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Promouvoir mes romans: me faire connaitre

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  • Oui, Michele167,

    C'est bien de l'amertume, teintée de désillusions et même de découragement.

    Je trouve votre idée intéressante mais où trouver les liens pour discuter avec les éditeurs ? Je ne demande pas mieux. Mais ces gens-là sont intouchables. Ils vivent au-dessus de nous, pauvres mortels. Ils nous dominent, nous méprisent, nous ignorent.

    Comme je vous l'ai dit, je continue d'écrire, envers et contre tous, puisque c'est aussi ce qui me permet d'avancer. Mais, étant donné que cela n'intéresse personne, ou si peu, j'ai cessé de proposer mon "oeuvre" à quiconque, y compris mon éditeur actuel avec qui je ne partage pas certains points de vue.

    Quand nous serons sortis de cette crise majeure, je réfléchirai sans doute à l'avenir de ma passion. Savoir si je persévère à vouloir m'imposer dans un monde qui vit surtout en vase clos ou si j'abandonne définitivement et que je garde pour moi tout ce que mon imagination m'aura livré...
  • aron bitan l'a dit crûment mais il a raison.
  • très bien pour votre réponse. Je la cultive avant d'y répondre. Cordialement nestor
  • Bonjour à tous
    Le confinement laisse du temps libre, j'en profite...
    Je pense que vous serez tous d'accord sur le fait que pour résoudre un problème, quel qu'il soit, il faut d'abord bien en poser les données.
    Pour cela, nous devons nous référer aux expériences de chacun de nous qui permettront d'identifier les difficultés auxquelles nous nous sommes heurtés.

    A mon sens, nous rencontrons deux difficultés essentielles (les autres s'y rattachent) :
    - faire accepter notre création par un éditeur
    - aboutir à ce que cette création, une fois éditée, soit connue et se vende.

    L'auto-édition, qui permet d'éluder la première, ne convient à mon sens que pour certains types d'oeuvre, celles ayant une vocation répétitive. Je pense notamment aux polars (surtout s'il y a des personnages récurrents) et aux "feel-good". Ceux qui veulent s'engager dans cette direction devraient s'intéresser aux expériences réussies de Jacques Vandroux et d'Agnès Martin-Lugand (depuis récupérés par des éditeurs classiques).

    En ce qui concerne l'édition classique, je voudrais vous faire part d'une expérience personnelle.
    Quand on envoie son manuscrit à un éditeur par la poste (cas le plus courant), ce dernier le fait lire par un lecteur et c'est sur l'avis de ce seul individu qui, bien souvent, n'établira même pas de fiche de lecture mais dira OUI ou (en général) NON avec une simple phrase, que votre manuscrit sera rejeté. C'est ce qui notamment explique les lettres-type !
    Donc déjà, l'avenir de votre livre est décidé par une UNIQUE personne qui n'est évidemment pas représentative d'un vrai lectorat.
    Il est ensuite intéressant de savoir QUI sont les lecteurs car on comprend mieux en le sachant pourquoi on est rejeté.
    Vous trouverez des renseignements à cet égard sur Internet et dans le livre de Bruno Migdal "Petits bonheurs de l'édition" : souvent des stagiaires pas forcément compétents, ni motivés, ni mesurant les implications humaines de ce qu'ils disent et quelques autres personnes.
    C'est là que j'en arrive à ce que j'ai vécu.
    Je me suis adressée à une lectrice professionnelle ayant de nombreuses années d'expérience et travaillant habituellement pour un des très grands éditeurs parisiens et je l'ai payée pour avoir un avis détaillé et des suggestions de modification.
    Quelle déception ! Quelle perte de temps et d'argent ! Elle devait plus ou moins justifier sa rémunération, donc il a bien fallu qu'elle dise quelque chose. Sauf mon sujet lui était totalement étranger, ne l'intéressait absolument pas et que sa principale suggestion a donc été que ce sujet devait devenir seulement un contexte et que le roman devait être axé sur autre chose !
    Tout cela pour dire que le premier obstacle à franchir, c'est la lecture avec un avis positif qui persuadera l'éditeur que le livre peut plaire à pas mal de gens et donc se vendre.
    J'ai évidemment une ou deux idées pour tenter de le franchir mais pour les essayer, il faudrait que nous soyons assez nombreux, une dizaine peut-être. Avant de vous les soumettre, j'aimerais savoir si quelques-uns adhèrent à mon analyse.

    A vous lire et faites bien attention à vous.
  • oui pourquoi pas, je suis d'accord pour aller au fond des choses . Merci, nestor

    L'auto-édition, qui permet d'éluder la première, ne convient à mon sens que pour certains types d'oeuvre, celles ayant une vocation répétitive. Je pense notamment aux polars (surtout s'il y a des personnages récurrents) et aux "feel-good". Ceux qui veulent s'engager dans cette direction devraient s'intéresser aux expériences réussies de Jacques Vandroux et d'Agnès Martin-Lugand (depuis récupérés par des éditeurs classiques).

    En ce qui concerne l'édition classique, je voudrais vous faire part d'une expérience personnelle.
    Quand on envoie son manuscrit à un éditeur par la poste (cas le plus courant), ce dernier le fait lire par un lecteur et c'est sur l'avis de ce seul individu qui, bien souvent, n'établira même pas de fiche de lecture mais dira OUI ou (en général) NON avec une simple phrase, que votre manuscrit sera rejeté. C'est ce qui notamment explique les lettres-type !
    Donc déjà, l'avenir de votre livre est décidé par une UNIQUE personne qui n'est évidemment pas représentative d'un vrai lectorat.
    Il est ensuite intéressant de savoir QUI sont les lecteurs car on comprend mieux en le sachant pourquoi on est rejeté.
    Vous trouverez des renseignements à cet égard sur Internet et dans le livre de Bruno Migdal "Petits bonheurs de l'édition" : souvent des stagiaires pas forcément compétents, ni motivés, ni mesurant les implications humaines de ce qu'ils disent et quelques autres personnes.
    C'est là que j'en arrive à ce que j'ai vécu.
    Je me suis adressée à une lectrice professionnelle ayant de nombreuses années d'expérience et travaillant habituellement pour un des très grands éditeurs parisiens et je l'ai payée pour avoir un avis détaillé et des suggestions de modification.
    Quelle déception ! Quelle perte de temps et d'argent ! Elle devait plus ou moins justifier sa rémunération, donc il a bien fallu qu'elle dise quelque chose. Sauf mon sujet lui était totalement étranger, ne l'intéressait absolument pas et que sa principale suggestion a donc été que ce sujet devait devenir seulement un contexte et que le roman devait être axé sur autre chose !
    Tout cela pour dire que le premier obstacle à franchir, c'est la lecture avec un avis positif qui persuadera l'éditeur que le livre peut plaire à pas mal de gens et donc se vendre.
    J'ai évidemment une ou deux idées pour tenter de le franchir mais pour les essayer, il faudrait que nous soyons assez nombreux, une dizaine peut-être. Avant de vous les soumettre, j'aimerais savoir si quelques-uns adhèrent à mon analyse.

    A vous lire et faites bien attention à vous.[/quote]
  • Bonjour Michele 167,

    Vos commentaires sont intéressants, surtout ceux relatant votre expérience avec une "lectrice expérimentée". Il est exact que le comité de lecture est parfois réduit à un seul individu, mais il en comprend souvent deux (rarement plus - il faut les payer, même s'ils ne sont pas très chers) opérant en théorie indépendamment, car cela permet de croiser les résultats. Ceux-ci ne lisent d'ailleurs pas systématiquement l'intégralité des livres qu'ils recoivent. Si les premières pages les font bailler et que deux coups de sonde confirment leur ressenti, ils arrêtent les frais. N'oublions pas que ce ne sont ni les auteurs ni les manuscrits qui leur manquent. Si les deux lecteurs donnent le même avis et qu'il est positif, l'éditeur jettera un coup d'oeil au manuscrit -souvent vers le milieu du texte - et le lira en entier si ce qu'il découvre lui plait. En fait, un auteur me semble devoir franchir trois étapes: (1) convaincre le comité de lecture (2) convaincre l'éditeur et (3) se trouver un lectorat une fois publié. Or, ces trois acteurs du processus n'ont pas les mêmes attentes, les mêmes inérêts et les mêmes desiderata. Un lectorat réduit, mais suffisamment important, peut exister pour la production d'un auteur, alors que celle-ci n'aura aucune chance de séduire un comité de lecture ou un éditeur.
    En fait, un auteur est avant tout intéressé à contacter son lectorat, mais est obligé, dans le système classique, de passer par deux étapes intermédiaires pour ce faire. La question est donc: existe-t-il une méthode alternative pour contacter directement le lectorat?

    Cordialement
  • ARON BITAN a dit :
    Marie-Yolette,
    Je viens de lire vos posts.
    J'espère que vous avez l'âme chevillée au corps parce que être édité par Edilivre c'est déjà un problème, pour vous, par pour eux, mais de plus, vont-ils vous aider, assumer la promotion. Bien difficile.
    IL faut dénoncer ces maisons d'éditions qui finalement ne sont qu'à compte d'auteurs. Ces "sociétés" ont tout à gagner avec des auteurs crédules. Ils n'engagent rien, puisqu'ils sont payés par les auteurs, autant payer un imprimeur et vous distribuer vous-même.
    J'ai une belle liste à votre disposition de ces marchands d'illusions.
    Alors il ne me reste qu'à vous souhaiter beaucoup de courage et de patience !
    Henri


    Mise au point très judicieuse... mais qui ne plaira certainement pas à cet Auteur. Quel honneur de se faire "publier" à Paris ! Je suis un éditeur à la retraite et je viens de publier 5 ouvrages coup sur coup depuis novembre dernier... mais en auto-édition. Au moins, je sais où je vais !

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