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Un roman à la lecture parfois un peu fastidieuse, mais assez plaisant au final. Pas un coup de cœur cependant...
"Et rien d'autre" est un roman d'apprentissage et d'initiation sociale et amoureuse. Sans être Rastignac ou Bel-Ami, car il n'est jamais cynique – sauf en une seule occasion, d'ailleurs terrible – le héros, Philip Bowman, est un héritier de ces deux modèles, et bien que transposé dans les Etats-Unis de l'immédiate après-guerre à la fin des années 80, son parcours semble étrangement familier au lecteur. Les personnages comme les situations ne surprennent que rarement, on s'attend souvent à ce qu'advienne tel ou tel événement. Le lecteur désireux de se plonger dans la reconstitution d'une époque – jusque dans ses scènes convenues – ne sera cependant pas déçu, et appréciera cette immersion dans les différents milieux sociaux, notamment le monde de l'édition new-yorkais ou celui des riches propriétaires terriens de Virginie. Les personnages reflètent exactement le monde auxquels ils appartiennent, et c'est d'autant plus visible quand, comme Bowman, on cherche absolument à s'y faire une place. Ainsi toutes ces individualités, pour être fictives, n'en ont pas moins l'épaisseur du réel.
Cependant un lecteur aspirant au renouvellement du genre du roman d'apprentissage s'ennuiera sans aucun doute, d'autant plus que James Salter a tendance à multiplier les personnages et à détailler leur biographie, toujours selon le même mode narratif. Cette répétition systématique du même - jusque dans les scènes d'amour -, sans doute voulue comme la marque tangible d'éléments récurrents dans la vie des personnages, est quelque peu fastidieuse.
Reste qu'à partir de la page 236, le récit devient moins conventionnel : les fils noués se délient pour ensuite se rejoindre, le destin de chaque personnage apparaissant alors inextricablement lié à celui de tous les autres, de manière parfois surprenante. La fin néanmoins est un peu décevante car peut sembler convenue.
Un autre point positif, qui rend la lecture de ce roman agréable in fine : en constante toile de fond, l'amour immodéré du héros, de nombreux personnages, et visiblement de l'auteur lui-même, pour la littérature, ceux qui la font comme ceux qui la lisent.
Je pense que vous avez souhaité donner votre avis sur ce livre et non une discussion. Dans ce cas, il suffit de cliquer sur l'œuvre pour ouvrir sa page et un second clic sur "donner mon avis".
Messages : 2
Le 23/08/2014 à 18h56
"Et rien d'autre" est un roman d'apprentissage et d'initiation sociale et amoureuse. Sans être Rastignac ou Bel-Ami, car il n'est jamais cynique – sauf en une seule occasion, d'ailleurs terrible – le héros, Philip Bowman, est un héritier de ces deux modèles, et bien que transposé dans les Etats-Unis de l'immédiate après-guerre à la fin des années 80, son parcours semble étrangement familier au lecteur. Les personnages comme les situations ne surprennent que rarement, on s'attend souvent à ce qu'advienne tel ou tel événement. Le lecteur désireux de se plonger dans la reconstitution d'une époque – jusque dans ses scènes convenues – ne sera cependant pas déçu, et appréciera cette immersion dans les différents milieux sociaux, notamment le monde de l'édition new-yorkais ou celui des riches propriétaires terriens de Virginie. Les personnages reflètent exactement le monde auxquels ils appartiennent, et c'est d'autant plus visible quand, comme Bowman, on cherche absolument à s'y faire une place. Ainsi toutes ces individualités, pour être fictives, n'en ont pas moins l'épaisseur du réel.
Cependant un lecteur aspirant au renouvellement du genre du roman d'apprentissage s'ennuiera sans aucun doute, d'autant plus que James Salter a tendance à multiplier les personnages et à détailler leur biographie, toujours selon le même mode narratif. Cette répétition systématique du même - jusque dans les scènes d'amour -, sans doute voulue comme la marque tangible d'éléments récurrents dans la vie des personnages, est quelque peu fastidieuse.
Reste qu'à partir de la page 236, le récit devient moins conventionnel : les fils noués se délient pour ensuite se rejoindre, le destin de chaque personnage apparaissant alors inextricablement lié à celui de tous les autres, de manière parfois surprenante. La fin néanmoins est un peu décevante car peut sembler convenue.
Un autre point positif, qui rend la lecture de ce roman agréable in fine : en constante toile de fond, l'amour immodéré du héros, de nombreux personnages, et visiblement de l'auteur lui-même, pour la littérature, ceux qui la font comme ceux qui la lisent.
Messages : 669
Le 30/08/2014 à 18h20
Je pense que vous avez souhaité donner votre avis sur ce livre et non une discussion. Dans ce cas, il suffit de cliquer sur l'œuvre pour ouvrir sa page et un second clic sur "donner mon avis".
Cordialement, Nina