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Edgar Allan Poe

Edgar Allan Poe

1809-1849
La vie d'Edgar Poe fut une longue pérégrination, de ville en ville et de solitude en solitude, dans une Amérique qui ne peut le comprendre.
Fils d'acteurs de tournées, phtisiques et alcooliques, il naît dans une roulotte cahotante. En 1811, il est orphelin et confié à la charité de la bou...

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1809-1849
La vie d'Edgar Poe fut une longue pérégrination, de ville en ville et de solitude en solitude, dans une Amérique qui ne peut le comprendre.
Fils d'acteurs de tournées, phtisiques et alcooliques, il naît dans une roulotte cahotante. En 1811, il est orphelin et confié à la charité de la bourgeoisie de Richmond. Il est adopté par la famille Allan qui s'installe pour quelque temps à Liverpool: l'Angleterre mystérieuse va impressionner l'enfant et lui donner le goût du fantastique macabre. Il suit des études classiques et littéraires. A l'Université de Virginie, il commence à contracter des dettes de jeu et rompt avec son père adoptif qui refuse de les payer.
En 1833, il connaît un premier succès en remportant un prix à un concours organisé par le Saturday Visitor de Baltimor avec son récit "Manuscrit trouvé dans une bouteille". Il entre au Souther Literary Messenger de Richmond et en deviendra rédacteur en chef en 1835. Mais l'alcool et les drogues le plongent dans des accès de dépression et il perd son emploi. Dix ans plus tard, il publie le Corbeau qui bouleverse le public. Poe connaît alors une courte période d'engouements et de succès mondains. Les dettes et l'alcool le précipitent définitivement dans la déchéance.
Nul ne saura jamais ce que furent les derniers jours de sa vie: on le découvre, le 3 octobre 1849, dans un ruisseau, près de Light Street à Baltimore. Il meurt quatre jours plus tard au Washington Hospital.

"Je n'ai commis qu'une seule faute: je n'ai pas su être heureux. Jamais! Pas même un jour, pas même une heure. La création elle-même, joie des poètes plus sensibles, était pour moi plus angoissante que rédemptrice. La cause première de mon infortune, maintenant, je la connais. J'ai toujours eu peur de la vie. D'une sensibilité exacerbée et malade depuis ma plus tendre enfance, secoué, ébranlé jusqu'au bout par la malchance et la misère, la vie de tous les jours, la réalité quotidienne étaient pour moi un continuel motif de terreur. J'avais l'impression d'être contamment suspendu à la limite des deux royaumes, d'être un enfant à demi mort, enchaîné, de façon incompréhensible, à un spectre nostalgique. L'enfant avait peur des ténèbres; le spectre, de la lumière. L'un et l'autre aspiraient à la mort et la redoutaient tout ensemble. La vie, c'était pour moi l'hallucination, l'ennemie, la condamnation. Chaque fois que je tentais de m'accorder avec elle, j'étais blessé, repoussé; je me faisais l'effet d'un ange voulant s'asseoir à un banquet de monstres. L'amour lui-même ne parvint pas à me sauver, car la femme est une des plus parfaites incarnations de la vie, et j'avais de la vie une indicible terreur." (Le Jugement Universel de Giovanni Papini)

Avis sur cet auteur (45)

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    Couverture du livre « Double assassinat dans la rue Morgue (Annoté) » de Edgar Allan Poe aux éditions Brothersun Inc

    La Pirate sur Double assassinat dans la rue Morgue (Annoté) de Edgar Allan Poe

    Double assassinat dans la rue Morgue d’Edgar Allan Poe, Les Éditions de Londres, 2017

    Cette nouvelle, considérée comme un des premiers récits policiers modernes de l’histoire littéraire, a été publiée en 1841 dans le Graham's Magazine. On y note la 1ère apparition d’Auguste Dupin, un...
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    Double assassinat dans la rue Morgue d’Edgar Allan Poe, Les Éditions de Londres, 2017

    Cette nouvelle, considérée comme un des premiers récits policiers modernes de l’histoire littéraire, a été publiée en 1841 dans le Graham's Magazine. On y note la 1ère apparition d’Auguste Dupin, un personnage de détective français créé par Poe.

    Une scène de crime particulièrement spectaculaire et violente dans un logement d’une rue tranquille de Paris : on a retrouvé le corps d'une jeune fille encastré, la tête en bas, dans le conduit de la cheminée de la maison qu'elle occupait avec sa mère, laquelle gisait dans la cour pavée, en bas de l'immeuble, la gorge tranchée, la tête détachée du tronc… Du désordre, un rasoir ensanglanté, des touffes de cheveux arrachés, des objets et du mobilier vandalisés…
    Un mystère de la chambre close : les fenêtres étaient bloquées de l'intérieur à l'aide de gros clous que les policiers ont eu beaucoup de difficultés à retirer.
    Des témoignages déconcertants : on aurait entendu des voix, l'une s'exprimant en français, et l'autre, haut perchée, dans une autre langue, indéfinissable, étrangère.

    Une enquête basée sur la seule déduction, sur la puissance de l’analyse avec de longs développements dans le récit pour mettre en avant la supériorité du raisonnement sur les apparences et les idées vite faites…
    Une narration aux accents parfois gothiques pour frapper les esprits, les entrainer dans des excès imaginatifs avant de livrer une solution finalement très pragmatique… Un petit côté « tout ça pour ça… ».
    Une volonté didactique de l’auteur de montrer l’ordre derrière le chaos, de mettre en avant la raison et non les passions…

    Un texte à connaître.

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    Couverture du livre « Nouvelles histoires extraordinaires » de Edgar Allan Poe aux éditions Folio

    BERNARD DOMINIQUE sur Nouvelles histoires extraordinaires de Edgar Allan Poe

    Bonjour . Plusieurs nouvelles d'Edgar Allan POE qui sont de factures inégales . Certaines particulièrement brillantes telles que le démon de la perversité ou le chat noir ou William Wilson , le coeur révélateur ou Bérénice ,la barrique d'Amontillado, le roi peste ,à l'inverse d'autres où Edgar...
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    Bonjour . Plusieurs nouvelles d'Edgar Allan POE qui sont de factures inégales . Certaines particulièrement brillantes telles que le démon de la perversité ou le chat noir ou William Wilson , le coeur révélateur ou Bérénice ,la barrique d'Amontillado, le roi peste ,à l'inverse d'autres où Edgar Allan Poe se sert de l'ironie et où je me suis sentie un peu perdue : aurai- je dû rire . Enfin c'était malgré tout un plaisir de redécouvrir ou de se laisser emporter par une histoire que je ne connaissais pas . Belles lectures . Prenez soin de vous

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    Couverture du livre « Les contes macabres t.1 » de Edgar Allan Poe et Benjamin Lacombe aux éditions Soleil

    Emma C sur Les contes macabres t.1 de Edgar Allan Poe - Benjamin Lacombe

    Cette édition est un splendeur ! les illustrations sont magnifiques, la mise en page parfaite.
    Malgré un réel plaisir de tourner ces pages, je dois avouer que l'enchaînement de ces contes est effectivement un peu pesant et j'ai trouvé les récits répétitifs.
    Un très bel ouvrage.

    Cette édition est un splendeur ! les illustrations sont magnifiques, la mise en page parfaite.
    Malgré un réel plaisir de tourner ces pages, je dois avouer que l'enchaînement de ces contes est effectivement un peu pesant et j'ai trouvé les récits répétitifs.
    Un très bel ouvrage.

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    Couverture du livre « Histoires extraordinaires » de Edgar Allan Poe aux éditions Le Livre De Poche

    Marie Jouvin sur Histoires extraordinaires de Edgar Allan Poe

    Principale figure du romantisme américain, la réputation d’Edgar Allan Poe n’est plus à faire. Souvent mentionné pour ses nouvelles comme la célèbre Chute de la maison Usher passionnément mise en musique par Eric Woolfson et Alan Parsons sous le nom d’album Tales of Mystery and Imagination, il...
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    Principale figure du romantisme américain, la réputation d’Edgar Allan Poe n’est plus à faire. Souvent mentionné pour ses nouvelles comme la célèbre Chute de la maison Usher passionnément mise en musique par Eric Woolfson et Alan Parsons sous le nom d’album Tales of Mystery and Imagination, il inspire et traverse les époques. La diversité de son œuvre mêlant poésies, nouvelles, contes, pièces de théâtre et un unique roman achevé séduit Charles Baudelaire qui s’adonne à la traduction de nombreux textes de l’auteur américain et ceux du futur recueil Histoires extraordinaires (éditions Livre de Poche) en font bien sûr partie. Il résonne aujourd’hui comme l’un des recueils les plus célèbres d’Edgar Allan Poe.

    Histoires Extraordinaires illustre les thèmes les plus chers à l’auteur en dévoilant des intrigues teintées d’onirisme, de spiritisme mais également de sciences. Ainsi, crimes à élucider, morts à réveiller et voyages en ballon jusqu’à la Lune se meuvent pour émerveiller le lecteur qui frissonnera ou se questionnera au gré des nouvelles. Edgar Allan Poe, maître de l’horreur et critique littéraire rongé par l’alcool reste un incontournable de nos nuits d’automne animées par le vent qui siffle dans les volets et la brume sous le lampadaire.
    Les nouvelles d’Histoires extraordinaires ont été écrites entre 1832 et 1845 mais c’est seulement en 1856 que Charles Baudelaire se décide à les traduire et les assembler sous ce nom de recueil. Mais c’est bien vrai, elles sont extraordinaires ces nouvelles tant pour leur époque que leur intrigue ! Elles flirtent sans cesse avec le scientifiquement correct qui donnera naissance à l’esquisse du roman policier d’aujourd’hui, l’inexplicable et l’exquis frisson qui anime majoritairement l’écriture de Poe.

    Des plus connues du recueil, on mentionnera bien sûr Double assassinat dans la rue Morgue qui met en scène pour la première fois le détective Auguste Dupin mais également Le scarabée d’or, illustre nouvelle publiée aujourd’hui sous mille éditions à elle seule. Un succès fulgurant dès sa première publication en 1843 dans le journal de Philadelphie, Dollar Newspaper, qui met en scène un dénommé William Legrand découvrant un superbe scarabée doré sur l’Ile Sullivan l’obsédant jusqu’à la folie et la quête d’un trésor.

    Notons alors que ces nouvelles gardent une forme de vraisemblance qui séduit énormément le lectorat alors que le plus curieux se trouve dans la seconde partie du recueil bien moins axée sur le coté enquête et aventure pour laisser place à quelque chose de plus fantastique, voire de l’horrifique mélancolique. On y découvre Poe, ses questionnements et sa philosophie à travers de courts écrits comme Révélations magnétiques mais également Morella et Ligeia dans lesquelles il aborde la mort par des figures de femmes érudites et mystérieuses.

    D’une écriture profondément romantique et gothique, il joint l’inspiration théâtrale à la prose pour accentuer le morbide, l’inquiétude et la surprise. C’est un microcosme surprenant et addictif qui illustre en quelques pages tout le talent de l’auteur américain qui ne vole pas sa dénomination de Maître de l’horreur !