Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Muharem Bazdulj

Muharem Bazdulj
Muharem Bazdulj, né en 1977, est auteur et journaliste. Il a reçu de prix prestigieux comme celui du courage journalistique, ou de la meilleure chronique politique de l'année. Il est apparu sur la scène littéraire après la dissolution de la Yougoslavie. Le concert, son premier roman publié e... Voir plus
Muharem Bazdulj, né en 1977, est auteur et journaliste. Il a reçu de prix prestigieux comme celui du courage journalistique, ou de la meilleure chronique politique de l'année. Il est apparu sur la scène littéraire après la dissolution de la Yougoslavie. Le concert, son premier roman publié en 2003, a décroché le deuxième prix du meilleur roman en Croatie, et a été traduit en polonais et en ukrainien. Ce texte, qui aborde la période d'après-guerre, a particulièrement touché les lecteurs vivant dans le Donbass, une région proche des lignes de front et fortement éprouvée par le conflit. Il a participé à de prestigieuses résidences d'écrivains à travers l'Europe, et s'inscrit comme l'une des plus grandes voix de la Serbie contemporain

Avis sur cet auteur (1)

  • add_box
    Couverture du livre « Le concert » de Muharem Bazdulj aux éditions Tropismes

    Evlyne Léraut sur Le concert de Muharem Bazdulj

    D’une contemporanéité tremblante encore, ce livre-socle est un hymne à la jeunesse des Balkans. Terre écorchée, les meurtrissures à vif. La fragilité et la vulnérabilité prégnantes, il faudra du temps au temps, jusqu’à « Le concert ».
    Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, l’annonce d’un...
    Voir plus

    D’une contemporanéité tremblante encore, ce livre-socle est un hymne à la jeunesse des Balkans. Terre écorchée, les meurtrissures à vif. La fragilité et la vulnérabilité prégnantes, il faudra du temps au temps, jusqu’à « Le concert ».
    Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, l’annonce d’un concert mythique, le 23 septembre 1997, celui de U2.
    Rappelons-nous, le fabuleux roman de Timothée Demeillers : « Demain la brume » Éditions Asphalte, et la chanson célèbre des « Bâtards Célestes » : « Fuck You Yu » , qui a fait danser la jeunesse yougoslave avant que la guerre n’éclate et qui deviendra l’étendard des résistances.
    Ici, c‘est un kaléidoscope de protagonistes qui vont tour à tour être impliqués dans l’effervescence de ce concert si attendu.
    L’exutoire, la preuve musicale de la fin de la guerre en 1995. L’apothéose célébrée deux ans après. D’aucuns prennent place dans cette fervente annonce.
    Comme si le ciel devenait voûte bleue. La paix comme la méticulosité d’une quiétude que rien ne pourra troubler.
    Le récit est musical, surdoué et signifiant. Les fans, les hommes et femmes assemblés, tous, sauront trouver le summum d’un groupe fédérateur et magnétique.
    Le stade deviendra sous les chansons et l’éclatante aura de U2, sensuel, charnel et imprévisible.
    « Dès les premières lueurs d’espoir et les annonces trop belles pour être vraies, Azra avait compris que le show aurait lieu. Elle pensait presque qu’avec le concert, sa vie reviendrait enfin à la normale. Elle avait dit une fois à sa mère, alors que la fin de la guerre approchait : « Pour moi, la guerre sera terminée lorsque U2 donnera un concert ici. » Son frère avait perdu la vie pendant la guerre. »
    Les souffrances vives, la mort si proche, comment ce concert pourrait-il acter la résilience ? Tous, ici, sont des poulbots, des orphelins, des victimes qui frôlent de leurs épaules l’enfance égarée.
    « Le pauvre Mujo était sous l’emprise d’une confusion qui ne paralysait pas que les idiots. Le nom du groupe U2 était pour lui comme un repère temporel, comme une heure de rendez-vous : on se retrouve à deux heures (U2).
    Voir et acclamer U2, les idoles, leurs rêves blessés et ces voix engagées qui somment la paix. Un lâcher de colombes sur une corde de guitare électrique. Se presser, attendre, être fusion et communion. Cette jeunesse si vaste et unie, le stade de Ko ševo, comme un lieu de salut, rédempteur et initiatique.
    « Le concert » magique et spéculatif, sans frontières ni batailles, les paraboles comme le tracé d’une Histoire qui ne demande qu’à mourir.
    Entre les conflits encore brûlants, la paix si fragile, U2 serre la main du public et chante d’une même voix la concorde.
    Ce livre, puissamment engagé, entrelacs d’êtres bousculés par les affres, est la preuve des possibles, l’union et la force. Tous, dans ce stade, les blessures lianes, les utopies en advenir prêtes à éclore.
    « Le concert » est le fronton de l’espérance, majestueux. Le passage du gué et l’évocation de la liberté.
    Haut les cœurs !
    Muharem Bazdulj a reçu le prix du courage journalistique. Il est une des plus grandes voix voix de la Serbie contemporaine. Ce premier roman engagé est un rai de lumière, traduit à la perfection du serbe par Zivko Vlahovic. Publié par les majeures Éditions Tropismes.

Bibliographie de Muharem Bazdulj (1)

Ils ont lu cet auteur

Thèmes en lien avec Muharem Bazdulj

Discussions autour de cet auteur

Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur

Soyez le premier à en lancer une !