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Avril 1453, la ville de Constantinople, ultime bastion de la chrétienté est assiégée par une armada turque beaucoup plus nombreuse que la flotte byzantine censée la défendre. Devant se battre à un contre dix, les défenseurs de la cité se lancent dans un combat désespéré. Quelques chevaliers génois sont venus en aide aux Byzantins alors que l’immense majorité de l’Occident est restée sourde aux appels au secours de la nouvelle Rome. Alors que la ville va succomber, Constantin XI est entraîné contre son gré par Arius, grand Maître des chevaliers du Christ-Roi, et quelques-uns de ses sbires dans les catacombes du Martyrium. Ils forcent la sépulture de Constantin, fondateur de la dynastie et premier empereur chrétien, pour en extraire une pierre précieuse d’une valeur inestimable, la pierre « chrismale ». Le Basileus parvient à fausser compagnie à ses kidnappeurs tout en conservant le joyau alors que le condottiere Giustinianni se bat comme un lion pour que la ville ne tombe pas aux mains des Ottomans…
« Que ton règne vienne » est un roman historique « new age » car fortement teinté de fantastique et d’ésotérisme à la Dan Brown, c’est-à-dire confinant au révisionnisme dépourvu de fondement et même de simple vraisemblance. Alexandre Barthélémy profite du fait que l’on ne sait quasiment rien de la mort et du lieu de sépulture de Constantin XI pour échafauder une histoire d’immortel passant des siècles à courir derrière une pierre précieuse qui lui permettrait de libérer de son tombeau un antéchrist de ténébreuse origine. Bien évidemment, cet aspect de l’ouvrage est particulièrement agaçant et sans véritable intérêt vu qu’il détonne avec le reste de la narration. En effet, les deux morceaux de bravoure, la prise de Constantinople avec ses conséquences pour les populations chrétiennes (décapitations à la scie, mise en esclavage de certains survivants et viols systématiques des femmes) ainsi que le siège de Belgrade et son dénouement surprenant méritent l’attention du lecteur en raison de la qualité des descriptions et de la documentation. L’auteur domine parfaitement un sujet assez peu abordé. Heureusement que cet aspect plus « historique » compense avantageusement les élucubrations fantaisistes et autres débordements dans une magie de pacotille. Le style de l’auteur est plutôt bon. Sa prose n’est pas désagréable à lire malgré des approximations dans la construction de quelques phrases et un certain nombre de coquilles et fautes d’orthographe ici ou là. Dans l’ensemble, un premier roman assez réussi.
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