Sylvie Baussier

Calimero29 sur Marie Curie : La femme de sciences de Sylvie Baussier

J'ai eu envie de lire cette biographie de Marie Curie (1867-1934) qui s'adresse à un public jeunesse, bien que j'en sois loin, car je voulais voir comment on pouvait parler à et toucher des adolescents sur le destin d'une femme dont l'importance dans nos vies actuelles n'est plus à...
Voir plus

J'ai eu envie de lire cette biographie de Marie Curie (1867-1934) qui s'adresse à un public jeunesse, bien que j'en sois loin, car je voulais voir comment on pouvait parler à et toucher des adolescents sur le destin d'une femme dont l'importance dans nos vies actuelles n'est plus à démontrer.
Bien sûr, je connaissais quelques éléments épars de la biographie de cette femme extraordinaire (sa découverte du radium et du polonium, ses deux Prix Nobel) mais ce livre m'a permis de les rassembler et d'y trouver un fil conducteur, tracé par Sylvie Baussier : une farouche volonté, le désir inextinguible d'apprendre, une énergie qui s'est joué des nombreux obstacles auxquels faisaient face les femmes de l'époque, cantonnées au rôle traditionnel d'épouse et mère que la société leur attribuait. J'ai découvert une féministe de la première heure qui voulait que les femmes puissent étudier comme les hommes, y compris dans les matières scientifiques, qui refusait les honneurs et dont l'unique moteur était d'améliorer le sort des gens; j'ai ainsi appris que pendant la boucherie de la Première Guerre Mondiale, elle s'était battue face à l'indifférence du Ministère de la Guerre et au scepticisme des médecins pour équiper des véhicules d'appareils à rayons X pour aller au plus près du front pour que les médecins ne charcutent pas les blessés à l'aveugle mais puissent visualiser l'endroit précis où se trouvaient les éclats ou les balles dans le corps; ensuite elle a formé nombre de manipulateurs pour augmenter le nombre d'appareils.
L'auteure a, dès le début de son livre, présenté alternativement l'enfance et l'adolescence de Marya Sklodowska et de Pierre Curie jusqu'à leur rencontre, nous amenant à penser que leur chemin personnel et professionnel était amené à se croiser. On découvre un couple qui travaille en symbiose parfaite, où mari et femme sont professionnellement à égalité même si "la charge mentale" de Marie est particulièrement lourde.
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette biographie par son approche simple et vivante, précise sans être alourdie par de trop nombreux détails et précisions. C'est un excellent point de départ pour aller creuser plus loin si l'envie s'en fait sentir.
Je suis sûre qu'alors que l'on célèbre le 90ème anniversaire de la mort de Marie Curie, cette lecture ne pourra que plaire à un public jeunesse et au-delà et ainsi faire découvrir une femme exceptionnelle à qui nous devons, en particulier, la possibilité de traiter les tumeurs cancéreuses.
#MarieCurieLaFemmedeSciences #NetGalleyFrance

Couverture du livre « Moi, Pandore, la première femme » de Sylvie Baussier aux éditions Scrineo

Pilly sur Moi, Pandore, la première femme de Sylvie Baussier

Premier livre de mythologie que je lis aux éditions Scrineo, et ce fut une très belle surprise.
Dans "Moi, Pandore, la première femme", la parole est donnée à cette femme, instrumentalisée par les Dieux.

Je ne suis pas très calée en mythologie, donc même si ce livre est à destination des...
Voir plus

Premier livre de mythologie que je lis aux éditions Scrineo, et ce fut une très belle surprise.
Dans "Moi, Pandore, la première femme", la parole est donnée à cette femme, instrumentalisée par les Dieux.

Je ne suis pas très calée en mythologie, donc même si ce livre est à destination des enfants (fin primaire), j'ai eu grand plaisir à le lire.
L'histoire est vraiment très accessible au niveau du vocabulaire, et plutôt courte (moins de cent pages), donc même ceux qui ne sont pas de grands lecteurs pourront le lire.
Ce que j'ai personnellement adoré, ce sont toutes les informations données à la fin (sur une dizaine de pages) pour en savoir encore plus sur ce mythe.
Et pour tester ses connaissance, ce livre se termine par un cahier de jeux !

Ça donne terriblement envie de lire et/ou d'offrir toute la collection !

Couverture du livre « Moi, Arachné, la tisseuse » de Sylvie Baussier aux éditions Scrineo

calypso sur Moi, Arachné, la tisseuse de Sylvie Baussier

Dans leur collection « Mythologies » qui compte déjà huit titres, les éditions Scrineo donnent la parole aux monstres. Moi, Arachné, la tisseuse est l’occasion pour Sylvie Baussier de laisser la jeune Arachné s’exprimer là où, d’ordinaire, c’est la voix de la déesse Athéna qui se fait entendre....
Voir plus

Dans leur collection « Mythologies » qui compte déjà huit titres, les éditions Scrineo donnent la parole aux monstres. Moi, Arachné, la tisseuse est l’occasion pour Sylvie Baussier de laisser la jeune Arachné s’exprimer là où, d’ordinaire, c’est la voix de la déesse Athéna qui se fait entendre. Le changement de point de vue est forcément intéressant, d’autant plus que le roman s’adresse à un public adolescent qui pourra sans difficulté s’identifier à cette jeune tisseuse à la fois solitaire et persévérante, profondément marquée par le décès de sa mère. L’orgueilleuse Arachné du mythe qui n’hésite pas à défier une déesse est plutôt ici une artiste qui a appris patiemment l’art du tissage et qui, au contact d’un père attentif et aimant, a compris que la technique doit être assortie d’une observation minutieuse des formes, des couleurs, des mouvements. L’assurance dont elle fait preuve face à Athéna est en réalité l’affirmation d’un talent qui n’a rien à envier à la puissance de la déesse. Le récit est court et se lit avec une grande facilité. On trouve, à la fin de l’œuvre, quelques explications sur le mythe, ses sources et sa postérité. Il y a également un petit cahier de jeux. Je n’hésiterai pas à me plonger dans un autre roman de la collection si j’en ai l’occasion.

Couverture du livre « Tchernobyl : bienvenue en enfer » de Sylvie Baussier et Pascale Perrier aux éditions Oskar

Manika sur Tchernobyl : bienvenue en enfer de Sylvie Baussier - Pascale Perrier

Natalia a retrouvé le journal de sa mère ukrainienne, elle y raconte comment et pourquoi elle a quitté son pays après l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Elle partage ces informations avec ses 2 amis, Fanny et Mouss, et ils décident ensemble de partager ce témoignage dans un blog...
Voir plus

Natalia a retrouvé le journal de sa mère ukrainienne, elle y raconte comment et pourquoi elle a quitté son pays après l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Elle partage ces informations avec ses 2 amis, Fanny et Mouss, et ils décident ensemble de partager ce témoignage dans un blog sans penser une seconde qu'il pourra y avoir des intimidations.

L'idée géniale de ce roman est de faire raconter l'histoire de la catastrophe de Tchernobyl par des enfants auxquels tous les jeunes à qui ce texte est destiné vont pouvoir s'identifier. Les témoignages traduits par Natalia, lui permettent de découvrir tout un pan de la vie de sa mère qu'elle ignorait et en même temps de dévoiler les coulisses et les secrets autour de cet accident aux jeunes lecteurs.

Passionnant, vivant quoique parfois un peu tiré par les cheveux, ce récit a le mérite d'avoir un regard éclairé sur cette catastrophe nucléaire. Un livret en fin d'ouvrage porte des éclaircissements sur le fonctionnement du nucléaire, ce qui s'est passé le 26 avril 1986 et les jours suivants et les différents types de centrales.