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La plus précieuse des marchandises ; un conte

Couverture du livre « La plus précieuse des marchandises ; un conte » de Jean-Claude Grumberg aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782021414196
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n'est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de... Voir plus

Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n'est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons...
Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s'abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale.
La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.

J.-Cl. G.

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Articles (4)

Avis (39)

  • « La plus précieuse des marchandises » de Jean-Claude Grumberg est un conte bouleversant.
    Il m’est difficile de dire si c’est un récit d’une beauté rare ou d’une rare cruauté.
    En tout cas, on ne peut rester insensible à cette histoire, vraie peut-être, qui est écrite avec force et vie.

    « La plus précieuse des marchandises » de Jean-Claude Grumberg est un conte bouleversant.
    Il m’est difficile de dire si c’est un récit d’une beauté rare ou d’une rare cruauté.
    En tout cas, on ne peut rester insensible à cette histoire, vraie peut-être, qui est écrite avec force et vie.

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  • Rien, rien n'est vrai
    Privée de liberté
    Privé d'amour
    Privée d'ascension sociale et professionnelle
    Parfois l'histoire on préfère ne pas savoir
    La cruauté n'a qu'un pas
    C'est un conte
    Ou peut être pas
    Merci M Grumberg
    Oui vous avez raison l'amour est la seule chose qui mérite...
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    Rien, rien n'est vrai
    Privée de liberté
    Privé d'amour
    Privée d'ascension sociale et professionnelle
    Parfois l'histoire on préfère ne pas savoir
    La cruauté n'a qu'un pas
    C'est un conte
    Ou peut être pas
    Merci M Grumberg
    Oui vous avez raison l'amour est la seule chose qui mérite d'exister
    Et si malheureusement tout est vrai
    L'histoire est bien là et restera marqué à tout jamais

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  • L'excuse du manque de temps ne fonctionne pas ici, non, non il n'y a aucune raison de ne pas ouvrir ce livre d'un peu plus d'une centaine de pages. Il se lit très rapidement et même d'une seule traite. Petit par la taille donc, mais grand par son contenu, c'est indéniable. Jean-Claude Grumberg...
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    L'excuse du manque de temps ne fonctionne pas ici, non, non il n'y a aucune raison de ne pas ouvrir ce livre d'un peu plus d'une centaine de pages. Il se lit très rapidement et même d'une seule traite. Petit par la taille donc, mais grand par son contenu, c'est indéniable. Jean-Claude Grumberg arrive, à l'aide d'une langue magnifique, à plonger le lecteur très rapidement dans cette ambiance froide, de misère, de guerre, c'est saisissant.

    Le lecteur est invité à suivre l'histoire d'un couple de bûcherons vivant dans un grand dénuement. Chaque jour, un train passe à proximité. Ce train transporte des prisonniers entre deux camps de concentration. Un jour, un père va jeter sa fille par la fenêtre du train dans l'espoir de lui sauver la vie. Voilà pour le petit résumé.

    Ce roman est d'une très grande originalité. Il existe évidemment des tonnes de romans ancrés dans le contexte de la 2nde guerre mondiale mais c'est pour ma part la première fois que je lis une histoire de ce type sous le format d'un conte. Original et aussi d'une très grande humanité et d'une très grande sensibilité. Ce petit ouvrage est à mettre entre toutes les mains. L'histoire est très émouvante et on va retrouver un contraste très fort entre ces gens qui n'ont rien mais qui vont tout faire pour aider cette petite fille à survivre face à l'horreur, à la délation en provenance de collègues de travail voir d'amis.

    C'est très fort émotionnellement, souvent dur à lire mais le lecteur est confronté en très peu de temps au meilleur mais aussi au pire de l'être humain.

    Certes, ce format très court ne se prête pas particulièrement au développement de la psychologie des personnages, à la multiplication de situations et pour autant l'auteur arrive à véhiculer de nombreuses émotions et pas mal de messages en très peu de pages. Il y avait matière à en faire un long roman et on peut rester un peu sur sa faim mais ce condensé est un vrai tour de force tant on y retrouve l'essentiel.

    Je pense qu'il n'y a pas besoin d'en dire beaucoup plus. Ce tout petit roman est à lire absolument pour son originalité, la belle langue employée par l'auteur, sa sensibilité, son ambiance, son humanité. C'est simple, accessible à tous et incroyablement percutant tant ce conte arrive à mettre le lecteur face aux atrocités de la guerre mais à aussi montrer toute la bonté dont peut faire preuve un être humain. L'essentiel est là, cela tient en peu de pages et c'est à mettre entre toutes les mains !

    Ma note : 4,5/5

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  • A lire. Absolument.

    "Il était une fois", c'est comme ça que l'histoire commence, puisqu'il s'agit d'un conte. Il y a les contes de fées et d'enfants, ce que celui-ci n'est pas. Et il y a les contes réalistes, écrits pour nous informer, nous alerter, nous mettre en garde, éveiller nos...
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    A lire. Absolument.

    "Il était une fois", c'est comme ça que l'histoire commence, puisqu'il s'agit d'un conte. Il y a les contes de fées et d'enfants, ce que celui-ci n'est pas. Et il y a les contes réalistes, écrits pour nous informer, nous alerter, nous mettre en garde, éveiller nos consciences. C'est le cas ici. L'histoire est aussi belle que cruelle. Ce n'est pas la faute à l'auteur. Ce n'est pas lui qui est à l'origine de la seconde guerre mondiale. Ce n'est pas lui qui est responsable des horreurs qui s'y sont commises. Lui, c'est une victime, comme tant d'autres. La faute aux sans-cœur. Pas les sans-cœur que la société de l'époque a étiquetés ainsi, perpétrant contre eux les pires des atrocités, au nom d'une idéologie pitoyable. Non, il s'agit des autres. Les "vrais" sans-coeur. Ceux qui se sont crus plus importants, plus nobles, plus respectables que les autres. C'est la satire d'une société d'antan qui est faite ici, que nous sommes beaucoup à ne pas avoir connue. Vraiment ? Cette période est-elle réellement révolue ? Les mentalités ont-elles collectivement changé ? Et individuellement ? Quel regard est-ce que je porte aujourd'hui sur l'autre, "l'étranger", celui qui n'a pas la même langue, pas la même couleur de peau, pas la même religion ? Discrimination. Racisme. Voilà, les mots sont écrits. Ce sont des attitudes à bannir absolument de nos esprits que l'auteur dénonce ici.
    Mais stop! N'oublions pas que nous sommes dans un conte. A la cruauté répond la beauté, celle de l'amour, un amour bien particulier, un amour lié à la plus précieuse des marchandises. Et quelle est-elle, cette marchandise plus précieuse que les autres ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dévoiler. Lisez. Vous ne pourrez que succomber à la beauté de ce conte, enchantée par une écriture fine, juste, poétique, parfois joueuse, parfois rieuse.

    Certes, il peut se lire rapidement. Mais il ne s'oubliera pas au même rythme...

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  • Ce court roman de 90 pages qui se définit comme un conte est très émouvant et donne matière à réflexion sur le rejet dû à la différence qu'elle soit physique ou pour d'autres raisons, sur la générosité du coeur, le don de soi. Ce livre peut être lu par des adolescents dès la fin du collège, il...
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    Ce court roman de 90 pages qui se définit comme un conte est très émouvant et donne matière à réflexion sur le rejet dû à la différence qu'elle soit physique ou pour d'autres raisons, sur la générosité du coeur, le don de soi. Ce livre peut être lu par des adolescents dès la fin du collège, il est simple à comprendre mais riche de sens et de profondeur. C'est une grande œuvre qui mérite d'être connue.

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  • Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne… Nous ne sommes pas dans un conte de Charles Perrault, mais dans une fable imagée sur la seconde guerre mondiale en France, la déportation et les camps de la mort.

    Avec la distanciation, et même la poésie, que permet le conte, tout est dit en...
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    Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne… Nous ne sommes pas dans un conte de Charles Perrault, mais dans une fable imagée sur la seconde guerre mondiale en France, la déportation et les camps de la mort.

    Avec la distanciation, et même la poésie, que permet le conte, tout est dit en ces cent vingt et quelques pages : l’antisémitisme, la cruauté et l’innommable, la résistance de quelques héros malgré eux, les étincelles d’humanité dans un océan de désespoir et d’anéantissement, la volonté de croire et de s’accrocher comme à une bouée de sauvetage à ce que l’homme peut avoir de coeur, parfois, malgré tout.

    Non sans ironie ni amertume, l’auteur touche ici à la disparition de son grand-père et de son père dans les camps d’extermination nazis et fait référence en appendice à des personnages réels, dont la mention brève et sèche ajoute à l’émotion concentrée dans la morale de l’histoire.

    Ce petit bijou de livre est une fleur poussée sur un tas de ruines quelque part dans notre mémoire, un récit singulier qui s’attache à ce qui semble à la fois si incongru et si merveilleux pour les survivants : l’espoir et l’amour. La vie continue, et il convient de la préserver comme l’on protégerait du vent la flamme d’une chandelle. Coup de coeur.

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  • Un conte bouleversant et terriblement bien écrit. On est littéralement happé par l'écriture de Jean-Claude Grimbert.
    La forme choisie pour traiter le thème de la Shoah est très original comme pour créer une distanciation qui ne marchera pas car dès les 1ères pages on s'identifie aux...
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    Un conte bouleversant et terriblement bien écrit. On est littéralement happé par l'écriture de Jean-Claude Grimbert.
    La forme choisie pour traiter le thème de la Shoah est très original comme pour créer une distanciation qui ne marchera pas car dès les 1ères pages on s'identifie aux personnages malgré leur dé-personnalisation. On partage le chagrin de la pauvre bûcheronne qui ne parvient pas à avoir d'enfant mais aussi le désespoir du papa juif qui faute de pouvoir nourrir 2 bébés tente d'en sauver un...
    Alors, cette pauvre bûcheronne recueillera t elle un bébé juif en pleine période d'occupation allemande? Son mari sera t il d'accord?
    Pour le découvrir il faudra lire ce conte cruellement réaliste que j'ai dévoré, adoré...

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  • « On choisit le conte parce que raconter la vérité est impossible. » Jean-Claude Grumberg.
    Voici le postulat de départ.
    Voir ce monsieur dans diverses émissions de télévision, entendre sa voix et se dire quel chemin !
    Il a fait le pari de la vie.
    Cet auteur multi-primé fait preuve de la plus...
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    « On choisit le conte parce que raconter la vérité est impossible. » Jean-Claude Grumberg.
    Voici le postulat de départ.
    Voir ce monsieur dans diverses émissions de télévision, entendre sa voix et se dire quel chemin !
    Il a fait le pari de la vie.
    Cet auteur multi-primé fait preuve de la plus délicieuse des impertinences, d’une insolente malice, pour dire ce qui ne pourrait pas l’être autrement. Probablement que ce récit restera dans plus de mémoires que les nombreux documentaires même si ceux-ci sont nécessaires.
    La différence, le vécu.
    Ce couple de juifs français déportés à Drancy d’un un train à bestiaux.
    La guerre mondiale.
    La narration prend le ton léger du conte, il narre une femme qui regarde un train de marchandises qui passe devant chez elle. Un train unique où le mot marchandises lui fait voir la profusion là où son dénuement, sa faim est criante.
    « Et maintenant, cahotés dans ce train, elle était là, sur la paille, serrant contre elle ses enfants, sans lait pour les nourrir. Drancy avait eu raison, enfin, de son lait, de sa confiance et de sa foi. Là, dans cette cohue, dans cette panique, dans ces cris, dans ces pleurs, le père, le mari, le faux coiffeur, le pas encore médecin, mais déjà le vrai juif, cherchait un endroit pour abriter sa famille. »
    Ce texte ne nous apprend rien, surtout si l’on a lu pléiade d’ouvrages sur le sujet. Mais ce conte n’est pas fait pour cela.
    Je crois qu’il est là pour susciter une émotion à l’état pur, une poussée épidermique pour dire attention : plus jamais ça.
    Jean-Claude Grumberg est hanté. Il devient passeur de la plus belle des façons, faire un pied de nez à l’horreur pour célébrer la vie.
    Un conte, trois petits tours et puis s’en vont… Non, les images, les mots transportés par les émotions des lecteurs, font que ce conte restera en mémoire. Une mémoire collective.
    ©Chantal Lafon-Litteratum Amor 22 janvier 2020.

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