Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Un récit puissant et nécessaire sur le thème du harcèlement scolaire, inspiré de l'histoire vraie de la sœur de l'autrice Agathe Lemaitre. C'est le deuxième livre lu dans le cadre du Prix HarperCollins Poche 2025, catégorie littérature.
Pour tout vous dire, je me suis rendue compte de la violence du harcèlement scolaire lors d'une représentation théâtrale de Scènocéan17, les élèves de l'école y jouaient des scènes d'improvisation autour de ce sujet.
Les mots qui sortaient de leurs bouches étaient des lames de rasoir, leurs gestes des coups de poing dans le cœur (d'autant que certains avaient eu à vivre ces situations d'harcèlement et s'étaient montrés d'un courage absolu en rejouant ces traumatismes).
Ils n'avaient rien inventé ou presque, s'étant inspirés de situations réelles aussi brutales qu'anxiogènes.
Ce jour-là, j'ai pleuré (et je ne suis pourtant pas du genre à m'épancher en public…) et j'ai pris conscience de ce phénomène qui gangrène notre société, parfois dès la maternelle…
J'ai retrouvé les mêmes terribles émotions dans ce livre bouleversant, qui sonne "vrai".
Agathe Lemaitre rend ici un très bel hommage à sa sœur.
Liane, le double fictif de Diane, devient ainsi presque un symbole collectif que nous pouvons en quelque sorte nous approprier. Il s'agit de faire résonner ses mots, qu'ils portent loin et nous amènent à nous impliquer pour agir contre ce fléau du harcèlement scolaire.
Je pense que Le livre de Liane devrait être lu par les adolescents notamment car il donne des clés pour qu'ils puissent en reconnaître les signes, en parler et le dénoncer.
Le récit s'enrichit de nombreux documents (extraits de journal intime, dépôt de plainte, nouvelle, poème…) qui viennent soutenir, expliciter les situations, les émotions de Liane et porter ses mots en même temps que ceux de l'autrice (qui explique avoir justement écrit ce livre à 4 mains avec sa sœur disparue).
Ce que nous dit Agathe Lemaitre, c'est que le harcèlement scolaire tue même à retardement, il plante dans le cœur une mauvaise graine qui ne demande qu'à germer à la faveur d'un mal-être, de mauvaises rencontres…
Soyons attentifs, il est si facile de donner le change.
Agathe Lemaitre soutient l'association toulousaine Les Outsiders qui luttent contre le harcèlement scolaire, mais il existe de nombreuses associations partout en France, n'hésitez pas à les contacter pour plus d'informations.
Lorsque la nouvelle est arrivée, après un SMS laconique, l’univers de louise s’est effondré. Sa soeur, sa presque jumelle avait mis fin à ses jours. L’enquête rapide confirme l’hypothèse mais elle ne peut se résoudre à chercher au-delà des apparences une autre cause à cette fin prématurée. Au risque de perdre encore plus, en négligeant ce que constitue encore le socle de sa vie, son fiancé, son travail.
Une silhouette aperçue lors de la cérémonie des obsèques, des mails et des appels étranges , tout cela constitue un terreau fertile pour une alternative aux conclusions initiales. On suit donc avec la narratrice la progression de son enquête personnelle.
Il y a dans ce roman, un mélange des genres qui m’a perturbée. Toute la première partie est présentée comme un témoignage, documents à l’appui, de ce qui s’est réellement passé dans cette famille touchée par la disparition brutale de la jeune femme.
Le propos est aussi un plaidoyer pour que cesse le harcèlement scolaire, si délétère à long terme et en ce sens , est tout à fait méritoire.
La quête éperdue d’une autre vérité et du deuil pathologique qui en découle donne au roman une allure de thriller qui dénote avec l’atmosphère initiale. Par ailleurs j’ai eu du mal avec la fin fantasmée qui ne résout pas le problème de fond.
Avis en demi-teinte donc pour ce premier roman, qui présente malgré tout l’intérêt de mettre l’accent sur le sujet bien actuel du harcèlement.
304 pages Harper collins 1er mars 2023
Roman/témoigne bouleversant du début jusqu'à la fin, décrivant le processus de harcèlement à la fois de l'intérieur avec les extraits de textes de Liane, et de l'extérieur avec l'enquête minutieuse effectuée par Louise et sa famille pour essayer d'essayer de comprendre ce qui a motivé le drame. Un suicide qui laisse toute une famille dans l'incompréhension et la douleur, la perte d'une soeur qu'on croyait connaître mais dont on découvre tout un pan caché sous une apparence enjouée, on reste scotché jusqu'à la dernière page face à ce drame, le suspens est présent avec l'"homme", dont on ne découvre le rôle effectif qu'en fin de lecture. Un livre qui donne à réfléchir sur les changements de comportement et la vigilance nécessaire face au harcèlement dont sont hélas victimes de nombreux enfants.
Lorsque j'ai lu sur le bandeau rouge enserrant le livre : "D’après une histoire vraie, l’itinéraire bouleversant d’une victime de harcèlement scolaire", j'ai tout de suite eu envie de découvrir ce récit. Mère, grand-mère, ex-enseignante, forcément, le sujet me parlait.
Bouleversant est le mot ! Bouleversant, poignant, émouvant et même plus. En fait, je ne sais pas s’il existe un mot suffisamment fort pour décrire ce récit. Je ne vous parlerai pas cette fois de l’écriture, même si elle est de qualité, ni de la construction, même si elle est intéressante. Seul le fond a son importance. Seule l’histoire de Liane mérite qu’on s’y arrête, de Liane et des siens a posteriori. C’est la nuit de ses vingt-cinq ans, à minuit précisément que Louise apprend, par son père, le suicide de sa petite sœur Liane. Liane n’en pouvait plus. Liane, depuis son entrée au collège était victime de harcèlement. Le mécanisme est parfaitement décortiqué qui explique l’indicible.
On se demande comment une personne, une élève, une enfant de 12 ans peut faire autant de mal à une de ses camarades. Pour quelles raisons ? On comprend l’engrenage, les mots, les brimades, les moqueries, les attaques, les coups bas. On comprend cette emprise du bourreau (le mot bourrelle existe-t-il ? car ici, c’en est une) qui isole sa proie, qui aspire tous ceux qui pourraient lui porter secours et notamment le meilleur ami qui petit à petit, détourne le regard. Ne reste plus à la victime qu’à sombrer. Mais était-il possible de voir, de savoir ? J’ai moi-même été enseignante et souvent cette question me hante. Ai-je tout vu ? Ai-je pu passer à côté d’une âme en peine, d’un enfant en détresse ? J’ai eu l’impression d’être à l’écoute, attentive, d’avoir la confiance de mes élèves mais… à la lecture de cet ouvrage, je me rends compte à quel point ces jeunes victimes de harcèlement sont souvent incapables de parler, de se confier. Perdant totalement confiance en elles, et dans les autres, elles préfèrent choisir une stratégie d’évitement et, petit à petit se laissent descendre aux enfers.
Ce livre est un ouvrage d’utilité publique, qu’il faut lire et faire lire. C’est un récit à mettre dans les mains de tou(te)s les adolescent(e)s, à étudier avec eux, pour qu’ils, elles, prennent conscience que "…les mots peuvent tuer", sans oublier qu’ils peuvent aussi guérir.
https://memo-emoi.fr
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