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Une pâte sera d’autant plus légère et savoureuse qu’elle aura été préalablement longuement pétrie. Cette vérité boulangère et pâtissière s’applique également à la pâte humaine, matière de prédilection de l’auteur islandais Jon Kalman Stefansson.
Dans son livre « D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds », il nous conte l’histoire d’une famille s’étendant sur trois générations. Voici d’abord les ancêtres : Oddur Jonsson et Margret, l’intrépide capitaine de navire et la fantasque jouvencelle. Une deuxième génération plus pâlotte semble n’être là que pour faire le lien avec Ari, celui qui réussit à faire éclore les rêves artistiques semés à tous vents par sa grand-mère. Ari revient à Keflavik, dans cette ville « qui n’existe pas », porteur du diplôme d’honneur de son grand-père et d’une lettre de son père lui annonçant son décès prochain.
Racontée de manière linéaire, l’histoire perdrait beaucoup du sel que l’auteur y a mis en mélangeant les gens et les époques. Le brassage perpétuel fait d’innombrables aller-retour permet de mieux percevoir le mince fil poétique qui est la caractéristique première du style de l’auteur.
J’ai beaucoup aimé ce livre mais moins cependant que sa trilogie précédente(*). Peut-être la poésie se marie-t-elle moins bien avec le présent et préfère-t-elle se lover dans les bras et replis du passé? Quoi qu’il en soit, ce livre exigeant est à lire au calme, loin des bruits et sollicitations du quotidien.
Messages : 4
Le 25/11/2017 à 16h28
Dans son livre « D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds », il nous conte l’histoire d’une famille s’étendant sur trois générations. Voici d’abord les ancêtres : Oddur Jonsson et Margret, l’intrépide capitaine de navire et la fantasque jouvencelle. Une deuxième génération plus pâlotte semble n’être là que pour faire le lien avec Ari, celui qui réussit à faire éclore les rêves artistiques semés à tous vents par sa grand-mère. Ari revient à Keflavik, dans cette ville « qui n’existe pas », porteur du diplôme d’honneur de son grand-père et d’une lettre de son père lui annonçant son décès prochain.
Racontée de manière linéaire, l’histoire perdrait beaucoup du sel que l’auteur y a mis en mélangeant les gens et les époques. Le brassage perpétuel fait d’innombrables aller-retour permet de mieux percevoir le mince fil poétique qui est la caractéristique première du style de l’auteur.
J’ai beaucoup aimé ce livre mais moins cependant que sa trilogie précédente(*). Peut-être la poésie se marie-t-elle moins bien avec le présent et préfère-t-elle se lover dans les bras et replis du passé? Quoi qu’il en soit, ce livre exigeant est à lire au calme, loin des bruits et sollicitations du quotidien.