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Devenir parents à seize ans n'a pas été une sinécure pour les parents d'Areum. Trop jeunes, immatures, pas prêts à accueillir un enfants, ils ont pourtant fait face, tant bien que mal à une situation qui les dépassait. Seize ans plus tard, ils ont quitté leur village de montagne pour s'installer en banlieue de Séoul, plus proches des hôpitaux où Areum passe le plus clair de son temps. Atteint d'une maladie dégénérative incurable, leur enfant adolescent a le physique et les organes d'un vieillard. Condamné à mourir avant d'avoir véritablement commencé à vivre, Areum reste un enfant optimiste, curieux de tout, amoureux de cette vie qui le quitte à grands pas. Depuis toujours, il s'instruit par les livres et les questions qu'il pose à son entourage. La vie, l'amour, la mort sont le sujet d'intenses réflexions qu'il tape avec frénésie sur son ordinateur, ayant entrepris de laisser à ses parents, en guise de testament, l'histoire de leur vie extraordinaire, de leur vie palpitante.
Comment faire passer dans une chronique toute l'émotion qui se dégage de ce roman ? C'est impossible et pourtant que de poésie, de sensibilité, d'amour entre ces pages de l'auteure coréenne Ae-ran Kim. Elle a su se glisser dans la peau d'un adolescent condamné pour nous faire partager ses petits bonheurs, ses espoirs, ses questionnements, sa douleur aussi. Personnage très attachant, Areum nous met sans détours en face de sa maladie qui enferme son énergie, ses projets, ses envies dans un corps de vieillard inapte à suivre l'adolescent qu'il est dans sa tête. Face à sa maturité durement acquise, ses parents sont démunis. Trop jeunes, dépassés par une situation qui les minent, ils n'ont pourtant pas céder à la tentation de baisser les bras, d'abandonner le combat et font front pour soutenir ce fils qu'ils aiment et qu'ils vont perdre.
Au fil des pages, on s'immerge dans le quotidien de cette famille atypique jusqu'à l'inévitable dénouement...Areum, le courageux, l'espiègle, le terriblement vivant Areum, fait partie de ces personnages inoubliables dont le souvenir palpite encore en nous une fois la dernière page tournée. Un grand roman.
Un thème original une écriture belle et poétique qui rende ce roman assez léger malgré la gravité du sujet.
Aerum est un enfant vraiment attachant qui a grandi trop vite (forcément) mais porte un regard sur la vie très juste. Il s'interroge et interroge son entourage pour mieux comprendre la vie, apprend dans les livres. Des moments légers, des sentiments mais sans tirer sur la corde sensible, des passages sur la nature et en particulier le vent très beau.
Un roman d'une grand douceur.
L'énergie est un mystère. Parfois nous sommes accablés par les difficultés de la vie. Puis soudainement un rayon puissant illumine, transforme la situation, alors que les mêmes obstacles sont toujours là. L'énergie revient sans raison rationnelle, comme par magie, sans doute nourrie par une source invisible. Il en va de même pour l'humour : quelle mystérieuse énergie nous fait prendre les tuiles, voire les drames, avec humour ? D'où vient cette force, cette capacité à rire de bon coeur d'une situation désastreuse ?
La jeune et grande écrivaine coréenne Kim Ae-ran se passionne pour ces questions. Dans ses romans elle mêle le grave à la légèreté, la tragédie à l'humour.
«Ma vie palpitante» nous fait découvrir la vie de jeunes parents (unis par l'amour) qui font face à l'insoutenable. Areum, leur fils de 16 ans, est condamné à mourir jeune. Areum n'aura jamais l'âge de ses parents, car il vieillit prématurément. L'auteure a l'audace de raconter ce drame en associant l'extrême gravité des situations à l'humour le plus fin. C'est une performance. Mais si on y réfléchit bien nous avons tous rencontré dans la «vraie vie» des personnes de qualité qui osent l'élégance de l'humour.
L'histoire douloureuse de la Corée explique sans doute la psychologie des jeunes écrivains coréens cherchant par la profondeur, la poésie et l'humour libérateur, une sorte de terre promise (les problèmes dramatiques y sont contournés, ou sublimés, astucieusement). Kim Ae-ran excelle à décrire les situations cocasses avec pudeur et sensibilité (y compris quand la télévision nationale tourne un reportage sur Areum, afin de récolter le plus d'argent possible). Cet enfant est d'une drôlerie réjouissante. Il est une leçon de vie, en mariant deux mots magiques : Humour et Amour...
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