages de droite, pour aller à l'essentiel s'il en est.... cela marche, l’histoire a du sens, sans doute un chouia différente de l'original mais c’est pas mal!
Toutefois, trêve de mauvais esprit, je m’attache aux personnages, elle me plait cette Julie Dorval, j’ai envie de la connaitre et de savoir de quel coté elle est, des bons ou des trafiquants?
Suspens.
Vous me direz si vous l'avez lu -jusqu'au bout?- lectrices du #grandprixdeslectriceselle2022 et tous mes amis lecteurs
l'avez-vous aimé vous?!
De pierres et de sang nous introduit dans la principale ville du Québec, Montréal, ou l’influence américaine est forcément palpable. Aux premiers chapitres de ce livre, j’ai eu la sensation d’être parachutée au plein milieu d’un film d’action typiquement américain avec cascades et fusillades à gogo. Avec en plus des truands russes en guise d’homme à tout faire ou de garde du corps, le sujet est très vite à vif.
J’avais impatience de me confronter à ce français canadien, à ses tournures de phrase, son argot fleuri, je n’ai pas été déçue, cela apporte sans doute un attrait supplémentaire à ce roman. Les noms sont aussi très surprenants et chatoyants dès lors que l’on ne s’est jamais penché sur la question auparavant: Maurice Monfette, Lucien Latendresse, Florimond, Saint-Amant. Le récit est truffé d’anglicismes, j’imagine que c’est typique des romans québécois, ce qui pourrait défriser un lecteur français conservateur attaché à sa langue mais qui n’est finalement que révélateur de l’identité québécoise. Car, finalement, les différences ne sont pas tellement grandes entre nos deux français : ces anglicismes nous rappellent que nous nous trouvons dans un pays ou deux langues se côtoient et coexistent.
C’est un roman canadien dans le mesure où le grand nord du pays est partie prenante de l’intrigue : on se concentre souvent sur les canadiens-français en oubliant bien injustement les peuples autochtones, autrement appelés Amérindiens, et plus particulièrement les Inuits dont il est précisément question ici. Mais André Jacques en a également fait un roman d’envergure internationale : on fuit, on poursuit, on se cogne, on espionne, on trahit, on tue, jusqu’à Anvers évidemment, le cœur de l’industrie diamantaire, et jusqu’à notre capitale française. Au milieu de cette course effrénée aux pierres précieuses entre Amérique du Nord et Europe, l’auteur entrouvre une petite porte sur le côté grand nord du Canada, Yellowknife, capitale des territoires du Nord-Ouest située à environ cinq cents kilomètres du cercle arctique, apporte un vent de fraîcheur à ce roman qui penche tout de même du côté superproduction américaine survoltée. André Jacques a su représenter la mixité des identités qui constituent la province du Québec, et plus globalement le Canada.
Les forces de l’ordre québécoises ne chôment pas : dès lors qu’on s’est habitué aux divers acronymes (Je me suis allègrement emmêlée les pinceaux entre le SPVM montréalais et le GRC national, gendarmerie royale du pays) qui distinguent les différents organes du corps judiciaire, les rebondissements incessants et menés tambour battant nous emporte dans un enchaînement de péripéties, d’où l’on a peine à reprendre son souffle. Ce roman est donc mené à un rythme haletant, plus soutenu en tout cas que les polars que je lis habituellement, pour moi il se situe d’ailleurs entre le polar et le roman d’espionnage, d’action.
Ce n’est clairement pas un roman désagréable à lire, d’autant que l’auteur utilise toutes les ficelles pour tenir en haleine l’intérêt du lecteur : des personnages solides, avec un fort caractère, une intrigue qui se joue en local comme à l’internationale, coups de théâtre, trahisons. Alexandre Jobin tient parfaitement son rôle de retraité des forces armées canadiennes reconverti en tranquille petit antiquaire Dévoiler le texte masqué Évidemment, l’univers du diamant est attrayant, fascinant, car auréolé du mystère dans lequel il baigne forcément. On y apprend en outre quelques informations non négligeables sur l’univers des pierres précieuses, et notamment son extraction, au cœur des conflits armés de moult pays africain : je pense ici au processus de Kimberly et à la géopolitique africaine. Mais s’il n’y avait pas eu cette touche de pittoresque qu’apporte la langue québécoise, je ne suis pas certaine que j’aurais autant accroché au récit. Sans doute pas.
Néanmoins j’ai été totalement réceptive au charme de ce roman québécois, littérature que je découvre avec plaisir, et je comprends complètement la gageure qui a été celle de mes collègues de septembre, de départager ce titre-là et celui de Nathaniel Rich : ce sont des fictions aux antipodes l’une de l’autre qui à mon sens ne peuvent absolument être comparées mais qui possèdent, l’une comme l’autre, de belles qualités.
Ce roman d’espionnage m’a beaucoup plu et m’a fait voyager de Yellowknife à Anvers en passant par Montréal et Londres.
Cette intrigue sans temps mort, très bien ficelée, m’a tenue en haleine jusqu’à la fin (je n’arrivais pas à le lâcher le soir !). Le style de l’auteur est fluide et très agréable. C’est un livre très bien documenté, j’ai appris énormément de choses sur le trafic de diamants.
J’ai aimé les personnages que j’ai trouvé originaux (surtout dans le monde du polar) avec des motivations complexes et intrigantes.
Un coup de cœur.
Après les coquilles ou erreurs et les expressions typiquement québécoises, j’ai commencé à prendre le rythme de cette lecture en quête des diamants et plus particulièrement de l’étoile polaire.
Du Canada à Anvers en passant par Londres, nous suivons la tentative désespérée d’une ancienne militaire, Julie Dorval, pour écouler le vol de diamants dans l’usine où elle travaillait comme agent de sécurité.
Si le sujet est intéressant entre légende inuit et vol de diamants, son traitement l’est un peu moins. Peut être Est-ce dû au fait que ce roman s’inscrit dans une série et que même si nous comprenons certaines relations et le passif des personnages, il nous manque quelques clés.
Le roman présente trop de longueurs et détails qui éloignent du rythme haletant attendu d’un roman policier et seul le dernier tiers du récit permet aux lecteurs de retrouver le suspens digne d’une intrigue de vol de diamants. Je regrette également que les légendes et traditions inuits pourtant point de départ de ce récit ne soient pas plus présentes et expliquées. Elles sont en creux mais auraient méritées un traitement plus approfondi.
En résumé : c’est un roman policier en demi-teinte dont la promesse n’est que partiellement tenue.
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