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Georges, un riche parisien qui aime bien résider à l'année dans sa maison de campagne de Maisons-Lafitte, sauve de la noyade deux jeunes enfants alors qu'il canote sur la Seine en compagnie de son chien. Des voisins accourent pour aider au repêchage. Tout le monde emmène les enfants se réchauffer dans la toute proche maison de Madame Rose, une charmante jeune femme… Pierre de Villerglé est un jeune aristocrate riche et oisif qui partage son temps entre les courses de chevaux, les dîners en ville, les soirées à l'Opéra et les nuits devant les tables de jeu. Cette vie monotone l'ennuie tellement qu'il décide de se retirer dans une petite maison qu'il possède sur une de ses propriétés normandes. Il y retrouve quelques amis d'enfance…
Ce recueil est composé de deux nouvelles qui sont autant de portraits de personnages de jeunes gens qui cherchent l'amour et peinent à le trouver. Ils n'en font pas moins preuve de belles qualités de cœur. En cela, Amédée Achard fait œuvre de romancier sentimental et de moraliste un brin désabusé. Très bien écrites, ces deux histoires ne brillent pas par leur originalité et sont même un peu décevantes les amours déçues étant légions en littérature. Les situations et les rapports sociaux ayant beaucoup évolués, tout cela date énormément même s'il est toujours possible de s'y intéresser.
Au début du règne de Louis XIV, Guillaume Grinedal, dit « le père Guillaume », fauconnier de son état et ancien militaire, s'est retiré avec ses trois enfants, Jacques, Claudine et Pierre, à la campagne non loin de Saint Omer, dans une petite maison léguée par son ancien maître. Un jour de 1658, un homme qui se dit commerçant confie une mission délicate à Jacques qui s'en acquitte avec un brio remarquable. A son retour, Jacques demande en mariage Suzanne, fille d'un nobliau des environs lequel refuse car le prétendant est pauvre et sans nom. Complètement dégoûté, Jacques quitte la région pour aller tenter sa chance à Paris. Détroussé en chemin par des brigands et se retrouvant sans un sou, il ne lui reste plus d'autre alternative que de s'enrôler dans l'armée...
« Belle-Rose » est un roman populaire de style « cape et épée » comme on savait si bien en écrire au XIXème siècle. Tous les ingrédients du genre sont présents : multiples rebondissements, duels, batailles, coups tordus, machinations diverses et variées, méchants très répugnants (Louvois a un très vilain rôle dans cette histoire foisonnante), bons particulièrement courageux et chevaleresques, amours contrariés. Au long de ce gros pavé de 691 pages, le héros passera son temps à faire contre mauvaise fortune bon cœur, à se battre contre une destinée contraire et n'arrivera à ses fins qu'avec une dose de constance et de courage hors du commun. Avec ce héros, ce chevalier prolétarien sans peur et sans reproche, on se retrouve à mille lieues des personnages de la littérature actuelle. Mais quel plaisir de goûter la langue magnifique, le style élégant et le panache d'un auteur sachant mener son histoire tambour battant. Selon le principe du roman feuilleton, l'intérêt est relancé systématiquement à chaque chapitre. Contemporain de Ponson du Terrail, de Paul Féval et d'Alexandre Dumas, Amédée Achard, auteur prolifique et estimé en son temps même par Dumas est injustement oublié de nos jours et c'est bien dommage. Espérons que le libre accès de ce texte permettra aux amateurs de bons romans historiques de le découvrir (ou de le redécouvrir).
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