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Albrecht Dürer (1471-1528). Un des grands maîtres de la Renaissance allemande. Il nous a laissé quelques-uns des chefs-d’œuvre de l’époque dont de superbes autoportraits et d’impressionnantes xylographies. Par ailleurs, il est un des artistes des mieux documentés car il nous a laissé des textes autographes. Ainsi nous connaissons bien son voyage en Italie, dans le but d'étudier les œuvres de Bellini, entre autres.
Le 15 juillet 1520, Dürer, en compagnie de son épouse et de Suzanne, sa servante, quitte sa ville natale de Nuremberg pour les Pays-Bas. Ce voyage de plus d’un an a pour but de rappeler à Charles Quint qu’il doit valider une rente promise au peintre par son prédécesseur. Et ses pas lui font visiter Francfort, Cologne, Anvers, Malines, Bruxelles et Bruges. Tout en dessinant les paysages, les hommes, les objets, il prend note dans une sorte de carnet de voyage, ses dépenses (lecture un peu fastidieuse), les cadeaux qu’il reçoit, les rencontres qu’il fait et, de temps à autre, les événements auxquels il est confronté. A Anvers, il assiste à une procession (d’après cette description, Henri Leys exécuta une peinture au XIX° siècle). Sur une plage de Zélande, il est interpellé par une baleine échouée. Mais, surtout, il cite ses ventes (de gravures) et ses achats (souvent des objets de luxe comme des salières en ivoire). Il est d’ailleurs amusant de lire qu’il nomme l’Amérique du Sud comme étant « le nouveau pays de l’or ». Les premières pages sont bien pénibles à cause de cet aspect pécuniaire perpétuellement mis en avant. Mais, petit à petit, pour celui qui prend la peine de lire entre les lignes, ce journal de voyage aux Pays-Bas se révèle un des documents fondamentaux pour la compréhension de la société de l’époque. Nous apprenons ce qui fait le quotidien des habitants de la Flandre : les moyens de transport, les modes de circulation, les mœurs et les règles de conduite, ou, plus troublant, la présence du merveilleux (et de la religion) dans la vie de tous les jours.
Le texte de Dürer est largement annoté, parfaitement illustré avec des dessins et gravures du maître. En annexes, un tableau d’équivalence des poids, mesures et monnaies ; une carte et un calendrier du voyage ; des notes sur Anvers au XVI° siècle ; le texte de la lettre de Charles Quint confirmant le privilège de Dürer.
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