Aujourd'hui, les explorateurs de la BD reviennent !
Aujourd'hui, les explorateurs de la BD reviennent !
Alexandre Clerisse est un auteur qui aime la difficulté et recherche l'originalité. Je l'avais découvert avec plaisir dans "l'Ete Diabolik", j'avais renouvelé mon plaisir (certes un peu moins) avec "Souvenirs de l'Empire de l'Atome", mais j'avais totalement loupé la sortie de ces " Feuilles volantes".
Bizarrement, d'abord sur la réserve avec ces textes envahissants dans mon roman graphique, je me suis peu à peu laissé happé. Le récit est du domaine fantastique, flirtant avec de la SF un poil Pulp. Une belle boucle autour de 3 protagonistes et du beau métier d'enlumineur, ancêtre de l'auteur de BD. Beau clin d'oeil à la profession.
Bien que partiellement intéressé par ce récit du Moyen Âge, je n'ai pu lâché l'album et l'ai dévoré ce matin.
Les références à Fred, Marc Antoine Mathieu et l'Oubapo communiquées au jeune Max sont autant de (bons) conseils de lectures innovantes.
Un grand bravo, même si le tout reste un peu confus, mais est ce vraiment l'essentiel ?
Quel est le point commun entre un moine copiste du XVe siècle, qui invente un récit imagé et est l’un des premiers à utiliser un procédé d’impression en Europe, un adolescent de la fin du XXe siècle qui rêve de devenir auteur de bande dessinée et une graphiste de 2070, qui réalise des histoires en images à l’aide de la technologie virtuelle ? C’est autour de cette question qu’est construit le roman graphique Feuilles volantes, d’Alexandre Clerisse. A priori, la réponse semble d’une simplicité enfantine : ces trois personnages sont liés par l’amour de raconter des histoires avec des images, par leur besoin viscéral de créer, malgré les dangers et les désillusions propres à leurs époques respectives. Néanmoins, cette simplicité apparente est trompeuse et masque un scénario bien plus complexe. En effet, les protagonistes, même s’ils l’ignorent, interviennent dans les récits imagés des deux autres, entraînant un échange créatif qui s’affranchit des époques et un très beau roman choral.
Alexandre Clérisse est un auteur à part, avec un style bien à lui. Ses traits, faussement naïfs, donnent une impression très trompeuse de simplicité. La mise en page est très originale et empreinte de poésie, que ce soit au niveau de l’organisation des planches, souvent originale, que dans les choix des dessins. Cet album est marqué par l’inventivité et la créativité, dans sa construction que dans l’utilisation de couleurs chatoyantes. Cette mise en page, qui s’affranchit de codes traditionnels de la bande-dessinée et du roman graphique, ces couleurs et ces illustrations qui, par leur simplicité, deviennent poétiques, sont mises au service de la narration. J’irais même plus loin en disant qu’elles portent la narration et rendent beaucoup plus fort le scénario.
Voilà un roman graphique original!
C'est la première fois que je lis un ouvrage de ce genre qui met en scène un jeune garçon qui veut lui-même écrire et illustrer ses propres bandes dessinées.
Alors qu'il passe ses journées à travailler sur ses planches, Max doit un jour accompagner son père qui est couvreur sur un chantier. Une rencontre inattendue changera alors la vie de l'adolescent à jamais...
J'ai rapidement été envoûtée par l'histoire proposée par Alexandre Clérisse qui, par le travail de Max va nous faire voyager et commencer avec les balbutiements de l'imprimerie au Moyen Âge. Néanmoins, au fil des chapitres je me suis un peu perdue dans cette lecture du fait des nombreux sauts dans le temps. Je me dis que finalement ma lecture aurait été meilleure si j'avais eu l'ensemble des planches sous la main pour la lire de manière chronologique... Malgré ce petit désagrément, j'ai trouvé très beau et réussi le choix des couleurs et des graphismes utilisés.
Je tiens à remercier Alexandre Clérisse, les Éditions Dargaud et Netgalley France pour nous avoir proposé dans le cadre du challenge Netgalley 2022 cet ouvrage qui met en avant l'idée qu'il faut croire en nous et jamais abandonner les projets qui nous tiennent à cœur...
Max est un jeune garçon passionné de bande dessinée et de moyen-âge. Il essaye de créer sa première BD. Elle parle d’un moine …. Raoul lui est justement moine copiste, il veut développer la diffusion des livres et est bien décidé à utiliser une formidable découverte pour y parvenir… Quant à Suzie, elle est en 2050, elle crée des histoires dessinées elle aussi et cherche à retrouver l’inspiration…
3 personnages, 3 époques, 3 récits qui se mélangent, se rejoignent dans un élan créatif impressionnant. La création est d’ailleurs au cœur de ce nouvel album d’Alexandre Clérisse. Une mise en abîme qui frôle le vertige, qui peut déconcerter d’abord… étourdir ensuite.
Le dessin d’Alexandre Clérisse n’a pas d’équivalent. Original, profond, riche, s’éloignant des standards de la BD, aux couleurs mises en relief par le fond blanc… Je suis resté souvent bouche bée.
Je n’en dirai pas plus volontairement, te laissant découvrir cet album d’une créativité admirable… Ah si quand même, ne loupe pas l’interview d’Alexandre Clérisse, elle est là, juste après cette chronique, sur ma page insta bulle.noire
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