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L'auteure Anne Cojean journaliste a recherché le plus grand nombre de témoignages afin de montrer au monde qui avait été « le Guide » pendant ses 40 années de régime totalitaire.
L'auteure en 2012 rencontre une jeune Lybienne, qui lui raconte toute son histoire avec la plus grande franchise.
Soraya dévoile qu'à 15 ans elle a été victime d'enlèvement à l'école de Syrte sous l'ordre de Mouammar Kadhafi Homme d'Etat Lybien. Celui-ci choisissait souvent « ses proies » lors de visites dans les collèges.
Kadhafi était un despote, mégalomane, obsédé sexuel, drogué, pervers, psychopathe, abusant de la corruption sexuelle et courtisannerie de jeunes filles et jeunes gens.
Soraya confie avec de poignants détails sa vie de séquestrée à Bab. al.Azizia entre 15 ans et 22 ans où elle a vécu dans la terreur, devenue femme objet.
Esclave sexuelle, elle subira de la part de ce tyran les sévices les plus atroces et les plus dégradants : violée, battue, droguée, alcoolisée, humiliée, empêchée d'instruction.
« Le Guide » avait créé une Académie Militaire des Femmes (les religieuses révolutionnaires). Il voulait faire croire au Monde qu'il était le défenseur des femmes ; qui en réalité devenaient ses esclaves appelées « Amazones » et le suivaient lors de tous ses déplacements même à l'étranger.
Ce harem était dirigé par une chef Makrouba qui s'imposait à Kadhafi et avait pour mission de recruter de nouvelles proies vierges et de les dresser à l'obéissance. Cette femme était aussi tyrannique que le Maître.
Après 7 ans de kidnapping, Soraya a le courage de s'évader mais sa famille la considère comme une fille perdue. Elle ne pourra jamais se marier car déshonorée. La famille est souillée par la connaissance de son enlèvement par le « guide ». La honte ou la mort est le sort affligé à ces jeunes filles abusées.
Aidée de son père, elle réussit à s'enfuir en France pour ne pas être tuée. Mais elle peine à vivre dans un pays inconnu dont elle ne parle pas la langue, sans aucune formation professionnelle. Elle n'arrive pas à s'incérer socialement, est exploitée et décide de revenir dans son pays.
Le père de Soraya confesse à l'auteure son effondrement lorsqu'il a appris les sévices subis par sa fille et son honneur irrémédiablement perdu. Il n'a pu la sauver dès le début de l'enlèvement « qui songerait en enfer porter plainte contre le diable ?». Aucune rebellion n'était possible sous ce régime despotique.
Combien de femmes ont disparu pendant toute la période du règne du « guide » ?
Annick Cojean nous révèle ce que nous pensions connaître, mais mesuraît-on vraiment «la souffrance de ce peuple » ?
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