"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce roman que vous ne pourrez lâcher qu'à la toute dernière phrase raconte la vie très aventureuse de Marti Zuviria, jeune espagnol devenu à 15 ans l'élève de Sébastien le Pestre, marquis de Vauban. Depuis son arrivée au château de Bazoches en 1705 jusqu'au siège de Barcelone en 1714.
Un roman rédigé à la première personne qui nous fait vivre intimement le travail éprouvant d'un apprenti ingénieur, nous dévoile les secrets de l'art de la fortification, du siège et de l'assaut, nous transporte dans le tumulte de la guerre de succession d'Espagne, mais surtout nous séduit par le récit palpitant de ses aventures, de ses passions, de ses hésitations aussi.
Un récit vibrant, vivant et drôle, une galerie de personnages haute en couleur, un roman historique où tout semble tellement vrai !
Londres, 1914, le survivant d'une expédition africaine attend sa condamnation dans le couloir de la mort d'une austère prison. Il est accusé d'avoir assassiné ses deux employeurs au coeur de la forêt congolaise. La défense charge un jeune écrivain d'écrire la version de l'inculpé afin de trouver la faille qui le sauvera de la pendaison. Cette rencontre est le prélude à un voyage au coeur des ténèbres au bout duquel le surnaturel s'impose brutalement. On passe subitement de Conrad à Lovecraft ! En lisant la quatrième de couverture, je me suis dit que l'éditeur en révélait trop. C'est un leurre, car un incroyable rebondissement attend le lecteur en fin d'ouvrage. Je mets quiconque au défi de l'anticiper. Cet auteur est un virtuose de la manipulation, et son talent vous laissera bouche bée. J'ai découvert ce livre par le bouche à oreille, et puis vous certifier que ce média vieux comme le monde sera toujours une valeur sûre aux yeux d'un libraire.
Contes fantastiques où l'on croise des hommes de la Lune, un esquimau qui fait peur à un ours, un acheteur de churros le dimanche matin, et d'autres encore. Contes moraux ou amoraux, selon le point de vue, tous nous entraînent ailleurs, soit par un frisson, soit par un grand éclat de rire (à ce titre, le conte intitulé "La solidarité venue des étoiles" est exemplaire).
Mais derrière le rire demeure toujours une pointe de malaise. Sanchez-Piñol n'est fondamentalement pas un drôle. Ces récits sont marqués par un désenchantement certain vis-à-vis du genre humain : hommes oublieux de leurs origines, sauvant leur peau avant celle de leur frère, préférant le débat idéologique au bonheur de l'humanité... Un désenchantement comme un amour déçu pour l'humanité, mais un amour malgré tout...
Ces contes, genre que Sanchez-Piñol manie avec un art consommé, sont à lire et à relire.
A lire également et absolument, du même auteur et chez le même éditeur : La Peau froide.
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