Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Albert Londres

Albert Londres
Né à en 1884 à Vichy, Albert Londres «monte» à Paris et commence sa carrière de journaliste au Matin, en 1906. En 1914, réformé, il se rend à Reims, pendant le bombardement de la ville, comme correspondant de guerre, et dénonce dans son journal – déjà ! – ses démêlés avec la censure militaire (Co... Voir plus
Né à en 1884 à Vichy, Albert Londres «monte» à Paris et commence sa carrière de journaliste au Matin, en 1906. En 1914, réformé, il se rend à Reims, pendant le bombardement de la ville, comme correspondant de guerre, et dénonce dans son journal – déjà ! – ses démêlés avec la censure militaire (Contre le bourrage de crâne). Il entre ensuite au Petit Journal, dans lequel il va publier de nombreux reportages avant de rejoindre Excelsior, qui l’envoie en URSS (Dans la Russie
des soviets). En 1922, il se rend au Japon et en Chine et en ramène une série d’articles qui connaîtra un grand succès (La Chine en folie). En 1923, il entreprend une enquête sensible sur le bagne de Cayenne (Au bagne), qui, publiée dans le Petit Parisien, aura un tel retentissement qu’elle aboutira à la fermeture du pénitencier de Saint-Laurent-du-Maroni. Un autre témoignage, lié à l’épouvante du bagne guyanais, lui est alors fourni par Dieudonné, bagnard en cavale au Brésil, que le reporter ramènera avec lui en France, et dont il obtiendra finalement la réhabilitation(L’homme qui s’évada). Soumises elles aussi au travail forcé, les prostituées françaises d’Argentine sont pour Albert Londres l’occasion d’un reportage dans le «milieu» (Le Chemin de Buenos Aires). Après le bagne civil de Cayenne, le journaliste va régler son compte au bagne militaire, dont il dénonce une fois encore avec véhémence les abus (Dante n’avait rien vu) ; après une longue
polémique avec les autorités – encore –, tous les pénitenciers militaires sont abolis. C’estl’impossibilité d’entrer dans La Mecque, où il comptait réaliser un «scoop», qui conduit le grand reporter sur les bords de la mer Rouge, où il passe quelques jours sur un boutre avec les plongeurs miséreux qui risquent leur vie pour ramener les très recherchées huîtres perlières (Les Pêcheurs de perles). En 1926, il décide de s’intéresser de plus près à Marseille, d’où il est souvent parti pour ses lointains reportages (Marseille, porte du Sud). On peut être grand reporter et s’intéresser aux événements nationaux, et c’est ainsi qu’Albert Londres «couvre» le Tour de France 1928 (Les Forçats de la route). Toujours en France, il parvient à pénétrer l’univers des hôpitaux psychiatriques, où la contrainte, les brutalités et l’horreur sont la norme (Chez les fous). Toujours pour le Petit Parisien, il se rend au Sénégal et au Congo et dénonce l’esclavage pur et simple
auquel sont soumis les ouvriers noirs sur les chantiers de construction des voies ferrées (Terre d’ébène). En 1929, au moment ou l’antisémitisme gagne partout du terrain, il enquête en Israël et dans toute l’Europe centrale sur le devenir du peuple élu (Le Juif errant est arrivé). Puis, dans les Balkans, il tente de comprendre ce qui pousse les nationalistes macédoniens au terrorisme (Les Comitadjis). C’est en rentrant de Shanghai, en 1932, où il était allé enquêter sur les «triades» chinoises, l’opium et les réseaux de traficants, et d’où, avait-il câblé, «il ramenait de la dynamite», qu’il trouva la mort dans l’incendie du paquebot Georges-Philippar, en mer Rouge.

Vidéos relatives à l'auteur

  • Autour d'un verre avec Pierre Assouline

    Figure incontournable de la littérature française contemporaine, Pierre Assouline est connu pour avoir écrit la biographie de nombreux personnages emblématiques tels Hergé, Georges Simenon, Albert Londres, Gaston Gallimard, Le dernier des Camondo... Dans son...

Articles en lien avec Albert Londres (1)

  • Autour d'un verre avec Pierre Assouline
    Autour d'un verre avec Pierre Assouline, auteur de Sigmaringen

    Figure incontournable de la littérature française contemporaine, Pierre Assouline est connu pour avoir écrit la biographie de nombreux personnages emblématiques tels Hergé, Georges Simenon, Albert Londres, Gaston Gallimard, Le dernier des Camondo... Dans son dernier roman "Sigmaringen", nous retrouvons la dimension historique évoquée dans Lutétia, traitant également de la période de la seconde guerre mondiale.  Sigmaringen, ville allemande où, en exil, Pétain et ses collaborateurs ont rêvé pendant huit mois de reconquérir la France.

Avis sur cet auteur (10)

  • add_box
    Couverture du livre « Marseille porte du Sud » de Albert Londres aux éditions Arlea

    Fanfan Do sur Marseille porte du Sud de Albert Londres

    Au premier chapitre Albert Londres fait de Marseille la narratrice de sa propre histoire et aussitôt je me suis sentie propulsée à travers le monde, vers toutes les destinations qu'offre le port de cette ville immense et cosmopolite.

    Marseille est un voyage en elle-même : "Gravissez les...
    Voir plus

    Au premier chapitre Albert Londres fait de Marseille la narratrice de sa propre histoire et aussitôt je me suis sentie propulsée à travers le monde, vers toutes les destinations qu'offre le port de cette ville immense et cosmopolite.

    Marseille est un voyage en elle-même : "Gravissez les coupées de mes bateaux. Je vous conduirai vers toutes les merveilles des hommes et de la nature. Je mène à Fez, aux Pyramides, au Bosphore, à l'acropole, aux murailles de Jérusalem. Je mène aux temples indous du Sud au Tadj Mahall, à Angkor, à la baie d'Along et même jusqu'à Enoshima." Alger. Tunis. Suez. Djibouti. Zanzibar. La Réunion. Colombo. Java. Sydney. Nouméa. Papeete…

    Pour moi ce livre a les senteurs de l'enfance, quand je rêvais de pirates, de voyages au long cours, tel Marius du fond du bar de la Marine sur le vieux port.

    Ce livre nous fait sentir que Marseille est une porte ouverte sur le monde. C'est une superbe invitation au voyage, quasi onirique.

    Mais moi qui ai vécu à Marseille, ce n'est pas tout à fait ce que je vois. le monde a changé, les voyages lointains en avion ont remplacé les bateaux. Pourtant je viens de faire un beau voyage, dans le passé, en un tout petit chapitre.

    Puis on traverse l'Italie, les territoires arabes, la Grèce, le Congo, le Sénégal, juste en changeant de quartier. On peut acheter les journaux de tous les pays.

    Marseille, plate-forme d'où toutes les marchandises possibles et imaginables, et même désolantes, partent, ou arrivent de partout dans le monde. Car c'est le Marseille de 1926 qui est décrit ici, époque où on pouvait trouver des éléphants aux pattes entravées sur le port. C'est aussi une époque où il était plus facile de traverser tous les pays, car ils n'étaient pas tous en furie comme aujourd'hui. C'est en tout cas ce qu'on ressent à travers le récit d'Albert Londres.

    En 128 pages on parcours les nombreux quartiers de la cité phocéenne et on fait le tour du monde sans jamais la quitter. Albert Londres nous raconte cette ville particulière avec souvent un ton facétieux quand il est question des gens, qu'ils soient d'ici ou de passage. Et puis il nous narre des anecdotes, comme celle du détatoueur, que je n'ai pas très bien comprise, oups ! J'ai cependant été un peu dubitative, voire gênée, par des idées, des termes utilisés dans ce texte, qui ne sont plus du tout acceptés à notre époque car jugés insultants par certaines catégories de personnes, à juste titre à mon avis.

    Histoire de Marseille autant que de toutes les ethnies qui la peuplent, leurs origines et leurs destins, ce petit livre est une invitation au voyage. On imagine les différents pays et on perçoit leurs senteurs. Il y a aussi hélas déjà la "guerre" silencieuse de l'opium et tant d'autres maux inhérents aux cités portuaires.

    Marseille, carte postale de 1926, belle et sordide à la fois.

    À la fin, je me suis demandé, Marseille, ville de voyages, est-elle féminine ou est-il masculin ? Car j'en parle au féminin au début, et au masculin à la fin, sans qu'aucune des deux possibilités ne me choquent.

    "Allez à Marseille. Marseille vous répondra. Cette ville est une leçon. L'indifférence coupable des contemporains ne l'a désarme pas. Attentive, elle écoute la voix du vaste monde et, forte de son expérience, elle engage, en notre nom, la conversation avec la terre entière.

    Une oriflamme claquant au vent sur l'infini de l'horizon, voilà Marseille."

  • add_box
    Couverture du livre « Au Japon » de Albert Londres aux éditions Arlea

    Dominique Jouanne sur Au Japon de Albert Londres

    Recueil des articles écrits par Albert Londres lors de son premier long reportage à l’étranger mandaté par la revue L’Excelsior, soit 6 mois au Japon puis en Chine, en Indochine et en Inde.

    C’est avec enthousiasme et dynamisme que le grand journaliste décrit un Japon ancien et moderne qui...
    Voir plus

    Recueil des articles écrits par Albert Londres lors de son premier long reportage à l’étranger mandaté par la revue L’Excelsior, soit 6 mois au Japon puis en Chine, en Indochine et en Inde.

    C’est avec enthousiasme et dynamisme que le grand journaliste décrit un Japon ancien et moderne qui s’invite à la table des grandes nations en s’y adaptant remarquablement tout en préservant ses traditions culturelles profondément enracinées.

    S’ils savent porter redingote pour aller aux États-Unis, (pays dont ils sont très méfiants), les Japonais reviennent chez eux, sur leur terre du mikado, drapés dans leurs kimonos.

    L’écriture d’Albert Londres est celle d’un reporter écrivain remarquable qui sait colorier l’environnement tout en faisant ressentir le climat et les sentiments profonds qui animent ce pays.
    Ces textes dynamiques coup de poing aux mots justes savent traduire d’un coup de plume précis, tout l’univers de ce peuple réservé et ultra poli (même au téléphone ils se plient de mille courbettes quand ils disent allo, bonjour, merci ou au revoir) mais qui n’hésitera pas à se montrer fort et intrépide en attaque si leur nation se sent menacée ou en danger par l’étranger.

    De Tokyo à Osaka et Kyoto, Albert Londres rencontrera intellectuels, politiciens, princes, geishas et samouraïs ainsi que Paul Claudel alors ambassadeur de France.

    « L’arrivée de Claudel à Tokyo est un coup sonore que la France a frappé sur le gong du Soleil levant. A la nouvelle que la République leur envoyait un tel unique poète et philosophe pour les représenter , les universités, ravalant leur respiration comme, dans les grandes circonstances, fait tout bon Japonais, poussèrent trois bonzaïs (vivats) enthousiastes. »

    En lisant ces articles informatifs, objectifs, toniques, on comprend le succès qu’A. Londres a pu rencontrer auprès des lecteurs de son époque et encore aujourd’hui.

    Un témoignage écrit en 1922 qui reste en grande partie d’actualité.

    Après sa dernière visite en Chine de 1932, A. Londres aurait prévu d’abandonner le métier de journaliste pour se consacrer à l’écriture de romans. Sa mort par noyade lors de son retour de Shanghai sur le paquebot G. Philippar naufragé, nous a très certainement privés d’excellents livres.

  • add_box
    Couverture du livre « Oeuvres complètes » de Albert Londres aux éditions Arlea

    Eny-Dane sur Oeuvres complètes de Albert Londres

    Coup de coeur et d'âme. Oeuvres complètes composées d'une quinzaine d'histoires du monde, parcouru par ce voyageur déterminé. Un Destin.
    Journaliste de l'absolu, très grand reporter, le travail et les enquêtes d'Albert Londres restent uniques au monde. Ce livre est un trésor d'intérêts, de...
    Voir plus

    Coup de coeur et d'âme. Oeuvres complètes composées d'une quinzaine d'histoires du monde, parcouru par ce voyageur déterminé. Un Destin.
    Journaliste de l'absolu, très grand reporter, le travail et les enquêtes d'Albert Londres restent uniques au monde. Ce livre est un trésor d'intérêts, de passions, de découvertes, de renseignements, de vies, d'humanité, d'amour ! Je n'aime pas les livres d'histoires, ni les romans historiques, mais, ici, c'est le talent de l'intelligence et le don de l'écriture qui s'expriment... Il est allé là où personne ne voulait aller, là où personne n'avait pensé à aller. Il a cherché et trouvé. Il nous livre tout.
    Fascinant, éblouissant, à lire, relire, encore et toujours. Chacun y trouvera son histoire, vraiment !

  • add_box
    Couverture du livre « Pêcheurs de perles » de Albert Londres aux éditions Motifs

    Eny-Dane sur Pêcheurs de perles de Albert Londres

    La vie archaïque, et si dure, des pêcheurs de perles dans les pays du Golfe, perles très recherchées par la noblesse de tous les royaumes du monde. Ce livre est un monument d'histoires, de récits, d'enquête passionnante sur ce marché oublier de nos jours. Albert Londres a écrit ce livre en 1931....
    Voir plus

    La vie archaïque, et si dure, des pêcheurs de perles dans les pays du Golfe, perles très recherchées par la noblesse de tous les royaumes du monde. Ce livre est un monument d'histoires, de récits, d'enquête passionnante sur ce marché oublier de nos jours. Albert Londres a écrit ce livre en 1931. "Lou-lou" signifiait lumière, perle, pour tous ces hommes si jeunes, embarqués et collés par dizaines sur des embarcations qui sillonnaient tout le Golfe d'Arabie et ses eaux bouillonnantes à la recherche de ce trésor. Ils finissaient tous, aveugles et phtisiques, tant la plongée était rudimentaire... Incroyable et passionnant.