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Mrs King, trente-cinq ans est vue dans le quartier des hommes une nuit… shocking ! Alors, Miss de Vries, qui est La maîtresse de la maison depuis le décès, il y a peu, de son père, sévit et renvoie l’impudente. « Il m’a semblé que je devais vous prévenir sur-le-champ, Madame. Le petit lampiste a surpris Mrs King en train de pénétrer dans le quartier des messieurs ».
Mais, juste avant, Miss de Vries annonce, alors qu’elle en période de deuil, qu’elle veut organiser un grand bal… Elle veut se caser dans la bonne société anglaise de naissance. « Un bal était une entrée ; il devait être énorme, gargantuesque, le plus beau du calendrier ».
Mrs King, bien avant de partir avait un plan en tête, commettre un vol, récupérer quelque chose et le bal lui offre l’occasion.
Vous pouvez compter sur Mrs King pour organiser ce grand casse, dévaliser toute la maison de Vries jusqu’à la dernière petite cuillère en argent.
Tout est réfléchi, pensé. Elle s’entoure de Mrs Bone qu’elle connaît très bien et là, j’en apprends un peu plus sur le sieur de Vries, les relations entre les deux femmes.
Elles mettent tout le personnel qu’il faut, où il faut, quand il faut. Ce sont les gens de Mrs Bone et croyez-moi, il y a du monde et du professionnel dont les Jane un et deux, équilibristes de génie
Tout doit être prêt pour le Grand Jour, le fameux bal.
Alex Hay, à chaque chapitre, fait le décompte des jours et je suis avec grand plaisir la progression des préparatifs de la fête et… du cambriolage. La tension monte de page en page.
Le ton du livre est alerte, sec, voire militaire, pas le temps pour les atermoiements, tout doit se dérouler comme prévu.
Les caractères des protagonistes sont bien trempés. Miss de Vries et Mrs King ont quelques points communs dans leur détermination à ce que les choses se déroulent comme prévu.
L’ambiance dans le sous-sol, domaine des domestiques m’a, automatiquement, fait penser à Downton Abbey. En ce début du vingtième siècle. l’ordre règne, les domestiques féminines sont enfermées à clé dans leurs chambres le soir depuis l’exploit de Mrs King. Corruption, délation, petits larcins, envies font le lit de l’histoire, le tout recouvert d’un bon édredon de bonnes manières.
Ces six femmes se prénomment « les Gouvernantes » ; elles ont eu l’audace, l’intelligence, la constance, ce qu’il faut de caractère pour mener « leur mission » à son terme et Alex Hay de la rendre palpitante, en faisant apparaître, au compte-goutte, le rapport entre les gouvernantes et la grande maison.
C’est ce que j’appelle une chouette lecture, d’autant que je devenais oiseau de nuit, prise par les préparatifs et le déroulement de l’affaire.
Merci à Fanny de la librairie Le Cyprès. Sans elle, je ne l'aurais certainement pas découvert
https://zazymut.over-blog.com/2024/11/alex-hay-les-gouvernantes.html
Une plongée dans le cambriolage du siècle sous la reine Victoria est l'occasion de multiples portraits essentiels féminins.Beaucoup sont en souffrance,et le mobile de cette razzia(ce fera-t-elle?)n'est pas qu'une simple vengeance suite à un renvoi injuste.Une complexité de liens parfois familiaux vient densifier les choses mais le maître mot reste l'argent.Humour et émotions se mêlent pour notre plus grand plaisir.Une galerie de personnages où la sororité prévaut.
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