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Nous n'étions pas des tendres

Couverture du livre « Nous n'étions pas des tendres » de Sylvie Gracia aux éditions L'iconoclaste
Résumé:

Il faut une vie pour être libre.
Le temps d'un été, Hélène revient s'occuper de son père. Chaque année, une laisse invisible la ramène au pays, dans ce coin perdu qui lui a donné son accent un peu rauque.
Hélène s'est construit une autre vie à Paris, une vie réussie comme on dit, mais dans la... Voir plus

Il faut une vie pour être libre.
Le temps d'un été, Hélène revient s'occuper de son père. Chaque année, une laisse invisible la ramène au pays, dans ce coin perdu qui lui a donné son accent un peu rauque.
Hélène s'est construit une autre vie à Paris, une vie réussie comme on dit, mais dans la maison du lac elle redevient une petite fille obéissante. Rien n'a changé au village, ni les gens, ni cette pesanteur qui vous colle à la peau. Hélène n'est dupe de rien ni de personne, c'est une marque de fabrique chez elle.
Pourtant, cet été, tout se défait. Son frère veut vendre la maison, son père va mourir. Sur le marché, son regard croise celui d'un ancien amant. Leurs corps se retrouvent. Et cet amour d'automne a pour tous
les deux le goût de la liberté.

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Articles (1)

Avis (6)

  • Hélène passe une semaine en été avec son père comme chaque année, dans la "maison du lac" d'un village du Sud-Ouest où elle a passé toutes ses vacances. Mais cette année, elle sent que quelque chose a changé. Son père baisse de jour en jour et son frère Miguel, devenu propriétaire de la maison,...
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    Hélène passe une semaine en été avec son père comme chaque année, dans la "maison du lac" d'un village du Sud-Ouest où elle a passé toutes ses vacances. Mais cette année, elle sent que quelque chose a changé. Son père baisse de jour en jour et son frère Miguel, devenu propriétaire de la maison, veut (et va!) la vendre.
    Des personnages bien campés et attachants, un village que je me suis bien représenté. Une histoire familiale un peu difficile m'a fait hésité à poursuivre, mais finalement la lecture est facile et fluide. Il m'a manqué une petite touche d'originalité cependant pour que je mette cinq étoiles!

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  • Hélène, la cinquantaine, est divorcée et a deux enfants. Chaque année, elle retourne avec son père, dans le village de l’Aveyron où elle a grandi. Cet été, tout se défait, la maison du lac a changé, son frère Miguel a voulu le partage des biens du vivant de son père, et pourtant il est peu...
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    Hélène, la cinquantaine, est divorcée et a deux enfants. Chaque année, elle retourne avec son père, dans le village de l’Aveyron où elle a grandi. Cet été, tout se défait, la maison du lac a changé, son frère Miguel a voulu le partage des biens du vivant de son père, et pourtant il est peu présent auprès de celui-ci, laissant à sa sœur les allées-venues de Paris (où elle vit et travaille) jusqu’à Montpellier où habite maintenant le père. Miguel est devenu propriétaire de la maison, qu’il a déjà en grande partie vidée et réaménagée avec sa femme Myriam sans se concerter avec sa sœur. Hélène et son père retrouvent une dernière fois le village chargé de l’atmosphère pesante des souvenirs. Sur le marché, le regard d’Hélène croise celui d’un ancien amant, Patrick. Avec pour tous les deux la perspective d’un amour de vacances au goût de liberté à retrouver. Mais le père a encore en souvenir l’accident de voiture de sa fille et garde une rancune tenace à l’encontre de Patrick qui conduisait.

    L’autrice sait donner de l’épaisseur aux personnages. Évariste, le père, réfugié espagnol, est arrivé 70 ans plus tôt. Un homme dur mais aimant, qui a du mal a supporté la vieillesse et la dépendance de plus en plus forte. Miguel et sa femme Myriam n’ont pas vraiment le bon rôle. Lui, plutôt révolutionnaire mais rapide pour vendre la maison et effacer les souvenirs familiaux, attaché à se faire élire à la région sur une liste de la France Insoumise sans être capable de communiquer avec sa sœur. Rosie, quatre vingt quinze ans, est également marquante, elle qui reste dans les fantasmes du père la-plus-belle-fille-du-village... Patrick était étudiant en philosophie avec Hélène, il est adepte de Kant, distinguant partout passion triste contre passion joyeuse : « être libre, sans haine ni violence, ni tristesse ». Après des années à bourlinguer et abuser d’alcool et de drogues, il s’est mis au vert dans ce coin de campagne privilégiée, cultivant des herbes dont il prépare des sachets à vendre sur les marchés. Un peu poète, il lui écrit des ChéRie avec ce R majuscule et TiLLeuil avec deux LL majestueux comme un tronc d’arbre...

    Le style est là, fluide et riche, offrant un grand plaisir de lecture. Il y a des fulgurances et du rythme. Les chutes de chapitre sont particulièrement soignées, relançant l’attention et poussant le lecteur vers l’avant, sans effort...

    « Et pareillement la lecture est muette, au lecteur de la charger de sa colère, de sa honte, de ses drames. Cet été-là, tout était silence, les eaux funèbres du lac, la maison aux fantômes, la chambre du père. »

    J’ai beaucoup aimé ce récit en apparence tout simple, mais dans l’épure, débarrassé de tout ce qui ne fait pas images et sens. Les thèmes traités ne sont pas si originaux mais l’autrice m’a entraîné dans son récit : famille, vieillesse, mort, souvenirs, amitiés de jeunesse, désirs toute la vie sauf les limites qu’on se donne… J’ai apprécié le cadre réel de la fiction dans le microcosme du lac de Pareloup en Aveyron. Les lieux sont évocateurs : qui n’a pas des images de baignades de jeunesse dans les eaux d’un lac ou d’une rivière, de maison aux fantômes, de chambre du père….

    Sylvie Garcia est autrice et directrice littéraire de l’Iconoclaste. Elle a auparavant écrit Mes clandestines. J’ai lu ce roman dans le cadre de ma participation au jury Orange du livre 2024. C’est un des 20 livres de la première sélection établie lors des échanges et votes du 26 mars. Sera-t-il dans la sélection des 5 finalistes le 13 mai prochain ? Encore un roman de grande qualité qui va rendre les choix difficiles…

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  • Récit introspectif de la narratrice Hélène qui revient sur un souvenir douloureux, un des derniers été avec son père dans la maison familiale. Elle ,la parisienne, se réinvente lors de son séjour mais voit également revenir les réminiscences de l'enfance, des amitiés et d'un amour passionné....
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    Récit introspectif de la narratrice Hélène qui revient sur un souvenir douloureux, un des derniers été avec son père dans la maison familiale. Elle ,la parisienne, se réinvente lors de son séjour mais voit également revenir les réminiscences de l'enfance, des amitiés et d'un amour passionné. Elle a une relation ambivalente avec son père qui l'agace autant qui l'émeut, une relation compliquée avec son frère. La maison, les ambiances du Sud, la végétation, les odeurs sont bien retranscrites. La volonté de s'échapper, de liberté se dégage de la narratrice. J'ai aimé certaines pages, souvenirs, sensations. La nostalgie qui se dégage du récit, l' injustice vis à vis du frère toujours absout de l'absence. Mais il m'a manqué quelque chose peut-être davantage sur le passé du père, quelques pages pour conclure ce voyage qui m a laisse un goût d inachevé.

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  • Que ce roman est doux, tendre et sincère !
    L’histoire : Hélène s’occupe de son vieux père et passe quelques jours avec lui à la maison du Lac. Peut-être les derniers jours ici. Son frère veut vendre la maison.
    On va suivre Hélène, femme accomplie, qui reste une petite fille auprès de son père....
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    Que ce roman est doux, tendre et sincère !
    L’histoire : Hélène s’occupe de son vieux père et passe quelques jours avec lui à la maison du Lac. Peut-être les derniers jours ici. Son frère veut vendre la maison.
    On va suivre Hélène, femme accomplie, qui reste une petite fille auprès de son père. On va vivre avec elle ces moments de solitude de la cinquantaine, quand les enfants ont grandi, quand les parents vieillissent et quand il faut prendre des décisions qu’on reporte depuis longtemps, pour garder les souvenirs, pour figer le temps, encore un peu, pour replonger avec délectation dans le passé, dans l’enfance, la jeunesse.
    Ce texte m’a beaucoup touchée, par son approche du vieillissement du personnage du père, par la montée en puissance de la maturité d’Hélène. C’est un tableau de la vie quotidienne raconté avec pudeur et finesse, sans fioriture et c’est ce qui rend ce texte si simple et émouvant.
    Une très belle découverte que ce roman joliment simple.

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  • Lecture agréable et sans surprise que j'ai cependant aimé. Une ecriture fluide qui s'écoule lentement, trop peut être.
    Beaucoup de sujets abordés
    La famille, la vieillesse, la mort,
    La renaissance.

    Lecture agréable et sans surprise que j'ai cependant aimé. Une ecriture fluide qui s'écoule lentement, trop peut être.
    Beaucoup de sujets abordés
    La famille, la vieillesse, la mort,
    La renaissance.

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  • Nous n’étions pas des tendres désigne la narratrice et son père, Miguel.

    Miguel, a fui la guerre civile il y a 70 ans et s’est installé dans un petit village aux confins d’un lac. Veuf, il vient passer ses étés avec sa fille Helene. Malgré la présence et le soutien de sa fille, Miguel lui...
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    Nous n’étions pas des tendres désigne la narratrice et son père, Miguel.

    Miguel, a fui la guerre civile il y a 70 ans et s’est installé dans un petit village aux confins d’un lac. Veuf, il vient passer ses étés avec sa fille Helene. Malgré la présence et le soutien de sa fille, Miguel lui préfère son fils Miguel à qui il a donné la maison.

    Cette maison c’était celle des vacances en famille, le temps des années heureuses. Aujourd’hui c’est une maison vide qui ne respire plus les odeurs du jardin et de ses occupants. Un lieu sans mémoire. Bientôt ce ne sera plus que des souvenirs.

    Helene est touchée par la mélancolie de la cinquantaine, âge où l’on n’est plus juvénile sans être vieux avec un père diminuant. A 20 ans, elle était partie à Paris happée par le travail et sa famille. Aujourd'hui toute la famille est dissoute. Helene ne sent plus citoyenne de la campagne sans avoir adoptée la ville. Le silence de la campagne est à la fois apaisant et angoissant. Elle ne reste pas insensible par contre à Patrick son amour d’adolescence mais la vie les a séparés.

    Helene a le sentiment la vie passée avec son père et la maison se dérobent, mais sans connaitre l’instant où ce sera la dernière fois.

    Sylvie Gracia nous interroge sur des sujets essentiels dont l’intégration des Espagnols. La fin de vie, les forces du désir et le retour au pays.

    Elle nous offre avec ce voyage au climat d’intimité une superbe saga familiale avec des mots de toute beauté et d’une immense poésie.

    Un roman touchant et profond rempli d’émotion sur les jalons de la vie et les affres du temps qui passe.

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