Ce roman est construit en 3 parties avec des chapitres courts qui s’enchaînent. On suit la vie d’un homme, Eric Kherson que son entourage perçoit comme quelqu’un d’absent de lui-même et des autres. Une sorte de mélancolie le caractérise. Il fuit, se sent en décalage.
Il est divorcé. Son fils vit avec son ex-femme. Il le voit peu et le regrette mais ne fait rien pour changer les choses. Sa relation avec sa mère est compliquée. Il sent qu’elle lui reproche la mort de son père. Peu à peu l’auteur dévoile le passé de son personnage principal et les choix qui ont orienté sa vie.
Éric a gravi les échelons de l’entreprise Décathlon. Une ancienne camarade de lycée le contacte via un groupe Facebook pour lui proposer de travailler avec elle. Amélie Mortiers est directrice de cabinet du secrétaire d’Etat au Commerce extérieur. Ils partent à Séoul pour défendre la candidature de la France pour l’implantation d’une entreprise coréenne à Mulhouse. Sur place rien ne se passe comme prévu. Éric y découvre le concept Happy Life qui organise de faux enterrements. Éric rédige son épitaphe et une notice biographique, puis il pose pour la photo de son cadre mortuaire. Il s’allonge ensuite dans son cercueil. Le couvercle est fermé et l’expérience peut commencer. Éric en ressort changé et sa vie également.
On a tous envie de changer de vie, de faire quelque chose qui sorte de l’ordinaire, de faire une expérience unique, d’être heureux. Les lecteurs pourront facilement s’identifier à cet homme.
J’aime beaucoup la plume de David Foenkinos. Il a le sens de la formule et de belles analogies entre le roman et la vie. Il a une bienveillance pour son personnage qui fait du bien. C’est un écrivain généreux avec des histoires humaines. Ce livre a un côté feelgood tout en nous amenant à la réflexion. J’ai dévoré ce roman et je vous le recommande si vous voulez passer un bon moment de lecture.
Éric Kherson commence à ne plus se sentir à l’aise à la direction d’un Décathlon, la motivation s’en va peu à peu, il regarde par la fenêtre, lors des réunions de travail, le moindre mouvement lui coûte une énergie considérable. Sa vie privée suit le même chemin, son couple s’est délité, avec un divorce à la clé, il ne s’est pas battu pour avoir la garde partagée de son fils… Bref, la mélancolie s’installe.
Lorsqu’une ancienne copine de classe, Amélie, qui a rejoint l’équipe d’Emmanuel Macron, qui lui a confié un poste au Secrétariat d’État au commerce extérieur, lui propose d’intégrer son équipe, il n’hésite pas, même si, à vrai dire, il ne se souvient pas vraiment d’elle, avec un salaire inférieur, mais c’est un travailleur, qui connaît ses dossiers à fond….
Il part avec elle à Séoul, pour négocier avec le directeur de Samsung, alors qu’il déteste l’avion, il a tous les éléments du dossier en mémoire et Amélie compte sur lui. Mais, le premier rendez-vous se passe assez mal, on reporte la réunion. Éric commence à ne pas se sentir bien, crise d’angoisse, pour ne pas dire panique… et finit par ne pas se présenter à la réunion, laissant Amélie se débrouiller seule…
Alors qu’il décide d’aller visiter Séoul, pendant son temps libre, il entre dans une « boutique » au nom étrange « Happy Life» qui propose au client de vivre une expérience hors du commun : se laisser enfermer dans un cercueil, après avoir rédiger son épitaphe, choisi une photo…
Éric va vivre cette expérience à fond, nous décrire les différents étapes, son ressenti, et comment elle va changer sa vie, il va revoir ses priorités, travail, vie privée…
David Foenkinos, nous raconte une histoire fascinante, avec sa sensibilité habituelle, des personnages attachants, même si on est parfois au pays des Bisounours. Ce roman est agréable à lire, et je reconnais que l’expérience me tenterait bien…
J’ai été tentée par sa prestation à La Grande Librairie, et ma curiosité habituelle a fait le reste quand je l’ai trouvé à la médiathèque. Je n’ai lu que « Charlotte » qui m’a plu davantage, et je connais ses autres romans surtout par les adaptations à l’écran, mais un moment de douceur ne se refuse pas.
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/04/01/la-vie-heureuse-de-david-foenkinos/
Que feriez-vous si on vous proposait un poste au Gouvernement ? Quitteriez-vous votre quotidien ?
C’est le dilemme auquel Eric est confronté lorsqu’il est contacté par Amélie, une connaissance de l’école, qui lui propose un poste au Secrétariat d’État au Commerce Extérieur. Eric a besoin de changer d’air, c’est l’occasion parfaite mais tout n’est pas rose dans ce nouveau challenge.
Lors d’un déplacement professionnel en Corée, il va être amené à se confronter à sa propre mort, d’une manière tout à fait originale ! Cette confrontation à la mort va agir comme un électrochoc et permettre à Eric de démarrer sa nouvelle vie. Frôler la mort va lui faire aimer la vie ! Il va retrouver les plaisirs essentiels et se reconnecter à sa famille, sa vie professionnelle va lui sourire à nouveau etc… (je ne vous en dis pas plus, histoire de garder un peu de suspens…).
Un roman que j’ai savouré comme un petit bonbon. C’est une histoire de personnes abîmées par la routine, fragilisées par le travail qui vont rebondir au moment où elles s’y attendent le moins. Les situations sont très réalistes et ancrées dans les années 2020. Un roman tout en légèreté mais qui permet de s’interroger sur le sens que l’on veut donner à sa vie. Un très bon moment de lecture qui nous fait aimer la vie !
Lui qui, victime d’une grave maladie cardiaque, a failli mourir à seize ans avant de renaître grâce à la chirurgie, le sait bien : rien de tel que la confrontation à la mort pour vous redonner comme jamais le goût de la vie. S’inspirant d’une pratique coréenne qui vous fait assister à la simulation de vos propres funérailles pour mieux vous sortir de la dépression, l’auteur a imaginé la renaissance d’un homme après cette expérience.
Lorsqu’une ancienne camarade d’école lui propose de la rejoindre pour l’épauler dans ses fonctions de directrice de cabinet du secrétaire d’État au Commerce extérieur, Eric Kherson qui, sans vraiment se l’avouer, se sentait tourner en rond entre son poste de cadre dirigeant chez Decathlon et sa vie solitaire de père divorcé très peu investi, est le premier étonné de son empressement à sauter sur l’occasion. Grand bosseur et bien vite le bras droit de cette femme ambitieuse, le voilà qui l’accompagne en Corée pour convaincre les dirigeants de Samsung d’implanter une usine de trottinettes en France. C’est là, à Séoul, que tout bascule, quand Eric découvre par hasard cette pratique thérapeutique inventée ici pour endiguer un taux record de dépression et de suicide : assister à ses propres funérailles et ressentir la mort enfermé dans un cercueil, tout cela pour se sentir ensuite plus vivant et trouver la motivation de réorganiser sa vie.
Electrifié par la course en avant de personnages si bien occupés à leur réussite sociale qu’ils finissent par réduire leur vie à sa façade sur Instagram sans réaliser le vide affectif et familial qui s’est creusé autour d’eux, le récit atteint son point culminant en son mitan, dans un beau morceau de tension narrative, avant de dévaler la pente d’un second versant qui pourrait être celui de la dégringolade ou de la reconstruction. En ce moment de remise en question, c’est toute la vie d’Eric qui se retrouve en balance. Pour se réinventer, il lui faudra régler de vieux comptes avec lui-même et se libérer d’une culpabilité remontant à l’enfance, qui le freine et l’empoisonne insidieusement. Si la satire se fait alors gentil conte tendance feel good, pour le plus grand triomphe des bons sentiments, cela n'occulte pas l'intérêt global de la réflexion proposée.
Face à la tyrannie des injonctions sociales et à rebours de la vanité des apparences, est-il possible de changer d’état d’esprit pour une vie plus heureuse et équilibrée ? Il semble que ce soit le rappel de notre finitude qui soit le plus à même de nous convaincre de l’urgence de la joie et du bonheur : à appréhender sa mort, l’on n’a que plus envie de profiter de sa vie. Un roman doux-amer, où l’on retrouve avec plaisir l'incomparable sens de la formule de David Foenkinos.
Je rejoins certains avis sur ce roman, avec une écriture toujours très qualitative de la part d'Eric Foenkinos mais un souffle romanesque très inhibé dans cet ouvrage. L'histoire surfe sur la mode de la remise en question de soi et du changement de vie.
L'ensemble comporte trois parties en suivant l'évolution du personnage principal, Eric Kherson, jeune quadragénaire, qui quitte sa situation confortable dans le privé pour tenter une aventure dans le secteur public au sein d'un cabinet ministériel. Un voyage en Corée du Sud va lui servir de révélation et tout remettre en question afin de mettre le doigt sur son vrai mal-être présent en lui depuis si longtemps.
Si le roman a des atouts et donne quelques ondes positives sur le besoin de changer et la quête de soi, le lecteur a un peu de mal à s'attacher aux personnages qui manquent un peu de profondeur et d'étincelle.
La lecture reste agréable sans être très emballante.
Je vais certainement m'attirer les foudres des inconditionnels de David Foenkinos, mais j'assume totalement, ayant toujours moi-même apprécié jusqu'à présent les romans de cet auteur et tout particulièrement le précédent, Numéro deux, texte pertinent et original. Mais cette fois, me voilà très déçue, sinon carrément dépitée. Mais où est-il allé chercher cette histoire d'une banalité déconcertante ? Il est vrai que le terrain du "changer ma vie" est un terreau fertile et cela explique les bonnes ventes de l'ouvrage. Mais, soyons sérieux, David Foenkinos écrit bien d'habitude, c'est élégant et riche. Ici, je note une succession de platitudes, de mots creux ... Et des personnages lisses, effectivement dignes d'un magazine qui fait chic et choc, comme c'est ennuyeux et triste au final ! Quand à la formule d'un "amour suisse"... J'ose espérer que c'est une faute de frappe...
David Foenkinos choisit comme nom de la nouvelle entreprise de son héros, “Happy life”! Voici une boutique au nom bien étrange… On connaissait La vie Claire mais La vie heureuse, difficile de faire plus énigmatique, alors choisir “Lycoris” (fleur originaire de Chine) fut un choix judicieux ! Même si l’expérience d’une telle boutique est de donner un sens à sa vie, ou de le retrouver. Étrange, quand même !
Éric est cadre dirigeant chez Décathlon lorsqu’Amélie vient le chercher pour l’accompagner dans sa mission à la recherche de nouveaux contrats, directement pilotée par l’Elysée. Brillant et professionnel, Eric en est flatté.
Éric remplit avec ardeur sa tâche malgré la séparation de son couple, le décès de son père auquel sa mère le rend responsable et son fils Hugo âgé de plus d’une dizaine d’années qu’il ne voit que de temps en temps ! Alors, à la faveur du décalage horaire lors d’un voyage en Corée, Éric craque et découvre une expérience qui va changer sa vie.
Évidemment, ce type d’expérience recèle de grand pouvoir romanesque. Et David Foenkinos en a parfaitement utilisé tous les ressorts avec son personnage Eric, que n’importe quel mortel, trouverait proche du burn-out.
Agréable, fluide, mais...
Difficile de louer encore et encore le talent de cet écrivain qui, à chaque création, produit un succès ! Après Charlotte publiée en 2014, qui avait reçu tous les honneurs, ces romans avaient été plus confidentiels. Il fallait trouver un ressort romantique puissant pour le relancer au cœur de l’édition. Car, du point de vue des adaptations de films et des pièces de théâtre, David Foenkinos n’a jamais quitté le haut de l’affiche.
Alors, La vie heureuse est bien un roman réussi. Seulement, sera-t-il un roman marquant, à voir ! Car, franchement, rien de très marquant dans ce roman : peu d’émotions malgré les qualités littéraires. Il y a temps de personnes qui, après la pandémie, souhaitent retrouver des valeurs à leur vie, que d’autres situations auraient certainement été plus représentatives. Et, puis, tous ces gens de pouvoir qui n’en peuvent plus, me laissent complétement indifférente.
En conclusion,
Au moins, ce roman popularisera une thérapie particulière. Il semble bien que les Coréens mettent en scène leur propre mort pour mieux renaître, allégé des contraintes obsolètes et, plus combatif sur l’essentiel de sa vie. Il faut dire qu’en Corée du Sud, la principale source de décès est le suicide. Là, encore, dans notre pays, assez latin, assez hâbleur, je doute de la valeur d’une telle technique. Car, à mon sens, il faut plus que la rédaction d’une nécrologie pour renaître neuf !
Alors, agréable, La vie heureuse de David Foenkinos fait croire qu’il suffit d’une expérience pour changer de vie, sans souffrance, sans heurts et sans larme. Alors, son dernier roman est parfait pour croire à la magie et à la facilité. Et, pourquoi pas ! Et, vous, qu’en pensez-vous ?
Suite chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/01/10/david-foenkinos-la-vie-heureuse/
Je languis de découvrir ce roman, puisque les avis sont assez partagés ! J'avoue que des fois c'est un peu inégal au niveau de l'écriture mais à voir
Éric Kherson, quarante ans, divorcé et père d'un adolescent, occupe un poste à responsabilité chez Décathlon après avoir gravi les échelons. Cependant il accepte de rejoindre Amélie Mortiers, directrice de cabinet au secrétariat d'État au commerce extérieur. Une décision qui peut surprendre quand on sait qu'il n'a pas revu Amélie depuis le lycée et qu'ils ne se connaissaient pas vraiment...
C'est à Séoul, où il est en voyage d'affaires avec Amélie, que la vie d'Éric basculera pour prendre un tournant décisif. Il lui suffit pour cela de franchir le seuil d'une boutique, Happy Life, pour vivre une incroyable expérience à laquelle je ne m'attendais vraiment pas. Une expérience qui lui permettra de reprendre sa vie en main.
Le personnage d'Amélie, obsédée par la réussite sociale, prête à tout sacrifier pour cela, est également complexe. Toute la question est de savoir si la réussite sociale fait le bonheur...
Je laisse les futurs lecteurs de ce roman découvrir par eux-mêmes comment la vie de ces deux personnages va évoluer.
C'est avec plaisir que je me suis plongée dans cette histoire étonnante qui donne à réfléchir.
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