Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Un vieux chirurgien à la retraite décide de rassembler quatre personnes autour de lui (un homme et trois femmes). Ils auront leur chambre, leur clé et viendront tous les jours pour quelques heures avec des tâches bien définies à faire : se charger du jardin, faire les repas, peindre le portrait de sa fille ou le veiller la nuit. On comprend très vite que le vieil homme n'accepte pas le décès de sa fille mais a décidé de vivre avec ce souvenir, coûte que coûte. Quant aux quatre personnes qu'il reçoit, chacune d'entre elle a son secret, quelque chose de caché au plus profond d'elle-même et petit à petit, cela fait surface, elles se confient à cet homme ou au lecteur. Ils ont un point commun, ils veulent vivre. C'est donc un hommage à la vie, très bien écrit et avec beaucoup d'émotion. Je pleure depuis le début...
" Octave ferme les yeux. Chez chacun des quatre il a flairé le terreau d'une histoire. Quelque chose qui pourrait l'éclairer. C'est chacun d'eux, la lutte, solitaire, pour la vie."
Ce roman fort en humanité et intimité m'a mis le cœur et l'esprit en éveil.
Résonances.
Octave, ancien chirurgien nonagénaire vit seul dans un grande maison avec ses souvenirs. Sa fille Claire est morte dans un accident de voiture et sa femme Anna l'a quitté pour retourner vivre dans son Canada natal. Il décide d'embaucher quatre personnes à divers moments de la journée pour s'occuper de lui, de sa maison et de son jardin fleuri. Marc, Hélène, Yolande et Béatrice ont un accès libre à la propriété et chacun une chambre qu'ils peuvent occuper à leur guise. Ils se succèdent et se croisent pour assurer une présence continue auprès du vieil homme et une routine qui nous fait progressivement connaître la vie et le passé de chacun s'installe. Les personnages dévoilent leurs fêlures et les soignent ensemble grâce à l'alchimie et les liens humains distillés par l'écriture remarquable de l'auteure. Poésie, émotion, intensité des mots et des phrases sont au rendez-vous, comme souvent dans les ouvrages de Jeanne Benameur.
Assurément LE grand coup de cœur de ce début d’année 2013 ! J’avais beaucoup aimé en 2009 “Laver les ombres” du même auteur , beaucoup moins “Les insurrections singulières” en 2011, gros succès de librairie pourtant et c’est avec un immense plaisir que j’ai retrouvé ce qui m’avait tant plu dans “Laver les ombres” une écriture magnifique, palpitante comme une respiration, poétique, concise, précise, d’une langue soutenue...L’histoire est belle, représente un véritable hymne à la vie, un vrai credo de l’homme en l’homme ...Octave, nonagénaire, ancien chirurgien rassemble autour de lui quatre personnes dont il ignore à peu près tout mais que son instinct lui a fait choisir comme on compose une équipe, pour l’accompagner jusqu’au bout de sa vie. Ils ne se connaissent pas , ils vont se côtoyer, créer des liens entre eux et avec la maison, personnage de l’histoire à part entière. Chacun va dépasser (soigner) des blessures tenues secrètes qu’ Octave a pressenties. Lui aussi a de grandes douleurs enfouies...
Un ancien chirurgien, à l'aube de ses 90 ans, prend à son service quatre personnes recrutées par petite annonce, afin de se relayer pour être à ses côtés durant la journée et la nuit. Le roman dévoile peu à peu les forces et les faiblesses de chaque personnage, les fractures dans les vies de chacun, et la manière dont ce groupe interagit, et donne de la force à l'ensemble. Le sujet de la réconciliation avec son passé, et l'idée qu'on peut toujours tirer du positif des expériences de la vie est alléchante, mais la manière dont Jeanne Benameur le traite ici est parfois un peu trop idéalisé à mon sens. Le style et l'organisation des chapitres m'ont parfois semblé un peu confus. C'est néanmoins une lecture que j'ai appréciée.
Dans ce récit aussi doux que puissant, d'une grande humilité et d'une sensibilité frappante, les mots de Jeanne Benameur sont un régal en bouche et un baume sur le coeur! Une poésie du verbe mais de la vie surtout! Un hymne au vivant, à l'Homme et surtout à la relation, au lien.
Le lien, c'est ce que cherche à créer le Docteur Octave Lassalle pour ses vieux jours. Pour ce faire et par le biais d'une mystérieuse petite annonce, il réunit quatre personnes, quatre personnages, dans sa grande maison, la grande maison. Et sans force ni manigance, avec pour uniques armes quelques haïkus et une extrême délicatesse, notre quinquagénaire va y parvenir. Au lien...
C'est magnifique. Parfois douloureux, souvent percutant. Touchant. Juste. Dire que j'ai aimé serait un piètre euphémisme. J'ai pleuré. J'ai senti. J'ai désiré. J'ai contemplé. Merci!
Quel que soit le sujet de son roman, Jeanne Benameur sait faire vivre ses personnages et nous communiquer leur ressenti, amenant souvent un écho dans notre propre vie.
Dans sa grande maison paisible, Octave Lassalle, chirurgien au crépuscule de sa vie, s’entoure de quatre personnes qu’il a recrutées par petite annonce. Elles l’accompagneront au cours de ses journées et de ses nuits.
Des liens se tissent. Des liens qui feront évoluer le cheminement personnel de chacun.
C’est un roman sur :
le bilan d’une vie
la douleur de perdre un enfant
la force des liens qui se tissent entre individus et la résonnance dans leur propre vie.
L’atmosphère de cette lecture est paisible, comme l’est la grande maison.
Et pourtant, bien des blessures dans la vie de chacun. Mais Jeanne Benameur les transcrit avec tant de douceur, de délicatesse, de bienveillance qu’elles ne pèsent pas et cicatrisent au fil des liens tissés.
Les répétitions, loin d’être lourdes, contribuent à cette quiétude.
Un petit regret, j’aurais aimé connaitre les termes de la petite annonce passée par Octave.
Encore un beau roman de Jeanne Benameur.
Profanes, de Jeanne Benameur, m'a bouleversée, tant par l'histoire que par la construction du roman. Un roman ressemblant un peu à un film de Claude Lelouch où une galerie de personnages se croisent et croisent leurs destins autour du personnage central de l'histoire. Des personnages sensibles et émouvants qui gravitent autour d'un vieil homme. On croirait presque un ballet orchestré de main de maître...
Mais profanes n'est pas qu'un "roman-choral", c'est une véritable peinture des sentiments humains, des regrets, des remords, de la trahison, de la mort, de l'espoir et de la vie. L'histoire : chirurgien cardiaque à la retraite, Octave Lassalle, 90 ans, vit seul reclus dans sa grande maison, aidé par une gouvernante. Au crépuscule de sa vie, il recrute avec un soin calculé, quatre personnes qui auront chacune un rôle à jouer dans sa vie quotidienne. Trois femmes, un homme. Chacun se voit attribuer, un créneau horaire de la journée durant lequel il aura des tâches bien précises à assurer pour accompagner le vieil homme au quotidien. Mais pas que ! Au fil des pages, on se rend compte que chacun d'entre eux aura une importance réelle pour le vieil homme, au-delà des missions confiées... et vice-versa ! Chacun des quatre va se découvrir ou se redécouvrir aux côtés d'Octave. Des masques vont tomber, des émotions vont surgir, des libertés vont se prendre, des blessures vont se panser, des cicatrices encore ouvertes vont doucement se refermer et ce tourbillon tout petit au départ va monter en puissance nous révélant les intimes secrets, les souffrances, les doutes des uns et des autres.
C'est d'une extrême sensibilité et écrit avec délicatesse, pudeur et douceur. Je ne suis pas sortie indemne de cette lecture dans le sens où la beauté de l'histoire et de l'écriture m'a plongé dans l'univers de chacun des quatre mais aussi dans celui d'Octave et du grand drame de sa vie que ces quatre-là réussiront peu à peu à apaiser... Un vrai livre humaniste, un livre sur la foi en les hommes, quand toute autre forme de foi n'existe plus... D'où le titre !
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