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Chaque livre aimé est un souvenir en soi, et si certaines lectures nous replongent dans un passé proche ou plus lointain, il arrive aussi que certains moments de vie nous ramènent à la lecture d'un livre... Ainsi je ne peux aller au bord de la mer (même méditerranée) ni voir un bateau de pêche sans me retrouver dans mon émotion d'enfant à la lecture de "Pêcheurs d'Islande" de Pierre Loti.
Se trouver ou se retrouver aussi dans un personnage, se regarder dans le miroir parfois et se dire qu'aujourd'hui on a un petit quelque chose d'Iris, l'héroïne de "Entre mes mains le bonheur se faufile" d'Agnès Martin Lugand, et ressentir une bouffée d'envie de prendre sa vie à bras-le-corps pour réaliser ses rêves d'enfant.
LE livre qui me restera à jamais chevillé au corps, ce n'est pas très original, mais c'est "Le Petit Prince" de Saint Exupéry : parce qu'il m'a accompagnée dès mon enfance, parce que j'y ai trouvé des mots qui m'ont soutenue dans des moments difficile, et surtout parce que chaque jour je m'efforce de continuer à voir l'éléphant dans le boa et pas un vieux chapeau mou, parce que je me répète quand il le faut que c'est le temps que j'accorde à ma rose (mes enfants, mon compagnon, moi...) qui l’épanouira...
Les livres ayant jalonné ma vie, ils sont comme des empreintes de pas… Ca va des contes pour enfants, la terreur du méchant loup, ouf les petits cailloux et même pas morte, le baiser du Prince Charmant arrivé à temps… marquée à vie ! Les premières idoles : Oui-Oui, Fifi Brindacier, Lili et son basset… Les premiers polars avec le club des Cinq, premiers mensonges… Trop malade pour aller à l’école et hop ! une journée sous la couette pour finir le bouquin. J’ai encore dans le nez l’odeur de l’hiver derrière la fenêtre fermée… Et puis les romans qui vous parlent de misère. Flûte, qu’est ce qui se passe derrière la fenêtre de ma petite vie bien au chaud… Fournier, Renard, Dickens… Les livres, c’est aussi la baffe magistrale que j’ai reçu de la part de mon père quand il m’a surprise jeune ado à lire Sagan. C’est à ce moment que j’ai commencé à vraiment le détester le vieux, quand il m’a fait perdre un certain sourire… J’aime toujours Sagan. Et puis arriva les grandes aventures de Jack London, Blaise Cendrars, Conrad, les BDs, les polars en pagaille puis mon arrivée en Angleterre, découverte de Graham Greene … j’aurais tant aimé rencontrer un amoureux comme Graham Greene qui m’aurait attendu sanglé dans son imperméable, à la sortie du ferry dans la brume de Douvres… Hôtesse à bord, Greene aux heures de pause. Et puis il y a eu Zweig… Amok… Des souvenirs de Malaisie… je crois avoir lu tout Zweig. Partie au Japon j’ai décortiqué Mishima. J’ai beaucoup voyagé après et j’ai lu tout Paul Theroux et dévalisé toutes les étagères de librairies réservées aux écrivains voyageurs. Puis ce fut la Turquie… Aziyadé puis l’intégralité de Loti. Puis Pamuk, Gürsel, Kemal… De retour en France, je lis Crime et Châtiment. Ecume tout Dostoïevski, Tolstoï. Il va falloir que j’aille en Russie… Sinon je suis tombée amoureuse du Portugal et une liste d’écrivains nouveaux s’est ajoutée tels Pessoa et Saudade – ce fado qui fait tordre les tripes et les mains, triste sanglot - mais aussi beaucoup d’autres livres qui me font découvrir d’autre livres, un pas après l’autre laissant des empreintes, comme la traine d’une comète dans l’espace… Question trop vaste, Jean-Michel… Je n’aurais même pas dû répondre … C’est tellement abrégé… Des livres et des souvenirs… tous ces bagages… intransportables sur un ‘chat’…
Merci Dominique d'avoir soufflé sur les cendres et révélé sous la grisaille, des braises encore vives de cette ancienne discussion.
Elle est comme toutes celles que j'ai distillées dans "le village" autant de petits cailloux qui aident à se souvenir d'où l'on vient mais aussi traduisent cet esprit voyageur.
Jules Verne a eu cet effet sur moi.
Le musée de Pierre Loti.
Alexandre Dumas qui a voyagé en Europe dont l'Italie et la Belgique en exil mais aussi en Normandie à la fin de sa vie.
Les auteurs de SF ont également cette faculté à nous transporter dans un ailleurs avec Asimov, Van Voght, Dick...
Les distopies récentes avec le passeur (the giver), le labyrinthe, divergente, hunger game...
Le voyage parfois commence à table, dans un fauteuil, une banquette d'un train ou à la rambarde d'un navire.
Messages : 292
Le 30/08/2014 à 15h57
et merci à Agnès pour ce beau témoignage.
Philippe
Messages : 6
Le 30/08/2014 à 19h03
Jolie l'interprétation de Carla de "C'est quand qu'on va où ?"
Merci Jean-Michel ;)
Messages : 9
Le 03/09/2014 à 10h59
Messages : 2407
Le 09/09/2014 à 08h28
JM
Messages : 2
Le 16/01/2016 à 16h51
Se trouver ou se retrouver aussi dans un personnage, se regarder dans le miroir parfois et se dire qu'aujourd'hui on a un petit quelque chose d'Iris, l'héroïne de "Entre mes mains le bonheur se faufile" d'Agnès Martin Lugand, et ressentir une bouffée d'envie de prendre sa vie à bras-le-corps pour réaliser ses rêves d'enfant.
LE livre qui me restera à jamais chevillé au corps, ce n'est pas très original, mais c'est "Le Petit Prince" de Saint Exupéry : parce qu'il m'a accompagnée dès mon enfance, parce que j'y ai trouvé des mots qui m'ont soutenue dans des moments difficile, et surtout parce que chaque jour je m'efforce de continuer à voir l'éléphant dans le boa et pas un vieux chapeau mou, parce que je me répète quand il le faut que c'est le temps que j'accorde à ma rose (mes enfants, mon compagnon, moi...) qui l’épanouira...
Messages : 281
Le 19/01/2016 à 14h32
Messages : 2407
Le 19/01/2016 à 19h41
Elle est comme toutes celles que j'ai distillées dans "le village" autant de petits cailloux qui aident à se souvenir d'où l'on vient mais aussi traduisent cet esprit voyageur.
Jules Verne a eu cet effet sur moi.
Le musée de Pierre Loti.
Alexandre Dumas qui a voyagé en Europe dont l'Italie et la Belgique en exil mais aussi en Normandie à la fin de sa vie.
Les auteurs de SF ont également cette faculté à nous transporter dans un ailleurs avec Asimov, Van Voght, Dick...
Les distopies récentes avec le passeur (the giver), le labyrinthe, divergente, hunger game...
Le voyage parfois commence à table, dans un fauteuil, une banquette d'un train ou à la rambarde d'un navire.
Belle année de lecture.
Amitiés
JM
Messages : 2407
Le 19/01/2016 à 19h45
Un rapide commentaire pour vous conseiller "Carnaval " de Ray Célestin dont j'avais fait la critique pour lecteurs.
Amitiés
JM