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Catherine Poulain

Catherine Poulain
Catherine Poulain écrit depuis son adolescence, sur un coin de table, dans un wagon ou sur un lit. En tant qu'artiste des arts visuels, l'auteur signe sous le pseudonyme KTY. Elle a rassemblé dans ce recueil ses textes les plus expressifs et intimes, traces d'instants éphémères comme la craie. Re... Voir plus
Catherine Poulain écrit depuis son adolescence, sur un coin de table, dans un wagon ou sur un lit. En tant qu'artiste des arts visuels, l'auteur signe sous le pseudonyme KTY. Elle a rassemblé dans ce recueil ses textes les plus expressifs et intimes, traces d'instants éphémères comme la craie. Retravaillés progressivement au cours des années, tout en gardant leur spontanéité, ils sont le fil d'Ariane qui la relie à elle-même et au monde.

Vidéos relatives à l'auteur

  • Prix Orange du Livre 2016 : vidéo des délibérations

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Avis sur cet auteur (72)

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    Couverture du livre « Le grand marin » de Catherine Poulain aux éditions Points

    Henri-Charles Dahlem sur Le grand marin de Catherine Poulain

    Déjà couronné par de nombreuses distinctions, Le prix Mac Orlan, le prix Joseph Kessel, le Prix Henri-Queffélec, deux Prix Gens de mer et le Prix Ouest-France Etonnants voyageurs – avant peut être le Prix Orange –, ce premier roman est étonnant à plus d’un titre.
    D’abord parce que Catherine...
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    Déjà couronné par de nombreuses distinctions, Le prix Mac Orlan, le prix Joseph Kessel, le Prix Henri-Queffélec, deux Prix Gens de mer et le Prix Ouest-France Etonnants voyageurs – avant peut être le Prix Orange –, ce premier roman est étonnant à plus d’un titre.
    D’abord parce que Catherine Poulain est sans aucun doute l’un des plus étonnants voyageurs de notre littérature. Sur les raisons qui la poussent à quitter la Provence, elle restera très discrète, comme si un beau jour cela était devenu une évidence de vouloir partir en Alaska, de vouloir atteindre « The Last Frontier »… Elle laisse tout pour se marier avec l’océan. Un avion pour New York, un car Gryhound pour rejoindre d’Est en Ouest Seattle et la voilà à Anchorage.
    Ensuite parce que rien ne semble devoir arrêter ce bout de femme. Dans une contrée des plus hostiles, dans un milieu presque uniquement masculin, sur un bateau offrant des conditions de vie plus que rudimentaires et des conditions de travail dantesques, elle va finir par se faire accepter.
    Parce qu’elle ne laisse pas la souffrance prendre le dessus, parce qu’elle ne concède pas le moindre terrain à la faim, à la fatigue, au froid. Parce qu’à aucun moment elle ne remet son choix en question.
    Mieux même. Quand ses compagnons d’infortune lui racontent leurs misères, les blessures, les naufrages, elle les envie presque. Comme eux, elle veut aller au-delà des limites. Son but – qu’elle n’atteindra pas – serait d’atteindre cette dernière frontière, à Point Barrow, au bout du bout.
    En attendant, elle vit sa première expérience à bord : «Nous appâtons, des heures et des heures jusqu’à la nuit très sombre, traçant notre route d’écume, sillage éphémère qui déchire les flots et disparaît presque aussitôt, laissant le grand océan vierge et bleu, puis noir.» Le poisson se fait rare, la tempête menace.
    «On tombe sur le banc de morues noires la troisième nuit. La mer ne s’est pas calmée. Simon et moi continuons de perdre l’équilibre, au gros de l’effort, et d’aller nous écraser contre les angles des casiers sous le regard excédé des hommes. On se relève sans un mot, comme pris en faute. Mais ce soir-là on n’en aura pas le temps. La première palangre arrive à bord et c’est une déferlante de poissons qui jaillit à nous en un flot presque ininterrompu. Les hommes hurlent de joie.
    Mais Lili ne peut partager cette allégresse. Une vilaine blessure à la main l’oblige à quitter le bateau. Sans vraiment savoir quand elle pourra reprendre la mer, elle cherche à s’occuper, travaille sur le port, repeint les bateaux, répare les outils. L’oisiveté serait la mère des vices, même si elle n’hésite pas à accompagner les marins qui vont peindre la ville en rouge. A-t-on vraiment besoin de lui expliquer que «Ça veut dire aller se cuiter», tant les distractions sont peu nombreuses. La bière et le whisky sont les meilleurs compagnons des marins, quelques uns ont une femme et une maison, d’autres se contentent d’une visite dans un cabaret, voire d’un peu de drogue.
    Lili entend rêve de remonter à bord, d’affronter la mer et les flétans. De regarder la mort en face. Malgré les mises en garde. Malgré les témoignages effrayants : «Embarquer, c’est comme épouser le bateau le temps que tu vas bosser pour lui. T’as plus de vie, t’as plus rien à toi. (…) Je ne sais pas ce qui fait que l’on veuille tant souffrir, pour rien au fond. Manquer de tout, de sommeil, de chaleur, d’amour aussi, il ajoute à mi-voix, jusqu’à n’en plus pouvoir, jusqu’à haïr le métier, et que malgré tout on en redemande, parce que le reste du monde vous semble fade, vous ennuie à en devenir fou. Qu’on finit par ne plus pouvoir se passer de ça, de cette ivresse, de ce danger, de cette folie oui ! »
    Avec Joey, Simon, Dave, Jesse, Jude et les autres, elle va se battre de toutes ses forces. «La mer nous malmène. Nos pieds sont gelés. Debout sur le pont arrière, nous travaillons sans un mot, le cou rentré dans les épaules, les bras plaqués contre le corps. Nos gestes sont mécaniques. Les reins vont et viennent au rythme de la gîte. Le son rauque, lent et répété de la vague…»
    Quant au fruit de leurs efforts, il sera en partie ruiné par la perte d’une partie du matériel qu’il faudra rembourser à l’armateur et par une amende salée pour n’avoir pas respecté les quotas. Ce n’est pas encore cette fois qu’elle repartira cousue d’or…
    La maigre consolation de cette difficile campagne s’appelle Jude. C’est lui «le grand marin» qui donne le titre à ce roman et qui partagera, le temps de brèves étreintes, la couche de Lili. Jude qui va s’en aller pour les mers du Sud, Jude qui va attendre Lili. Mais cette dernière ne lâche pas son idée fixe, pas plus qu’elle ne veut rendre les armes face à l’adversité. Elle a encore des choses à prouver. Elle veut remonter à bord du Rebel pour ne nouvelle campagne de pêche.
    Catherine Poulain réussit le tour de force d’entraîner le lecteur dans ce qui peut sembler une folie. Après l’effroi, c’est une sorte de fascination qui le gagne. Une addiction. A tel point que quand le roman se termine, on éprouve une sorte de manque et on attend avec impatience la suite du périple de Lili.
    http://urlz.fr/3yDe

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    Couverture du livre « Le grand marin » de Catherine Poulain aux éditions Points

    danielle Cubertafon sur Le grand marin de Catherine Poulain

    livre très passionnant a lire et surtout découvrir cette femme qui va vivre en sursis a découvrir et j 'espère qu' 'elle gagnera le concours a suivre

    livre très passionnant a lire et surtout découvrir cette femme qui va vivre en sursis a découvrir et j 'espère qu' 'elle gagnera le concours a suivre

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    Couverture du livre « Le grand marin » de Catherine Poulain aux éditions Points

    Sophie Gauthier sur Le grand marin de Catherine Poulain

    Lili, petit "moineau" d'une vingtaine d'années, fuit Manosque-les-Plateaux, Manosque-les-Couteaux pour partir pécher en Alaska. Parvenue à Kodiak, elle trouve à s'embarquer sur le "Rebel" avec une équipe de pêcheurs confirmés qui ne la ménagent pas. Pourquoi le feraient-ils ? Dans ce milieu plus...
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    Lili, petit "moineau" d'une vingtaine d'années, fuit Manosque-les-Plateaux, Manosque-les-Couteaux pour partir pécher en Alaska. Parvenue à Kodiak, elle trouve à s'embarquer sur le "Rebel" avec une équipe de pêcheurs confirmés qui ne la ménagent pas. Pourquoi le feraient-ils ? Dans ce milieu plus viril que masculin, Lili doit prouver qu'elle a sa place, une place légitime. Sans doute doit-elle se le prouver à elle-même davantage qu'aux autres. D'où vient ce désir fou, obsessionnel, de partir en pleine mer en compagnie d'une bande de marins pas forcément sympathiques et peu enclins à la bienveillance ? Défi, liberté, indépendance, rejet des conventions et de la routine ? Probablement un peu de tout cela. Mais probablement aussi quelque chose d'autre et de plus profond et de plus personnel, qui n'est pas dit dans le roman mais qui émerge parfois au détour d'un mot ou d'une phrase comme involontairement échappé à l'auteur.
    Je suppose que cette question a taraudé ma lecture, m'empêchant de la prendre pour ce qu'elle avait à me donner : un récit plein d'embruns, de grands horizons et d'aventures. Une question étrange et qui a peu à voir avec la littérature : où est la douleur ? Où est la douleur initiale de Lili pour l'amener à se maltraiter ainsi ? De quoi, de qui se punit-elle ? D'être femme ? D'être sensible ? D'être ?
    Certes, une sorte d'amitié se crée entre elle et les pêcheurs. Certes, son courage, sa ténacité, sa générosité sont reconnus par l'ensemble des personnages qu'elle croise. Certes, cela s'apparente à une victoire. Certes, elle vit un amour fragmenté avec un énigmatique Grand Marin. Pourtant, l'impression qui me reste après cette lecture est celle d'une profonde tristesse, de la quête désespérée d'un absolu qui reste inaccessible car projeté sur le monde extérieur où Lili ne sait trouver prise. "Etait-ce une sculpture de sable ? Je tentais de la saisir. Elle s'effritait entre mes doigts."
    J'ai en quelque sorte l'impression d'avoir lu un livre que l'auteur n'a pas voulu écrire...

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    Couverture du livre « Le grand marin » de Catherine Poulain aux éditions Points

    Geneviève Munier sur Le grand marin de Catherine Poulain

    Les contraires s’attirent, dit le dicton, je viens de le vérifier. Bien que bretonne, je ne suis pas grande voyageuse. Plutôt casanière et profondément allergique au roulis comme au tangage, j’adore fouler la grève, mais monter sur un rafiot, que nenni ! Alors, pourquoi un tel engouement pour ce...
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    Les contraires s’attirent, dit le dicton, je viens de le vérifier. Bien que bretonne, je ne suis pas grande voyageuse. Plutôt casanière et profondément allergique au roulis comme au tangage, j’adore fouler la grève, mais monter sur un rafiot, que nenni ! Alors, pourquoi un tel engouement pour ce premier roman écrit par Catherine Poulain : « Le grand marin » ?
    Ce ne fut pas un coup de foudre, mais une véritable histoire d’amour, solide, inaltérable, infinie, construite au fil des pages.
    Car elle est admirable cette petite Lili, frêle comme un moineau, mais volontaire, poussée par sa seule détermination, son désir de pêcher en Alaska. Libre comme l’air, intolérante à toute cage, même pour l’amour d’un homme… tout mon contraire…
    A coup de phrases courtes et syncopées, à l’aide d’une langue juste et magnifique, l’auteur a réussi à m’embarquer à bord du Rebel. J’ai souffert avec elle, ressenti la peur, le froid, la fatigue, le mal de mer, j’ai pleuré, soufflé, beaucoup bu. Je me suis complètement laissé aller dans ce monde d’hommes, rugueux, âpre et farouche.
    Alors, on pourra dire, c’est trop long. On pourra dire, le poisson, le poisson… trop présent. On pourra dire, la bière, le whisky, la vodka… trop souvent. On pourra ajouter des détails redondants, des personnages troublants, des embruns trop glaçants. Certes, mais la passion à chaque détour de page, le dépassement de soi, la volonté de s’élever, de supporter et de recommencer… La passion, quoi ! Fascinant !

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