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Et chaque fois, mourir un peu Tome 1 : Blast

  • Plongée dans la violence des guerres contemporaines, "Et chaque fois mourir un peu" se lit en apnée.
    On y suit le quotidien de Grégory, infirmier engagé au CICR, pour venir en aide et soigner les victimes des conflits. D'abord au Kenya puis à Sarajevo,

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  • Ne vous laissez pas tromper (comme moi) par la couverture sans avoir d'abord lu la quatrième de couverture. Dans ce roman, rien ne fait référence à l'hiver ni aux loups.

    Cependant, les événements décrits sont glaçants, car ils révèlent un aspect peu évoqué de la guerre : celui des soignants intervenant sur le terrain. Gregory, infirmier pour la Croix-Rouge, a participé à la plupart des conflits mondiaux, des années 1990 jusqu'à récemment. Bien que ce roman soit une fiction, on imagine aisément que les faits décrits sont bien plus proches de la réalité qu'ils n'y paraissent.

    Bien que le métier de Gregory soit au cœur de ce roman, il s'agit avant tout de psychologie. On se questionne sur comment un être humain peut appréhender ces expériences et parvenir à mener une vie "normale" tout en essayant d'oublier le quotidien sur le terrain. Sans trop en dévoiler, on comprend vite que Gregory est complètement absorbé par ce métier, au détriment de sa vie personnelle et familiale. Très vite, sa vie personnelle et profesionnelle vont se telescoper dans la douleur.

    Ce roman est difficile à lire et à comprendre, car il traite de la violence et de la manière dont un être humain peut décider de la vie d'autrui sans en être affecté psychologiquement. Une lecture nécessaire, qui met en lumière le rôle des intervenants humanitaires, qui sont souvent oubliés.

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  • Infirmier à la Croix-Rouge internationale, Grégory a délibérement choisi de vivre sa vie en enfer. Il parcourt les quatre coins du monde au chevet des blessés de guerre : Bosnie, Tchétchénie, Gaza, Afghanistan, il est de tous les conflits, armé de son seul courage hors du commun et prêt à tous les sacrifices pour sauver ne serait-ce qu’une vie. Karine Giebel nous livre le destin à peine romancé d’un humanitaire, lancé dans une course contre la mort effrénée : la réalité nous l’ignorons mais elle vient à nous à travers ces pages. Préparez vous à une lecture insupportable mais nécessaire pour comprendre le monde d’aujourd’hui.

    Grégory accueille, soigne, sauve ou laisse malgré lui mourir les victimes de la barbarie humaine. Grégory est trieur : il a la lourde charge de choisir les personnes qui bénéficieront de soins médicaux. Assumer ses choix, douter, se questionner, se remettre en cause en permanence en tant qu’infirmier mais aussi père et mari, fait partie de sa mission. Pour chaque patient, une volonté incomparable l’anime, mais vouloir panser toutes les blessures du monde a un prix. Ce qu’il voit quotidiennement le hante : enfants démembrés par les mines antipersonnels, viols et mutilations pratiqués sur les personnes de sexe féminin quelque soit leur âge afin d’éviter la reproduction des ethnies, massacres innommables dans le but de décimer des populations entières. Peu importe le pays, la haine est permanente.

    Blast. définition : nom masculin d’origine anglo-américaine qui désigne les lésions organiques causées par l’onde de choc d’une explosion.

    Abnégation, force et courage caractérisent Grégory, mais ses blessures psychologiques le fragilisent. Héros ou saint, l’infirmier a une famille restée en France. Lorsqu’un coup du sort s’abat sur les siens, Grégory devient une lumière vacillante au coeur des ténèbres… la suite dans Trauma, Blast II.

    J’ai lu ce livre en apnée, dévorée par les horreurs décrites et la pression autour de ce personnage central à qui rien n’est épargné. Peu de livres ont cette intensité, je pense écrire régulièrement cette phrase pour caractériser les romans de Karine Giebel. Cette fois encore, plus encore, ce récit est magnétique, profondément humain et terriblement réaliste. Je suis sans voix, je capitule le coeur battant encore trop vite de cette tension psychologique, je ne trouve plus les mots: LISEZ-LE.

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  • Grégory exerce un des plus beaux métiers du monde : il est infirmier. Il travaille pour la Croix Rouge internationale, auprès de Paul un chirurgien de guerre, et il donne un sens à sa vie en réparant les corps mutilés de Sarajevo à Gaza , en passant par Grozny, la Colombie ou l’Afghanistan.
    Karine Giebel, dans ce roman sombre, va nous décrire des scènes insoutenables de violence, de corps mutilés, torturés, amputés, …Elle va s’attacher à l’âme des humains qui travaillent dans l’humanitaire et à celles des victimes.
    Mais peut-on toujours rester bon et bienveillant face à des tels débordements de violence, face à de telles injustices ?
    Gregory va prendre de gros risques pour sauver de plus en plus de vies. Il va jongler entre sa vie à l’étranger, sur le terrain, et celle dans son chalet de montagne avec sa famille.
    Ce livre est le premier opus d’un roman en deux tomes. Un roman noir et une lecture addictive qui entraine le lecteur de plus en plus profondément dans la noirceur de l’Humanité.

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  • Comme à chaque fois Karine Giebel nous impacte avec ce roman fort en horreur où la guerre est le personnage principal. On suit Gregory infirmier embauché par le CICR pour des missions dans les hôpitaux du monde où les hommes sont massacrés par la violence et la barbarie. Gregory trie les blessés, les soignent et à chaque fin de mission retourne auprès de sa femme et sa fille. Combien de temps va t il tenir sans perdre le sommeil, la joie de vivre au milieu de tous les mutilés, morts …
    On souffre et on est fier du parcours de ce personnage dévoué corps et âmes .

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  • beaucoup de mal à poursuivre tant la violence omni présente nous étreint!quel talent que cette autrice mais comme Grégory,les cauchemars vont peupler nos nuits!
    Voilà,je suis allée au bout,petite dose par petite dose,de cette éprouvante lecture:on s'interroge sur la capacité humaine à tuer,détruire surtout que certains protagonistes continuent ce jour même leur maléfique besogne.Les personnages torturés restent attachants...
    le tome 2 paraît en automne,que d'émotions perturbantes à venir.
    CHAPEAU,MME GIEBEL!

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  • Grégory est infirmier humanitaire.
    Il parcourt le globe pour secourir les victimes de guerre.
    Atrocités et abominations sont son lot quotidien.
    Il ne retrouve un peu de paix que lors des ses retours en France où l'attendent sa femme et sa fille.
    Mais au fil des ans, les cauchemars le harcèlent de plus en plus.
    Sa vie privée subira aussi un bouleversement.
    Karine Giebel, je m'attendais à un policier.
    Mais là elle change complètement de genre.
    On est en pleine réalité, et quelle réalité !
    Les bombes, les viols, les amputations, les morts......
    et dans chaque pays en guerre, les mêmes drames, la même barbarie, la même impuissance.
    Ah, ce n'est pas un livre gai.
    Loin de là.
    L'acharnement de Grégory à repartir encore et encore pour sauver des vies, au détriment de sa famille, de sa santé psychique à chaque fois un peu plus ébranlée est admirable.
    C'est un livre long, très long dans l'horreur humaine.
    Il est parfois un peu répétitif.
    A chaque pays le même scénario ou presque.
    Je lirai le suivant pour voir comment résiste Grégory à ce rythme effroyable.

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  • Choisir et encore choisir, pour ne pas mourir complètement.

    Pour un polar réussi, clairement ça l’est. Mais c’est aussi un beau roman plein d’humanité.
    Les vieux routards du polar vont se fichent de moi si j’avoue que c’est mon premier Karine Giebel, mais ça l’est.
    D’emblée j’ai aimé le ton de son écriture. Une écriture qui prouve ce qui est affirmé ces dernières années ; leur écriture peut très largement se mesurer à celle du romancier. Karine Giebel écrit de manière fluide, profonde, observatrice et sans qu’on ne ressente un manque structurel ou qualitatif quant à l’histoire proprement dite.

    Au tout début du thriller, elle nous dépose dans à Lokichokio dans le Nord du Kenya. Puis elle nous immerge très vite dans le quotidien des gens de l’humanitaire exerçant dans un hôpital du CICR frontalier du Soudan. Nous sommes en 1993, en pleine guerre lorsque Grégory, infirmier, démarre une mission de soins auprès victimes de guerre, aussi bien des civils, que des militaires ou des miliciens. En France, dans les Alpes de Haute-Provence il a laissé son épouse Séverine -elle aussi infirmière - et sa fille Charlène.
    Nous le suivrons ensuite à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine.
    Que l’autrice démarre par un récit de guerre m’est apparu comme une évidence. Nous plonger ainsi, dès les premières pages, dans les souffrances humaines, dans le quotidien des soignants comme des patients, dans la dure réalité qui en découle, ne m’a absolument pas refroidit. Les blessures de guerre ne sont ni minimisées, ni surexposées. Les descriptions des lieux, sachant que les trois quarts des bâtiments de l’époque ottomane et austro-hongroise sont déjà détruits, est magistrale. Tout est poignant et ce mot est juste.
    Ensuite nous retournons en France, à Nice, et sommes en avril 1994 lorsque Gregory repart pour ce qu’il décide être sa dernière mission. Il ne veut plus faire autant de peine à sa fille, laisser aussi longtemps son épouse seule à gérer le quotidien.
    Tout va ensuite très vite.

    Pour moi, Karine Giebel a réussi à faire de ce livre autant un roman, qu’un thriller, qu’un polar. Pas de pathos mais beaucoup de réalisme et de scènes très dures.
    Elle raconte à merveille ce que l’homme a de meilleur en lui mais surtout de pire. Et c’est là que j’ai trouvé ce livre d’une extrême finesse, sensibilité.

    Citations :
    «Il est né dans cette vallée, y a grandi, y a forgé sa personnalité, découvert un cortège de sentiments, chacun étant une petite pierre à l’édifice intime qu’on bâtit tout au long de sa vie. Ses rêves, ses joies, ses doutes et ses peines se sont imprimés sur les falaises marneuses ou les roches calcaires. Ses certitudes se sont gravées dans l’écorce des mélèzes, avant de se dissoudre au coeur de l’eau glacée des torrents. Ses colères ont raisonnés jusqu’aux sommets, avant de s’évanouir dans les combes.
    Ici dans cette vallée, Grégory a beaucoup souffert. »
    « Pourquoi certains hommes ont-ils perdu toute trace d'humanité ?
    Si on creusait en eux comme on creuse la terre à la recherche d'une civilisation engloutie, trouverait-on quelque reste d'altruisme ou de bonté ? Trouverait-on l'innocence d'un enfant ou l'amour d'une mère ? Et il ne peut s’empêcher de songer au million de morts du Rwanda qui n’ont pas eu le même retentissement médiatique que les trois mille de New York. Il ne peut s’empêcher de constater que la vie humaine n’a pas la même valeur partout. »
    « Ça ne finira jamais. La pourriture est à l’intérieur de l’humain, comme le ver dans le fruit. »

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