Un ouvrage, préfacé par Yann Arthus -Bertrand, de courtes biographies de 7 femmes et hommes engagés et impliqués * dans la défense (et contre la souffrance) des animaux ; et ils méritent d’être cités (même si ils l’ont été dans de précédentes chroniques) :
- Rob Stewart et la défense des requins ;
- Amir Khalil le vétérinaire des situations impossibles, notamment des zoos en zones de guerre ;
- Dian Fossey et les gorilles ;
- Henri Spira : le stratège de la cause animale ;
- Sébastien Arsac et Brigitte Gothière avec L214 ;
- Aurélien Brulé et les gibbons.
Un livre qui montre que les résistances et pugnacités peuvent payer … même si c’est parfois au prix de sa propre vie.
Des parcours singuliers qui méritent d’être connus. De même que ce qu’il est convenu d’appeler la méthode Spira qu’on pourrait résumer par une stratégie d’exposition et d'implication des cibles (laboratoires, industriels, …) en :
- Temps 1 : interpellant ;
- Temps 2 : (faute de réactions en général) déstabilisant par des actions et une politique de communication ;
- Temps 3 : impliquant la cible et valorisant les comportements finalement modifiés et finalement plus vertueux : autrement dit avoir la victoire modeste pour accélérer la recherche et l’efficacité des solutions (tout en restant vigilant).
Le choix de la BD permet un accès facile à (vraiment) tous les publics … et pourrait même susciter des vocations : alors lisez et faites lire.
*PS : Quelle est la différence de la poule et du cochon dans l’omelette au lard ? :
la poule est concernée (ce sont ses œufs), le cochon est impliqué (c’est lui).
L'album présente des portraits d'hommes et de femmes engagés pour la cause animale. Celui de Dian Fossey est probablement le plus connu, avec le film biopic qui lui était dédié dans les années '90. "Gorilles dans la Brume" avec Sigourney Weaver nous avait permis de mieux appréhender les populations de dos argentés...
Je ne connaissais pas Rob Stewart, d'abord confondu avec le rocker britannique, Rod, interprète de "Da ya think I'm sexy ?". Rob est sexy lui aussi, mais là n'est pas le propos !
De tous les portraits, c'est son histoire de vie qui m'a le plus touché.
En une dizaine de pages, synthétiser une vie d'engagement n'est pas aisé, et les auteurs s'en sortent plutôt bien. J'ai pensé aux portraits de Culottées de Pénélope Bagieu, peut-être traités ici avec un peu moins d'humour.
Les dessins sont plutôt agréables, mais bizarrement il m'a manqué un petit quelque chose, du côté des émotions. J'ai trouvé certaines réactions un poil surjouées et donc pas super naturelles, c'est ma petite critique.
Une BD-Docu essentielle, bien pensée et superbement réalisée.
Au travers de 7 portraits de héros et héroïnes de la cause animale, le récit met en évidence l'importance de se préoccuper du monde animal et de son bien-être pour que l'humanité soit sauvée.
Des destins atypiques mués par le sentiment commun que c'est en aidant les animaux et en plaidant pour leur cause que les choses changeront et les consciences s'élèveront.
Des combats hors normes qui ont été menés de front par ces intrépides sauveur•se•s, dénoué•e•s d'égo et vouant un amour infini aux animaux, c'est ce dont témoignent ces 6 reportages magnifiques.
J'ai eu le coeur serré en fermant le livre et la rage au ventre en lisant ces cases.
Lisez "Les sauveurs" et partagez-le autour de vous, ces combats ne sont pas vains, Merci !
Grandes ou petites, une victoire est toujours une victoire.
Pour citer Amir Khalil et conclure cet avis :
"Sauver ces pauvres animaux, c'est sauver l'humanité toute entière"
Lue et découverte dans le cadre du Prix Orange de la BD.
Avec Les Sauveurs, cette BD relate ce que j’appellerais les exploits de sept héros de la cause animale choisis parmi une longue liste, sept destins extraordinaires.
Ces Sauveurs d’animaux comme le dit très justement Yann Arthus-Bertrand en préface, nous invitent à aller plus loin et il n’hésite pas à affirmer « Agir rend heureux », ayant choisi cette devise pour sa Fondation GoodPlanet.
Ce sont donc sept magnifiques portraits qui prennent vie sous la plume des scénaristes Fabien Morin, Julien Derain et Laurent Hopman et du dessinateur Chuhuy-Ing Ia.
Six histoires pour sept portraits consacrées à Rob Stewart, le jeune Canadien spécialiste des requins, Amir Khalil, l’intrépide vétérinaire de guerre, Dian Fossey, la célèbre primatologue amie des gorilles, Henry Spira, celui qui fera plier les géants de la cosmétique, Brigitte Gothière et Sébastien Arsac, les fondateurs de L 214 et Aurélien Brule dit « Chanee » gardien de la jungle indonésienne et protecteur des gibbons.
En découvrant leur parcours, on s’aperçoit que chacun d’eux lorsqu’il était enfant, ne voulait pas que l’on fasse souffrir les animaux, et tout jeunes, passionnés, ils ont su que leur vie serait consacrée à la défense animale. Ils ont persévéré dans leur désir de soustraire les animaux à la cruauté humaine et ils n’ont jamais baissé les bras.
Souvent, leur route a croisé d’éminents spécialistes qui les ont soutenus, aidés et leur ont été utiles dans leur lutte.
Ce superbe roman graphique retrace les parcours singuliers de chacun de ces militants protecteurs de la faune mondiale, depuis leur enfance donc, montrant ensuite leur persévérance dans leur engagement jusqu’à la victoire de leur combat.
Ces femmes et ces hommes ont su porter et portent encore d’une façon audacieuse et courageuse une cause éminemment juste, celle de soustraire les animaux à la cruauté. Ils ont combattu et lutté jusqu’au bout, parfois au péril de leur vie. Ils ont ouvert la voie. Ils ont inspiré d'autres gens à suivre leur combat et à prendre la relève.
Il y a certes une dimension tragique dans l’album, Rob Stewart et Dian Fossey sont morts pour leurs convictions, mais c’est avant tout un ouvrage très optimiste au vu des victoires remportées dans la défense de la cause animale.
J’ai pris grand plaisir à découvrir ces héroïnes et ces héros qui pour la plupart m’étaient inconnus. Ils ont du lutter souvent seuls et affronter une multitude de dangers pour éviter que des animaux soient chassés et maltraités, la plupart du temps pour des intérêts économiques ou des traditions culinaires ou fétichistes absolument dépassées. Et c’est ainsi que tout l’écosystème est fragilisé !
J’ai été captivée par le récit de leurs aventures toutes aussi périlleuses les unes que les autres. J’ai été choquée et le terme est faible, en découvrant comment des millions de requins étaient massacrés chaque année pour leurs ailerons, comment des injections étaient faites dans les yeux de lapins vivants, tests faits principalement pour du maquillage, en découvrant également les mauvais traitements infligés aux animaux en particulier dans l’industrie agroalimentaire ou encore l’enfer subi par les animaux dans les abattoirs… Encore plus outrée de voir que les états sont la plupart du temps complices ou du moins ferment les yeux devant ces pratiques ignobles.
J’ai été admirative de la méthode préconisée par Henry Spira, méthode d’ailleurs étudiée aujourd’hui dans les universités et appliquées à d’autres domaines que la cause animale qui consiste à respecter son adversaire et à l’encourager à changer de comportement en travaillant avec lui plutôt qu’en l’attaquant, les attaques publiques n’intervenant que lorsque tout le reste a échoué.
Je me suis donc fortement réjouie à chacune des avancées obtenues par ces militants, mais le travail est encore long et nous devons continuer le combat et persévérer dans cette voie afin de trouver des solutions pour un futur respectueux de toutes les espèces.
Les Sauveurs est un album remarquable, palpitant, dont l’aspect documentaire n’est certes pas à négliger. Il est une œuvre poignante dans laquelle quelques touches d’humour sont les bienvenues. Avec ces histoires pleines d’espoir, il est à mettre entre toutes les mains et notamment celles des jeunes qui ont besoin de tels modèles et pour qui il peut et doit être une source d’inspiration.
Ce oneshot, plaidoyer positif, lumineux et utile, est servi par une écriture fluide, efficace et agréable et des dessins expressifs, souples, en rondeur, dans des couleurs grisées, bleutées avec quelques touches d’orange isolées. Une exception, lorsque nous sommes avec Amir Khalil, à Mossoul en Irak ce sont alors les ocres qui sont dominants.
Je remercie vivement Deman éditions et Lecteurs.com grâce à qui j’ai pu découvrir ce brillant album à lire en urgence !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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