Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
L'histoire semblait passionnante mais le style d'écriture m'a beaucoup freiné dans la lecture. C'est un style lourd, qui manque d'entrain et de fluidité. C'est comme si l'écrivain avait eu de la réticence à écrire son roman.
Bonjour , dès sa sortie ce roman crée des dissensions au sein de la société coréenne du sud , car il raconte l'histoire d'une jeune fille dans ce pays pendant les années 1980 . Une jeune fille qui , enfin , veut décider de son sort , et non plus être aux prises avec les traditions de son pays .
Un jour que son mari rentre à la maison , elle semble prise d'une crise de démence : elle parle avec la voix d'une amie morte ...Mais ce qui terrifie davantage Daehyeon , son mari , ce sont ses révélations , que LUI seul peut connaître :" Ecoute - moi , Daehyeon. Jiyoung traverse un moment pas facile ..."et sa femme dont la voix est méconnaissable lui raconte la tentative de cette défunte, Cha Seungyeon qui avait tenté de le séduire .
Puis nous replongeons dans le quotidien de Kim Jiyoung de son enfance jusqu'à sa vie maritale : Entre 1982 à 1994 ? On apprend que Kim Jiyoung et ses soeurs passeront toujours après le petit frère tant attendu :" l'ensemble cartable-trousse-chaussures du petit frère"est "toujours assorti , au contraire les filles avaient des affaires dépareillées . Le petit frère a son goûter et les soeurs partage un seul goûter entre elles trois.
On apprend aux filles qu'elles sont là pour chouchouter la gente masculine , frère , père , mari.. sans jamais penser à elles-mêmes ; ce contre quoi veut s'insurger Kim Jiyoung . Mais n'est-ce pas là un pari insensé ? Nous la suivrons dans sa lutte de tous les instants , oh , bien sûr pas des retournements de situations tels qu'on pourrait dire "c'est incroyable!" ...Mais si on peut dire " c'est incroyable , parce que pas à pas Kim Jiyoung lutte . C'est une histoire émouvante où je me suis retrouvée par moments . Belles lectures . Ce petite livre mérite un grand bravo . Prenez soin de vous
Si la place de la femme est au cœur des débats actuels un peu partout dans le monde, car il y a encore pas mal de bois sur la planche de ce côté-là, les choses ne sont guère plus avantageuses pour elle en Corée (Il va de soi que je vais m’éviter de préciser qu’il s’agit du sud, vu la situation et le repli de la Corée du Nord). Nam-joo Cho fait appel à sa propre expérience sur la maternité pour construire à son tour une jeune femme, victime d’une société très patriarcale, qui tente de se construire malgré tout une vie de femme indépendante et autonome.
Je vais évoquer ce roman comme la novice que je suis en ce qui concerne la culture coréenne. La première chose qui m’ait frappée, et peut porter à confusion pour le lecteur francophone : en Corée, le nom de famille se place toujours avant le prénom, le nom ne se comporte que d’une syllabe, le prénom de deux : la jeune femme dont nous suivons la vie se nomme donc Kim Jiyoung, notre auteure Choo Nam-Joo. Hormis quelques points culturels, comme celui-ci, le roman est tout à fait accessible, bien plus que ce que je ne m’imaginais au prime abord. Je crois même qu’il parlera, pas forcément à toutes, mais à beaucoup de femmes non-coréennes. C’est un roman éminemment personnel puisqu’il apporte un éclairage inédit sur la condition féminine en cette Corée si lointaine, et à mes yeux, quasiment inconnue mais il est universel dans le sens où il touche à une condition qui nous toutes, mais différemment, de pays en pays. Il permet une première approche du fonctionnement social, familiale d’une société où l’homme a la place belle à travers la famille Kim, composée des parents, des deux sœurs aînée et du petit dernier, l’heureux garçon, chéri, gâté, aux dépens des sœurs et de la mère. Parce qu’avoir un garçon était la chance suprême pour les parents, les avortements sélectifs étaient chose commune. Aujourd’hui le pays est confronté à une dénatalité croissante et après lecture du récit de Kim Jiyoung on en comprend mieux la raison. La famille est un pilier central de la culture coréenne, les parents prennent soin de leurs enfants, mais les anciens viennent vivre chez les enfants, telle la grand-mère, qui est ni plus ni moins le quatrième enfant de la famille.
Le début de ce roman commence de façon explosive, Kim Jiyoung provoque une dispute chez ses beaux-parents, ce qui déclenche la fureur de son mari, qui ne la comprend plus, est dépassée par son sans-gêne et la pense malade. C’est alors que l’auteure nous ramène en 1982, l’année de naissance de la jeune femme, et remonte le fil de son existence qu’elle va nous narrer sa vie entière, au sein de sa famille et au début de sa vie de femme. Ce qui permet peu à peu au lecteur de comprendre comment elle en est arrivée à exploser, à décompenser des années d’intériorisation, d’acceptation. Il n’y a rien de particulièrement marquant dans cette famille de condition moyenne, avec trois enfants et une grand-mère à charge, encore moins le fait que le petit dernier, le seul garçon, est nettement favorisée. Ses deux grandes sœurs sont constamment obligées de faire en sorte que ce dernier ait davantage de nourriture qu’elles. Si au sein du cercle familial le déséquilibre est latent, et franchement mal vécu par les filles qui ressentent cela comme une injustice, les choses en vont de même au sein même de la société coréenne. Ce récit est constamment ponctué de remarques, d’anecdotes, sur ces différences sociales, elles-mêmes soulignées par des relevés chiffrés de l’auteure elle-même pour illustrer ce profond déséquilibre.
L’auteure met le doigt là où ça fait mal : ce n’est pas les hommes qu’elle accuse, mais ce système qui a fait que les femmes entretenaient cette pression, celle de devoir concevoir des garçons, celle d’accueillir la grossesse d’une fille comme une malédiction. Et c’est terrible car l’auteure démontre de quelle façon ce système se nourrit de lui-même, puisque les femmes ne sont encore pas prêtes de le mettre à mal en acceptant les concessions et les sacrifices qui lui incombent tout naturellement, ce que Kim Jiyoung comprend peu à peu à travers sa propre expérience personnelle et professionnelle. Si Kim Jiyoung n’est pas forcément apte à entreprendre un changement, c’est peut-être là bien le but de son auteure, qui à travers ces lignes à la fois très engagées socialement et passionnantes, appelle à un refus commun des femmes de la place toujours inférieure que la société coréenne leur octroie. C’est donc un récit très moderne, menée de main de maître par la voix revendicatrice d’une auteure qui appelle à plus d’égalité, qui s’approprie cet élan du moment pour mettre à jour les dessous peu glorieux de sa société, je pense notamment à ces quelques lignes sur la banalisation des attouchements sexuels au lycée et dans la rue.
Dans ce roman brillant, et bien écrit, à bien des égards, je me suis autant régalée par les quelques allusions sur la politique et l’histoire du pays: plusieurs fois revient à travers l’histoire de la famille, des allusions à des réformes du FMI et donc aux crises financières qui ont éclaté en Asie en 1997 et qui ont contraint le pays (de même que l’Indonésie et la Thaïlande) à se restructurer pour réduire les dépenses, ce qui implique la diminution du nombre de fonctionnaires et la précarisation de beaucoup de foyers en échange d’une aide financière de l’Europe.
C’est un premier roman réussi, qui compte parmi les meilleures ventes de Corée, peut-être parce qu’à sa sortie il a été source de polémiques, forcément prévisible, lorsqu’on cherche à changer un ordre établi. .
Cette inégalité homme femme en Corée que l'on retrouve bien trop dans le monde occidental est tellement bien d'écrire par Cho Mam-joo. Ce roman m'a laissé sans voix mais désormais j'en parle constamment. Époustouflant.
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...