Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Audur Ava Olafsdottir

Audur Ava Olafsdottir
Audur Ava Ólafsdóttir est née en 1958 à Reykjavík et est professeur d'histoire de l'art et directrice du Musée de l'Université d'Islande. Après l'immense succès de Rosa candida, elle nous offre l'Embellie, traduit pour la première fois en français.

Avis sur cet auteur (119)

  • add_box
    Couverture du livre « Éden » de Audur Ava Olafsdottir aux éditions A Vue D'oeil

    Ghislaine Degache sur Éden de Audur Ava Olafsdottir

    Alba Jakobsdóttir, est linguiste. Vivant en Islande, cette île à deux pas du cercle polaire, sa participation aux colloques sur les langues minoritaires menacées de disparition dont elle est spécialiste se traduit la plupart du temps par deux vols suivis de deux correspondances ferroviaires et...
    Voir plus

    Alba Jakobsdóttir, est linguiste. Vivant en Islande, cette île à deux pas du cercle polaire, sa participation aux colloques sur les langues minoritaires menacées de disparition dont elle est spécialiste se traduit la plupart du temps par deux vols suivis de deux correspondances ferroviaires et souvent d’une dernière portion en autocar.
    Elle a un appartement à Reykjavík et donne aussi des cours de linguistique historique à l’université de cette même ville tout en étant par ailleurs relectrice pour deux maisons d’édition d’une quinzaine de romans policiers par an.
    De retour de son dernier séminaire, elle se pose la question de savoir combien d’arbres elle devrait planter si elle voulait compenser l’empreinte carbone de tous les trajets en avion qu’elle a effectués l’an dernier et son calcul aboutit à cinq mille six cents !
    Une annonce d’un terrain à vendre d’une superficie de vingt-deux hectares avec du potentiel pour la personne adéquate et d’un lieu de séjour attire sa curiosité par les deux fautes d’orthographe qu’elle comporte et sa formulation inhabituelle.
    Elle visite. Séduite par ce terrain de roche, de lave et de sable avec une petite maison, près d’un petit village, elle l’achète et sans tarder quitte Reykjavík et part s’y installer. Peu à peu, Alba tente d’apprivoiser son jardin d’Éden, plante des bouleaux et envisage même une serre pour ses légumes et pourquoi pas des arbres fruitiers, au vu du réchauffement climatique en cours.
    Au fil de ses relectures, elle n’avait pu s’empêcher d’ailleurs, de remarquer que le thème des arbres était de plus en plus présent dans les manuscrits et trouvait cela plutôt surprenant de la part d’écrivains nés sur une île pour ainsi dire dénuée d’arbres.
    Ainsi, elle laisse tomber sa carrière universitaire, conservant seulement son poste de relectrice.
    Le village ayant accueilli au début de l’hiver un groupe de réfugiés, elle est bientôt sollicitée pour leur donner des cours d’islandais, cette langue nationale qui est la plus faiblement diffusée. Alba s’est d’ailleurs parfois demandé s’il était vraiment judicieux d’enseigner « une langue minoritaire dotée d’un système complexe de déclinaisons et de conjugaisons, une langue où comprendre quelqu’un et divorcer s’expriment en recourant au même verbe – skilja – une langue qui n’est parlée que dans le troisième pays le plus venteux de la planète »...
    Dans Éden, Auður Ava Ólafsdóttir aborde de nombreux sujets, de manière légère. S’ils peuvent sembler au premier abord de faible importance, il n’en est rien et ouvrent en fait la porte à une profonde réflexion.
    Déjà Éden m’a permis de faire connaissance avec l’islandais, grâce aux nombreuses digressions linguistiques toujours enrichissantes que Auður Ava Ólafsdóttir glisse dans son roman et ce malgré la complexité de cette langue. Elle a avec les mots une relation fusionnelle, une relation très forte, s’interrogeant sans cesse sur leur sens précis, leur place, leur étymologie. Elle les triture, les décortique, les manipule, les analyse… se penchant sur le rôle de la virgule qui lui permet de respirer, sur la valeur et le sens du silence. Elle va au cœur des mots comme au cœur de l’existence.
    J’ai découvert également ce travail de relecture qui n’est pas aussi simple qu’il n’apparaît à première vue. Le principal écueil étant de modifier le sens du texte sans le vouloir. Il a permis en tout cas à Alba de s’apercevoir que de nouvelles expressions apparaissaient dans les textes.
    Si Éden est une ode toute en sensibilité au pouvoir infini des mots, il est aussi une ouverture à l’imaginaire, au rêve, au possible de ce qui peut être tenté face au réchauffement climatique, à la pollution, au tourisme. Il explore notre faculté à déjouer les paradoxes de l’existence, à nous réinventer.
    Je ne peux terminer sans souligner le travail magistral assuré par le traducteur Éric Boury.

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/01/audur-ava-olafsdottir-eden.html

  • add_box
    Couverture du livre « Éden » de Audur Ava Olafsdottir aux éditions A Vue D'oeil

    MAPATOU sur Éden de Audur Ava Olafsdottir

    Audur Ava Olafsdottir nous entraîne une nouvelle fois dans son pays à la beauté si particulière : l’Islande.

    Alba est une universitaire, linguiste réputée. Elle participe très régulièrement à des colloques sur des langues en voie d’extinction dans le monde entier. Elle est aussi...
    Voir plus

    Audur Ava Olafsdottir nous entraîne une nouvelle fois dans son pays à la beauté si particulière : l’Islande.

    Alba est une universitaire, linguiste réputée. Elle participe très régulièrement à des colloques sur des langues en voie d’extinction dans le monde entier. Elle est aussi lectrice-rédactrice pour une maison d’édition.

    Célibataire, sans enfant, elle a eu une éphémère liaison avec l’un de ses jeunes étudiants. D’ailleurs, la maison d’édition vient de confier à Alba la relecture du recueil de poèmes que ce dernier a écrit et veut publier. Recueil dans lequel il dévoile leur liaison.

    Sensible au réchauffement climatique et à son empreinte carbone, Alba s’interroge. Que peut-elle faire pour la compenser si ce n’est planter des arbres. Après avoir acheté une petite maison sur un terrain de roche, de lave et de sable, elle s’attelle à la plantation de 5.600 bouleaux.

    Alba ignore que cette décision va lui faire complètement changer de vie, rencontrer des personnes inattendues, lui apporter la sérénité.

    Ce que j’ai aimé dans ce roman : l’Islande qui est un personnage à part entière avec son climat, ses paysages et la personnalité de ses habitants ; l’évocation de la langue islandaise, de sa construction et de la façon dont un jeune réfugié peut l’investir ; la poésie et la douceur qui se dégage de l’écriture d’Audur Ava Olafsdottir.

  • add_box
    Couverture du livre « Éden » de Audur Ava Olafsdottir aux éditions A Vue D'oeil

    Minouchka_books sur Éden de Audur Ava Olafsdottir

    Ce roman a cette particularité qu'il peut parler à tous car les sujets évoqués sont universels. Pour ma part, j'ai été touchée par cette histoire car il évoque des faits simples mais qui sont marquants.

    Alba est une prof d'université (linguiste) qui se retrouve à changer de vie pour lui (ou...
    Voir plus

    Ce roman a cette particularité qu'il peut parler à tous car les sujets évoqués sont universels. Pour ma part, j'ai été touchée par cette histoire car il évoque des faits simples mais qui sont marquants.

    Alba est une prof d'université (linguiste) qui se retrouve à changer de vie pour lui (ou se) donner du sens. Mais ce changement n'est pas mis en avant en mode feel good, il est amené avec une certaine banalité. Elle achète donc une maison en plein milieu de nulle part pour y planter des arbres. Son objectif premier est de compenser ses émissions de gaz à effets de serre mais ce nouvel endroit va la révéler et la faire entrer dans une nouvelle étape de sa vie qu'elle sera capable d'assumer.

    Par ailleurs, la référence au poids de la langue et des mots confère à cette lecture un côté assez poétique.

  • add_box
    Couverture du livre « Rosa Candida » de Audur Ava Olafsdottir aux éditions Points

    Fanny C. sur Rosa Candida de Audur Ava Olafsdottir

    L'auteure islandaise nous conte une histoire pleine de douceur .En toutes circonstances,la sérénité l'emporte et le livre fait du bien.
    Le récit déroule la vie de personnages en quête d'eux-mêmes, qui suscitent l'empathie du lecteur
    De façon naturelle, les questions de la filiation, de la...
    Voir plus

    L'auteure islandaise nous conte une histoire pleine de douceur .En toutes circonstances,la sérénité l'emporte et le livre fait du bien.
    Le récit déroule la vie de personnages en quête d'eux-mêmes, qui suscitent l'empathie du lecteur
    De façon naturelle, les questions de la filiation, de la paternité et de la maternité font la trame du livre qui s'apparente à un roman d'apprentissage.
    Le narrateur , Lobbi, est passionné par les roses comme l'était sa mère récemment décédée et il quitte son pays pour aller restaurer et entretenir le jardin d'un monastère .Il laisse derrière lui son vieux père et son frère jumeau autiste Josef. Il laisse aussi Flora Sol , une petite fille de quelques mois née d'une unique et courte étreinte de Lobbi et d'Anna .Son départ loin d'être pour lui une épreuve sera une révélation.